Dimanche 18 juin, en milieu d’après-midi, l’espace de loisir, le campement ‘’le Kangaba’’ a été la cible d’une attaque terroriste qui a fait 9 morts et 37 blessés. 24 heures après, le bilan officiel de ces événements malheureux était, hier lundi, au cœur d’un point de presse animé par 4 membres du gouvernement, dans la salle de conférence du ministère de la Sécurité et de la protection civile, à savoir : le ministre de la Sécurité et de la protection civile, Général de Brigade Salif TRAORE ; le ministre de l’Économie numérique et de la Communication, Harouna Modibo TOURE ; le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Pr Samba Ousmane SOW ; le ministre du Commerce, porte-parole du gouvernement, Abdel Karim KONATE.
Le nombre de victimes (c’est-à-dire tous ceux qui étaient présents au campement au moment des faits) par nationalité et exfiltrées par les forces de sécurité se présente comme suit : 11 Maliens, 13 Français, un Italien, un Camerounais, un Ivoirien, un Espagnol, un Égyptien, deux Kenyans, un Islandais, deux Norvégiens, un Néerlandais et un Hongrois, soit au total 11 nationaux et 25 expatriés. Dans ce lot, il faut noter la présence de 4 enfants de 5 à 14 ans.
Parmi les cas de décès, on déplore 4 clients du campement, dont une franco-malienne, un franco-gabonnais, une Chinoise et un Portugais. De même, un élément des forces spéciales (garde nationale) a succombé à la suite de ses blessures. En fin, 4 assaillants ont été aussi neutralisés complétant le bilan à 9 morts.
Du côté des blessés, un y a eu 46 admissions à l’hôpital du Mali dont : 5 décès parmi lesquels, une femme et 4 hommes y compris un élément des Forces spéciales.
Parmi les cas d’admission, on enregistre 7 blessés graves parmi les forces de sécurités (4 gardes, un gendarme, 2 policiers). Par ailleurs, 34 autres otages sont sortis indemnes de cette attaque.
Dans le rappel des faits, le ministre de la Sécurité et de la protection civile, le Général de Brigade Salif TRAORE, a souligné que dimanche dernier, aux environs de 16 heures, ses services ont été alertés des coups de feu à l’intérieur du Campement Kangaba. Les éléments du 13e arrondissement de police se sont rendus sur les lieux où ils ont été accueillis par des coups de feu persistants.
Ce qui a amené le commissaire à conclure que ce n’était pas un banal acte de banditisme. Très rapidement, l’hypothèse d’un acte terroriste a été conclue et le département a dépêché immédiatement sur les lieux les forces anti-terroristes. Dans la foulée, un PC opérationnel a été monté près du théâtre des événements.
Vers 17 heures déjà, un avion de l’armée survolait les lieux pour donner les informations précieux.
De même, des suspects ont été interpelés dont un, par la population locale.
Dans le cadre de l’opération « Faba lakana », initiée au niveau de l’armée de terre, des unités sont venues soutenir les forces de sécurité engagées dans cette opération. Dans la même foulée, des partenaires ont aussi proposé leurs appuis qui a été accepté, dira le ministre. Mais grâce à l’engagement et au professionnalisme de nos forces armées et de sécurité, cette offre n’a pas été utilisée et la situation a été gérée tant bien que mal.
Même si pour le moment, l’attaque n’a pas encore été revendiquée, toutes les informations et témoignages recueillis et les expériences vécues amènent le ministre à conclure à une attaque terroriste.
Selon lui, les opérations été très longues, compte tenu de l’état du terrain. Avant de terminer, le chef du département s’est incliné devant la mémoire des victimes avant de souhaiter prompt rétablissement aux blessés. Au nom du président de la République, du Premier ministre et de tout le gouvernement, il a présenté les condoléances de la nation aux familles des victimes.
Le campement ‘’Kangaba’’ est un espace situé à la sortie de Bamako, sur la route nationale 6 (RN6), en direction de la région de Ségou.
Par Abdoulaye OUATTARA