Nous rappelons que de l’adresse du chef suprême des armées à l’occasion du 55emeanniversaire de la création des Forces armées du Mali (FAMAS) au cours de laquelle il a réitéré encore sa ferme volonté et sa détermination à équiper nos forces à hauteur de mission au jour d’aujourd’hui rien n’a été fait. A cette occasion, il a promis de mettre les militaires dans les meilleures conditions de travail. C’était lors de sa troisième adresse aux FAMAS depuis son arrivée à la tête de l’Etat Malien. Quoi de plus normal que le président d’un pays qui traverse une crise multidimensionnelle parle en ces termes ! Pour ce faire une loi de programmation militaire sur cinq ans a été votée en Mars 2015 par l’Assemblée Nationale. Cette loi devrait permettre de dépenser dans la grande muette annuellement 250 milliards de FCFA. Mais jusque là, nous n’avons aucune preuve que 10 milliards ont été injectés annuellement dans les FAMAS depuis trois ans. Les premières dépenses en 2014 ont concerné des tenues et quelques véhicules surfacturés sur le dos du contribuable Malien. Alors que sont devenus les fonds promis par le président IBK depuis trois ans ? Même si ces fonds ont été dépensés, les FAMAS sont toujours restées dans le besoin criard d’équipement. Si le premier citoyen du pays a donc comme principe de gouvernance le mensonge, que vont devenir les ministres et autres parlementaires ? Des griots patentés !
Deux aéronefs ont été réceptionnés par l’armée de l’air en 2017. Il nous semble que ce sont des avions de transport de troupes. Dans la guerre moderne, il faut gagner le combat d’abord dans le ciel, avant d’envoyer des troupes au sol. Cela a été démontré en janvier 1991 lors de l’opération tempête du désert en Irak Dans ces conditions, les FAMAS ne sont pas encore à même de gagner cette guerre, car les avions de combat manquent. Lors du discours tenu au cours de sa visite à Ségou au mois de Décembre 2015, il déclarait devant les troupes qu’il voulait des hélicoptères de combat et maintenant, même si le reste des commandes devrait suivre après. Tous ces discours sont restés de vaines promesses sans lendemain meilleur pour les troupes qui continuent à mourir au rythme de 2 à 4 morts par semaine. Que dire de son slogan de campagne lorsqu’il rassurait le peuple, qu’il va mettre fin à la crise multidimensionnelle du Mali en trois mois après sa prise de fonction ?
C’est avec IBK que le Mali a traversé le moment le plus difficile de son histoire. Les forces étrangères venues pour nous sauver et instaurer la paix perdent-elles aussi chaque jour des soldats. Dans ces conditions, espérer sur les FAMAS sous équipées et les forces étrangères avec des objectifs et un calendrier caché devient un leurre. Seul le courage du peuple Malien va pouvoir résoudre la crise actuelle et la délicate question du Nord.
Badou S KOBA
Pauvre journaliste, bouffeur d’intérêt sous ATT qui n’arrive même pas à armer nos soldats qui font le replis tactique. Sous IBK nos soldats n’ont même pas fuit devant l’ennemi.
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