Brèves – Brèves – Brèves : Crise Institutionnelle Au Mali Sagesse ou aventure ?

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Depuis une semaine que les émissaires de la CEDEAO séjournent à Bamako, ils ne sont toujours pas arrivés à faire bouger les choses. Finalement Djibril Bassolé et Adama Bictogo sont rentrés sur un constat d’échec. Désormais il se confirme que le principal blocage soit l’ambition du capitaine Amadou Haya Sanogo à vouloir être lui même président, dès la fin de la période intérimaire.

Par cette lecture, le capitaine est en train de faire comprendre qu’il a fait des concessions à la CEDEAO et que le coup d’état devient légitime à la fin des 4O jours d’intérim. Il semble coacher en cela par des milieux intellectuels obscurs qui le mènent droit au mur.

Mais pourquoi le capitaine s’obstine-t-il à être président quand tout s’ y oppose, même le bon sens ? Pourtant tout n’est pas encore perdu car la CEDEAO n’a pas forcement joué toutes ses cartes, alors pour le reste de la semaine Djibril Bassolé et Adama Bictogo vont peut-être demander du renfort car l’heure est grave et les 14 millions de Maliens sont inquiets. Pourtant le temps presse et il n’y a que deux options : le bras de fer ou l’apaisement.

Autrement, nous allons classer ces deux options en sagesse et aventure pour le choix que va adopter le principal acteur de cette histoire à savoir le Capitaine Amadou Haya Sanogo. Qui doit savoir que vouloir tout gagner tout de suite peut avoir des conséquences fâcheuses. Que Dieu préserve notre pays !

COUP D’ETAT POUR ACCEDER AU POUVOIR EN 2012

Bien évidemment pour que l’on parle de coups d’Etat en 2012 au Mali cité comme modèle africain de démocratie pendant des années, alors il a fallu qu’un certain ATT ait bradé la République. Mais pour autant il ne faut rien confondre car un militaire à la tête de l’Etat fut-il pour la transition est inacceptable en 2012. Le capitaine Sanogo, leader des putschistes  doit comprendre les enjeux et pouvoir l’expliquer à sa troupe pour ne pas aller à l’aventure.

Autant l’essentiel des Maliens ont applaudi le coup d’Etat et la fin du régime ATT, autant l’essentiel de ces Maliens restent opposés à l’arrivée d’un militaire à la tête de l’Etat.

Il est important de souligner que le coup d’Etat est intervenu suite aux frustrations nées de la gestion de la crise du Nord. Qu’en est-il aujourd’hui ?

Le capitaine Sanogo avait bénéficié du soutien spontané parce que l’opinion avait apprécié la spontanéité du coup. Ainsi, unanimement ils ont salué l’action qui pour eux était désintéressée. Alors dès lors que le capitaine entend bloquer tout pour être président, alors qu’a- t-il de différent d’avec ATT vu l’état actuel du pays.

Franchement les sorties médiatiques ne pourront changer l’évidence de ce qui crève l’œil. Il est temps de sortir de l’illusion et de comprendre que le coup d’Etat n’est pas d’actualité au Mali dans  sa forme classique, coup d’Etat pour exercer le pouvoir d’état par les armes et le défendre par les armes.

Autrement, si le capitaine doit diriger la transition, il va le faire en gérant les complots et autres tentatives de déstabilisations, jamais les Maliens n’accepteront.

LA SURPRISE DES PARTISANS

Ils sont désormais de plus en plus nombreux les partisans du capitaine Sanogo à être déçus par la tournure des événements. Les partisans pour l’essentiel étaient convaincus que le capitaine n’avait rien à foutre de l’exercice du pouvoir. L’essentiel pour lui étant de faire appliquer son changement par des acteurs acceptés par tous comme le stipule l’esprit de l’accord-cadre avec un Premier ministre avec les pleins pouvoirs. En effet, ils sont convaincus que le capitaine de part son attitude avait suffisamment démontré avoir compris les enjeux. Il s’agissait pour eux de mettre le Mali au-dessus de tout pour que le redressement de la démocratie ait tout son sens. Aujourd’hui, ils ont compris que le débat est en passe de se cristalliser sur la personne du capitaine comme principal acteur ou pas de transition.

Du coup, le motif essentiel du coup d’Etat à savoir la question du Nord, malgré les efforts, reste secondaire. Il ne peut en être autrement pour le capitaine Sanogo, l’essentiel des efforts étant consentis pour la sécurité de sa personne.

LE NAUFFRAGE DE LA REPUBLIQUE

Inexorablement l’on s’achemine vers l’impasse et le blocage, à moins d’un miracle. En effet, si jamais l’équipe de médiation malgré son départ  n’arrive pas à obtenir des résultats probants, le pays va dans le mur.

En effet, actuellement le Mali n’est pas sous embargo officiellement pour autant à y voir de près l’ambiance est celle de l’embargo. L’austérité est palpable, les activités économiques sont au ralenti plus rien n’est comme avant, les prix de certains céréales grimpent. Donc, l’heure est déjà grave avec cette récession qui ne dit pas son nom. L’économie de notre pays est atteinte dans son cœur avec ce climat d’apocalypse qui plane au-dessus de nos têtes.

En outre, la situation sécuritaire en ajoute à la confusion avec des centaines de bérets rouges dans la nature surtout les chefs. L’heure est grave pour le Mali qui est plus que jamais à la croisée des chemins.

