Au Mali, un commando jihadiste tue des informateurs de l’armée française

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un commando jihadiste tue des informateurs
Des soldats français en patrouille au sud de Tessalit, le 20 mars 2013.
REUTERS/

Les groupes jihadistes du nord du Mali ont formé un commando qui, en onze mois, a assassiné une dizaine de personnes accusées d’être des informateurs de l’armée française ou de la rébellion touareg, a appris mardi l’AFP de sources sécuritaires maliennes.

 

 

«Au moins onze personnes accusées d’être des informateurs de Serval (nom de l’opération française au Mali) ou du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg), ont été assassinées ces onze derniers mois par les islamistes», a indiqué une de ces sources.

 

 

Le dernier assassinat en date «est celui de Sidati Ag Baye, sur lequel deux hommes à moto ont tiré» à Kidal, fief de la rébellion touareg dans l’extrême nord-est du pays, a-t-elle ajouté.

 

 

Une autre source militaire a précisé que cet homme, soupçonné «de travailler pour l’ennemi», était «surveillé depuis une dizaine de jours à Kidal par Aqmi (Al Qaïda au Maghreb islamique) et le Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest)» et qu’il a été «victime d’un assassinat ciblé».

 

 

Grièvement blessé, il a été transporté par l’armée française dans un hôpital de Gao, la grande ville du nord du Mali où il est décédé le 3 mai des suites de ses blessures, selon cette source.

 

 

Il y a deux mois, dans la région de Tombouctou (nord-ouest), un groupe d’islamistes armés avaient débarqué sur un marché pour y distribuer des tracts menaçant les «informateurs et les indicateurs des forces étrangères».

 

 

Aqmi et le Mujao sont, avec Ansar Dine (défenseurs de l’islam), deux des trois groupes islamistes armés qui ont occupé pendant neuf mois en 2012 le nord du Mali où ils ont commis de nombreuses exactions au nom de la charia (loi islamique).

 

 

Affaiblis, ces groupes restent néanmoins actifs dans la région en dépit d’une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 à l’initiative de la France, toujours en cours

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  1. «Au moins onze personnes accusées d’être des informateurs de Serval (nom de l’opération française au Mali) ou du MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad, rébellion touareg), ont été assassinées ces onze derniers mois par les islamistes».

    Une confirmation, si besoin en est, du deal entre Serval et MNLA, sinon pourquoi ne pas informer l’armée nationale.

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