Avant leur mise en liberté provisoire : Vingt-neuf bérets rouges resteront encore 15 jours en prison

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Supposés entre deux feux, le ministre de la Justice, Malick Coulibaly, et son équipe commencent à se tirer à bon compte dans le dossier dit des “bérets rouges”. Suite à un traitement diligent, marqué par le dessaisissement d’un premier juge d’instruction pour lenteur, 29 des 53 détenus suite au contre-coup d’Etat d’avril dernier viennent d’être mis en liberté provisoire. Seulement, suivant la réglementation en vigueur, ils restent en prison pour 15 jours jusqu’à la décision finale du procureur général.

 

Malick Coulibaly, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux

Après neuf mois de détention, des militaires du 33e Régiment des commandos parachutistes de Djicoroni-Para, plus connu sous le vocable “bérets rouges”, viennent de bénéficier d’une mise en liberté provisoire. Tombée vendredi 18 janvier dernier, la nouvelle qui a vite fait le tour de la capitale n’a pas échappé à l’attention des médias étrangers.

Dans certains milieux militaires, la décision est perçue comme un pas décisif dans la réunification de l’armée malienne, en proie à des dissensions depuis les événements de mars 2013 avec leur corolaire de contre-coup d’Etat. Au plan judiciaire, cette affaire, dont la suite est attendue avec beaucoup d’attention, est de nature à blanchir le département de la Justice qui a toujours promis de dire le droit.

“Je vous donne ma parole : s’il y a des personnes qui ne sont pas impliquées, elles seront purement et simplement libérées”, promettait le procureur général près la Cour d’appel de Bamako, Daniel A. Téssougué, dans la parution du 15 novembre 2012 du quotidien national, “L’Essor”.

Pour démontrer son engagement à bien conduire ce dossier sensible, le parquet avait dessaisi (pour lenteur) le juge d’instruction Adama Fomba au profit de son collègue Fousseyni Togola, également en service au tribunal de première instance de la Commune III.

Un mois plus tard, un premier résultat est tombé : 29 des 53 militaires mis aux arrêts suite à l’affaire dite des “bérets rouges” bénéficient d’une mise en liberté provisoire. Cette décision, qui redore quelque peu le blason de la justice, brise surtout la glace entre différents corps de l’armée malienne.

Au ministre de la Justice, on souligne que la décision de mise en liberté provisoire est le droit de l’inculpé à sa demande ou celle de son avocat. Elle aura été rendue sans aucune influence ou pression extérieure.

Le code de procédure pénale, en son article 181, impose aux parties de notifier aux parties (parties civile inculpée, ministère public) les ordonnances (décisions) qu’il est amené à prendre. Ce qui a été fait par le juge d’instruction  dans le dossier dit des “bérets rouges”.

A présent, son ordonnance étant notifiée, cette liberté provisoire attend d’être étudiée par le procureur de la République ou le procureur général, respectivement dans un délai de 3 et de 15 jours. Passé ce délai, les inculpés bénéficient d’office de la liberté conditionnelle.

En attendant, les intéressés gardent prison pour des questions d’ordre sécuritaire pour eux et pour l’ordre public. Le département de la Justice veut aller au bout de sa logique en tranchant conformément au droit cette affaire dans laquelle se joue sa crédibilité.

Aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers le ministère public qui pourrait valider ou s’opposer à cette mise en liberté provisoire.

Attendue sur différents dossiers brûlants de l’heure dont celui dit des “bérets rouges”, l’équipe du nouveau garde des Sceaux, ministre de la Justice s’attire au fil des dossiers  la sympathie du peuple malien. C’est ce que pensent de nombreux Maliens suite au traitement réservé au dossier des militaires détenus suite au contre-coup d’Etat du 30 avril dernier.

Markatié Daou

 

 

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4 COMMENTAIRES

  1. Mr, le ministre Maliki colibaly,vous ne devez pas avoir de dificulitè de dire le droit dans cette histoire;BERET ROUGE;si vous ne pouvez pas dire le droit; il faut demissioner purement et simplement,courage; Mr,le ministre.

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