De l’autre côté c’est le Nord qui continue d’être occupé par des forces occultes sans de réelles perspectives de sortie de crise imminentes. Déjà, la plupart des partenaires ont soit suspendu soit menacé de suspendre leur partenariat au cas où un militaire devait être à la tête de l’Etat.

Les données sont suffisamment claires ainsi l’ambassadeur de l’UE a été le plus explicite de tous. Alors l’aventure et la sensation ne doivent pas noyées le réalisme du CNRDRE qui avait vraiment suscité de l’espoir. Ce qui incite un peu au pessimisme c’est que des intellectuels et autres personnalités souvent averties encouragent la dynamique du bras de fer.

LA TRANSITION HYPOTHEQUEE

Dès lors que la médiation a échoué, ce serait vraiment une descente aux enfers si jamais le dialogue n’est pas repris incessamment. En effet, ce serait dans des conditions difficiles que va débuter la transition. Ces difficultés vont continuer à s’exacerber au fil du temps, car les différents acteurs seront dans des logiques de survie. A l’état actuel des données, il est clair que le pays traverse la période la plus grave de son histoire. En effet, nous faisons face à deux crises majeures dont chacune à elle seule peut faire exploser un pays à savoir la crise institutionnelle et la rébellion qui occupe les 2/3 du pays. C’est cette ambiance que nous avons choisi pour mener l’ultime combat pour le pouvoir avec des néophytes qui avec leurs armes sont déterminés à rester dans les délices du pouvoir, ils y ont goûté.

Si c’est un militaire qui doit diriger la transition autant dire qu’elle est hypothéquée, car il va passer tout son temps à gérer les complots et sa sécurité dans un premier temps. Après ce serait la problématique de sa sortie qui va se poser dans un second temps. Si entre temps il n’a pas encore changé d’option et vouloir tout simplement devenir président.

En tout cas vu la tournure des événements, il y a énormément l’incertitude dans l’avenir de notre pays avec  désormais ce silence de la classe politique qui en dit long sur son désarroi.

Alors la parenthèse est ainsi ouverte, seul Dieu sait quand il se refermera car le pouvoir est désormais au bout des fusils.

Youba KONATE

 

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Nous maliens nous nous sentons trahis par nos militaires qui ont juré d’avoir fait ce coup d’état pour la question du nord mais nous constatons avec regret le contraire .
    Que capitaine Sanogo n’écoute pas ses chartants qui l’encouragent dans le mal s’il ne cède pas intelligemment il sortira par la petite porte !
    Qu’il sache que jamais les maliens n’accepteront un miltaire arrivé par un coup d’état devenir président .
    Qu’on le nomme général et encore une chance pour lui.
    Il parle de respect d’accord cadre sait-il que cet accord avait été violé par ses arrestations sans dandat d’un juge?
    Et qu’on ne peut parler de 40 jours de présidence car la moitié du pays est occupée par des groupes armés étrangers ?
    C’est qu’oi cette histoire ? je pense que si jamais ces groupes armés font un an au Nord plus rien ne pourra les y déloger et en plus les populations vont être dans leurs jeux .

  2. MERDE A CES VOLEURS ET DESTRUCTEURS DE L’ ETAT DU MALI !

    MERDE A CE DIONCOUNDA ! MERDE A CE IBA NDIAY ! MERDE A TOUS CEUX QUI ONT FAIT COULER LE NAVIRE MALI .

    MERDE A TOUS CES DIRIGEANTS HAUTEMENT CORROMPUS ET LUTTANT AIJOURD’HUI POUR COUVRIR LEURS BETISES ET TRAHISON DU PEUPLE DIGNE DU MALI !

    ABAS CETTE CEDEAO DE MAUVAISE INTENTION VISANT A PLACER NOTRE PAYS SOUS SA TUTELLE EN IMPOSANT L’UN DES RESPONSABLES DE NOS MISERES A LA TETE DE L’ETAT POUR MIEUX LE CONTROLER .

    MALIENS OUVREZ MAINTENANT LES YEUX POUR VOIR LA MANIGANCE DE LA CEDEAO .

    ABAS L’ ECOMOG AU MALI . CE SONT LES MEMES QUI POUSSENT LE MNLA ET ANSARDINE A PROGRESSER POUR FAIRE MONTER LA TENSION !

    ET SI CES VOLEURS DU REGIME DE ATT CROIENT POUVOIR CONTINUER LEURS FORTFAITS , ILS SE TROMPENT CAR NOUS JEUNES DU MALI SOMMES DETERMINES ET DISPOSES EN DEHORS DU CNRDRE A VOUS STOPPER PAR TOUS LES MOYENS Y COMPRIS LA KALACHS A BAMAKO ET AILLEURS . LE MALI NOUS APPARTIENT TOUS ET NOUS MOURRONT POUR NOTRE PAYS POUR VOUS TENIR LOIN DE LA GESTION DE L’ETAT .

    METTONS LES MILITAIRES A COTE , ET ENTRE CIVILS PRO OU CONTRE OU AUTRE , NOUS REGLERONS CETTE PHASE DE NOTRE HISTOIRE . NOUS METTRONS CES CORROMPUS DANS LE DEGOUT DE VIVRE AU MALI . NOUS VOUS TRAITERONS COMME DU GIBIER. MORT A TOUMANI ET SES ACOLYTES NEO DEMOCRATES , QUI CROIENT POUVOIR TROMPER TOUT LE MONDE TOUT LE TEMPS .

    MORT AUX ENEMIS DU MALI ! VIVE LE MALI ET LE PREMIER MINISTRE DIARRA , GRAND PATRIOTE !

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