Boycott de la rencontre des chefs d’Etat de la CEDEAO avec la junte a Bamako : « Ce n’était pas un refus de la part des responsables de la junte, c’est simplement une situation d’insécurité », dixit le représentant du médiateur de la CEDEAO

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Une délégation des Chefs d’Etat de la CEDEAO devrait se rendre hier à Bamako pour se concerter avec les responsables de la junte au pouvoir afin de se mettre d’accord sur un plan de sortie de crise. Malheureusement, selon Djibril Bassolet, ministre burkinabé des Affaires étrangères et représentant du médiateur Blaise Compaoré, les avions des Chefs d’Etat de la CEDEAO ne sont pas venus à Bamako pour raison d’insécurité.

Hier, à l’aéroport international Bamako-Sénou, la presse nationale et internationale et la junte au pouvoir ont longtemps attendu les chefs d’Etat de la CEDEAO. Mais c’est vers midi que les gens ont appris le report de l’arrivée de ces Chefs d’Etat. Néanmoins, les medias ont pu interviewer les ministres des Affaires étrangères du Burkina Faso, du Niger et de la Côte d’Ivoire par rapport à ce report.

« Une délégation des Chefs d’Etat de la CEDEAO devrait se rendre ce matin à Bamako pour convenir avec les responsables de la junte. Malheureusement, les conditions de sécurité n’ont pas permis aux avions des Chefs d’Etat d’atterrir.  En revanche, le Capitaine Sanogo a bien voulu rencontrer les ministres des  Affaires étrangères du Burkina Faso, du Niger et de la Côte d’Ivoire en présence du président de la commission de la CEDEAO.  Nous avons échangé. Très  franchement, le Capitaine Sanogo nous a traduit ses préoccupations. Nous aussi, de notre côté, avons exprimé les décisions des Chefs d’Etat de la CEDEAO et leur intention de créer une transition à tout point de vue conforme aux dispositions de la Constitution », a déclaré Djibril Bassolet avant d’insister : « Nous avons bénéficié d’une écoute favorable avec le Capitaine Sanogo et nous nous proposons  donc de faire le compte rendu au Président de la  CEADEAO à Abidjan avant de revenir avec des propositions concrètes de sortie de crise ».

Et le représentant du médiateur de préciser : « Ce n’était pas un refus de la part des responsables de la junte de rencontrer les Chefs d’Etat de la CEDEAO. C’est simplement une situation d’insécurité qui s’est créée sur la piste qui a rendu impossible l’arrivée des avions des Chefs d’Etat. Le  dialogue n’est pas pour autant  rompu. C’est la raison pour laquelle nous avons d’ailleurs eu cet entretien avec le Capitaine Sanogo », Par  ailleurs, Djibril Bassolet a souligné : « A partir du moment où la junte se montre disposée à travailler  avec la CEDEAO selon les prescriptions et les règles de la CEDEAO, le dialogue sera maintenu. Et nous chercherons alors les voix et moyens pour une  sortie de crise rapide qui permettra aussi de créer des conditions de sécurité et  l’organisation d’élections acceptables ». Par rapport à la question du report (malgré qu’il n’y avait plus de manifestants sur la piste depuis l’arrivée du Capitaine à l’aéroport, Djibril Bassolet a fait savoir : « Il y a des problèmes techniques et de sécurité. Les avions des Chefs d’Etat ont des instruments de sécurité lourds qui font qu’on ne peut pas dire aux avions des Chefs d’Etat d’atterrir dans l’incertitude ». Et de préciser : « Sinon, ce n’est pas un problème. La preuve est que le Capitaine s’est entretenu avec nous ».

Quant à la question d’avancer, le représentant de Blaise Compaoré a été très clair : « Nous nous sommes écoutés, et à  ce stade d’avancer, on ne peut pas parler d’avancée », a-t-il souligné. Il a par ailleurs signalé que le chef de la junte s’est clairement exprimé. « Le Capitaine Sanogo a très clairement exprimé ses préoccupations. Il nous a fait le point de la situation sur les dispositions qui ont été prises. Et nous, de notre côté, nous avons exprimé au Capitaine les attentes des Chefs d’Etat de la CEDEAO », a-t-il ajouté avant de conclure : « En tant que représentant du médiateur désigné de la CEDEAO, nous reviendrons dans les heures et jours qui suivent assez rapidement avec des formules concrètes de sorti de crise… Nous avons de l’espoir et il n’y a pas de difficulté sans solution. Nous avons de l’espoir. C’est la raison pour laquelle nous sommes là à Bamako ».

Oumar  Diakité

 

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3 COMMENTAIRES

    • julesouleymane continue a avoir honte de toi meme…tu as completement raison nous les maliens nous sommes differents et resterons toujours fiers!

  1. le mali ne se gère pas avec des émotions et le dénigrement des autres, nos bidasses n’ont rien compris, ils sont manipulés par des petits politicards qui croient que pour diriger le mali il faut des émotions, non les enfants il faut beaucoup de sagesse pour gérer ce pays, ce n’est pas avec ces prédateurs et manipulateurs que vous allez sortir le mali du gouffre dans lequel vous l’avez précipité, la mali vaut mieux que ça, vous n’êtes que des petits fumeurs de joints qui voulez jouer avec nos vies, le valeureux peuple malien ne se laissera pas faire, depuis que vous êtes là en moins d’une semaine, nos villes tombent une à une aux mains des combattants de aqmi, c’est trop facile de traiter les autres d’incompétents, alors que vous êtes incapables de faire vos preuves,avez-vous signé un pacte avec le diable ?pour livrer le mali aux islamistes? retournez dans vos casernes, nous prendront les armes à votre place pour chasser ces rebelles et sauver l’intégrité du territoire, bande de petits ambitieux écervelés .

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