Tant d’honneurs pour ce petit capitaine de 40 ans qui depuis dix mois fait tout pourtorpiller la transition politique et diviser l’armée. Certes, les premiers bombardements français du 11 janvier ont dû tonner comme un double coup de semonce à ses oreilles. Lui qui prétendait mener l’armée malienne à la reconquête d’un nord tombé aux mains des djihadistes et des indépendantistes touareg voyait son pays sauvé du chaos par des soldats français aidés par des troupes africaines. Dans le même temps, l’intervention étrangère désamorçait un nouveau coup d’Etat qu’il semblait être sur le point de commettre à Bamako.
Il n’empêche, ce militaire formé au prytanée de Kati, passé par les Etats-Unis (en 2004-2005, 2007-2008 et en 2010) où il a notamment été formé comme professeur d’anglais, semble doué d’un indéniable sens du timing dans l’usage de la violence et d’un art consommé pour blinder son impunité. La séquence des derniers jours le prouve.
Vendredi 8 février, le capitaine ouvrait à la presse les portes de “sa” base de Kati, le QG des putschistes et deuxième centre du pouvoir à Bamako. Ses proches montraient les muscles des putschistes contenus dans les hangars regorgeant de blindés menaçants mais inutiles faute de carburant. Pendant ce temps-là, à une dizaine de kilomètres de leur ville garnison, d’autres “bérets verts” réglaient leurs derniers comptes au 33e bataillon du Régiment commando parachutiste (RCP).
COUPS DE MARTEAU
Armes à la main (deux personnes ont été tuées), ils chassaient de leur base de Djicoroni-Para, dans le centre de Bamako, les derniers “bérets rouges”. L’ancienne garde présidentielle d’élite choyée par ATT est la pire ennemie de Sanogo qui, en avril 2012, avait déjà noyé dans le sang un contre-putsch du 33eRCP, opération suivie par une vague d’arrestations et de tortures dénoncées par Amnesty international.
Samedi 9 février, Dioncounda Traoré condamnait ces “luttes fratricides”. Mercredi pourtant, il investissait leur instigateur à la tête du comité de réforme. A croire que le président de la transition ne peut pas refuser grand-chose à celui qui “contrôle” le ministre de la défense, le chef d’Etat-major et ceux des services de renseignements, entre autres. Car cette décision a dû déplaire à beaucoup, la France en particulier. “Paris veut marginaliser Kati”, nous confiait ainsi Bakary Mariko, un des porte-parole des anciens putschistes. “Mais il ne faut pas noussous-estimer d’autant que nous avons beaucoup d’hommes déployés sur le terrain contre les islamistes”, ajoutait-il.
Dioncounda Traoré est bien placé pour ne pas tomber dans ce travers. Il avait été laissé pour mort dans son palais présidentiel le 21 mai 2012 après avoir été tabassé par des partisans de Sanogo venus signifier à coups de marteau leur opposition à la signature, la veille, d’un accord politique conclu sous l’égide de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao), qui écartait le capitaine putschiste du pouvoir. Ce texte chargeait Dioncounda Traoré d’une année d’intérim jusqu’à des élections générales. Au passage, l’accord amnistiait les putschistes et garantissait au capitaine le statut d’ancien président. Cette dernière décision fut ensuite annulée sous pression internationale.
Un autre fait d’armes récent du capitaine est le départ expéditif, mi-décembre 2012, du premier ministre Cheick Modibo Diarra. L’ancien ingénieur de la Nasa fut tiré de son lit par des militaires, emmené à Kati avant d’annoncer, blême, sa démission.
“Depuis mars 2012, le capitaine Sanogo et ses hommes ont été clairement impliqués dans des disparitions forcées, tortures, arrestations arbitraires, extorsion de fonds, intimidation et maltraitance de personnes opposées à eux. [Ils n’ont pas] fait l’objet de la moindre enquête. A la place, Sanogo a été rétribué par une position gouvernementale de haut niveau pour réformer les forces armées”, regrettait il y a peu Corinne Dufka de Human Rights Watch. Un CV chargé qui n’empêche pas le capitaine de déclarer solennellement mi-décembre : “Si le peuple malien décide que je joue un autre rôle, je suis prêt à l’assurer.”
LE MONDE | 14.02.2013 à 13h30
je suis déçus de cette décision .le mali ne va jamais avancé tant que ce délinquant sanogo dirige quelque chose c’est vrais il a renverser le regime D att.mais après il a fais quoi? voler, kidnapper, tuer..je pense pas que un homme comme sanogho serait un bon exemple pour diriger .et surtout l’armee car c cause de lui que l’armee es diviser aujourd’huit. que dieu protége le mali…..
SANOGO EST LE MEILLEUR MILITAIRE QUI A EU LE COURAGE ET LA BARAKA DE DIEU DE FAIRE TOMBER CE REGIME DROGUEUR, ASSASSIN, MAFIEUX, CORROMPU DE CE MAUDIT ATT. MEME DIEU N’AIME CE ATT SINON A 42 JOURS D’UNE ELECTION CE N’EST PAS POSSIBLE DE CHUTER COMME UN SINGE.
MEME DIEU AVAIT HONNI CE REGIME ATT ET TOUS CES PATATRRRRAAAS.
DANS L4ADAGE, IL EST DIT CECI: quant le peuple se fâche des souffrances d’un régime, il ne peuvent rien faire me^me si c’est 40 ans, mais qaunt le bon dieu se fache en une seconde, c’est la catastrophe (exemple : kaddafi, att, wade, ben ali, etc;)
Très belle analyse Monsieur le journaliste, il semble que DIONKOUNDA a rallié le camp des putschistes, sinon comment comprendre cette nomination de SANOGO à ce poste, lui qui st à la base de la division de cette armée.
Je crois que DIONKOUNDA est devenu désormais le mal de ce pays; alors je demande à la France ET cedeao de trouver rapidement un autre leader pour le mali.
0 bon entendeur salut
J espere qu il ya encore des officiers d honneur dans ce pays pour ne pas laisser prosperer cette infamie a la maniere de jerry john RAWLINGS
c’est le FDR et les pions de ATT tel ke toi le jornaliste idiot ki sont encombrants. SANOGO nous a debatassé du regime corompu et tant mieux pour nous
on verra bien comment toute cette histoire va finir. Mais une fois de plus, le Mali, à travers son president,vient de donner la preuve qu’il n’est pas pret à briser la chaine de l’eternel recommencement. Les memes causes produisent toujours les meme effets. Le choix de la facilité est ce qui a conduit ce pays dans l’abime et ça continue. De la meme façon qu’il etait plus facile à Alpha Konaré d’affaiblir l’armée pour eviter les coups d’etats plutot que d’en faire une armée republiçaine, de cette meme façon il etait plus facile pour ATT de faire des deals avec les terroristres et les narcotrificants plutot de que preparer l’armée à leur faire la guerre;de cette meme façon il est plus aisé pour Dioncounda de filer un strapontin à un encombrant putchiste quitte à creer un très facheux precedent pour la republique, la democratie, les institutions (y compris l’armée).Je veux bien croire que c’est le deal pour qu’il quitte kati et vient à l’etat major. Mais c’est un mauvais deal.
Comments are closed.