C’est du moins ce qu’a déclaré Bert Konders, représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies au Mali. C’était à la faveur d’une conférence de presse qu’il a animée, mercredi dernier à l’hôtel de l’amitié, siège de la Minusma. Occasion pour lui de donner plus de détails sur ce nouveau mandat.
D‘entrée de jeu, Bert Koenders, informera que le conseil de sécurité des Nations-Unies lors de sa 7210ème séance, tenue le 25 juin dernier a décidé de proroger le mandat de la Minusma.
Un mandat beaucoup axé sur la sécurité, la stabilisation et la protection des civils.
Il s’agit d’appuyer les autorités du Mali, à stabiliser les principales agglomérations, écarter les menaces, prendre des dispositions pour empêcher le retour des éléments armés dans ces zones.
Mais aussi, assurer la protection des civils, particulièrement des femmes et enfants touchés par le conflit, étendre la présence de la Minusma en dehors des grandes agglomérations à travers des patrouilles mixtes avec les FAMa, dans les zones où les civils sont en danger, appuyer l’application du cessez-le-feu et les mesures de confiance sur le terrain conformément à l’accord de Ouagadougou.
Ce mandat prévoit aussi, d’appuyer le dialogue politique et la réconciliation nationale.
Il s’agira pour la Minusma de se coordonner avec les autorités maliennes et les aider à engager un processus de négociation crédible et sans exclusive ouvert à toutes les communautés du Mali, user de ses bons offices, appuyer le cantonnement des groupes armés, appuyer les activités de la commission internationale d’enquête comme le prévoit l’accord de Ouagadougou et l’accord de cessez-le-feu du 23 mai dernier.
Un autre point signalé par Bert Koenders est l’appui au rétablissement de l’autorité de l’Etat dans tout le pays, à la reconstruction du secteur de la sécurité malienne, à la promotion et la protection des droits de l’Homme et à l’aide humanitaire.
Il s’agit d’aider les autorités du Mali à étendre et rétablir l’administration de l’Etat dans tout le pays, en particulier au nord, accompagner les efforts visant à rétablir le secteur de la sécurité malienne, en particulier la gendarmerie et la police, aider les autorités à promouvoir les droits de l’Homme, appuyer la sauvegarde du patrimoine culturel…
Pour Bert Konders, avec ce mandat, le conseil de sécurité dans son entièreté a montré un grand soutien au Mali sur les principes d’intégrité du territoire et la laïcité de l’Etat.
Selon lui, en aucun cas, la Minusma ne va se substituer à l’Etat, mais seulement va aider à la stabilisation, à la sécurisation et aux droits de l’homme. Car il s’agit de donner la capacité aux Maliens de faire la sécurité et la paix entre eux.
A l’en croire, 90% de leurs troupes sont maintenant au nord où ils doivent protéger la population
Avec ce nouveau mandat, dit-il, les troupes ne sont pas seulement habilitées à se limiter dans les grandes agglomérations et villes du Mali. Mais elles doivent étendre leur présence dans les zones où il y a le grand banditisme et des risques d’extrémisme.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette disposition de ce mandat doit sonner la fin de la présence de la majorité des troupes de la Minusma dans les grandes villes. Des éléments que l’on pouvait voir à longueur de journée dans des grosses cylindrées circuler à travers les villes. Et connues pour leurs escapades nocturnes à travers la ville de Bamako.
Certains de ces éléments sont connus pour leurs virées nocturnes dans certains coins de la capitale très réputés pour des pratiques peu orthodoxes.
Le déploiement de 90% de ces troupes qui feront des patrouilles mixtes avec les FAMa permettra non seulement de mettre fin à cette situation, mais aussi de sécuriser les populations des régions.
G. Diarra