Les forces armées maliennes sont fréquemment ciblées par dans la région de Mopti par des individus armés ou des terroristes-djihadistes : attentats terroristes et djihadistes de grande envergure, kamikazes à l’engin piégé, explosion de mines, mine antipersonnel, attaques de camps militaires, embuscades… De janvier 2019 à maintenant, ce sont des centaines de soldats qui ont perdu la vie à cause de la situation sécuritaire de plus en plus préoccupante. Nous revenons sur certaines attaques perpétrées contre les FAMas dans le Centre du pays.
La situation sécuritaire dans le Centre du pays continue de faire de nombreuses victimes dans le rang des forces armées maliennes. En longueur de journée, celles-ci font, en effet, l’objet d’attaques de toutes sortes : attentats terroristes et djihadistes, kamikazes à engin piégé, explosion de mines…
14 janvier 2019 : Des individus armés attaquent une patrouille des FAMas près de Diafarabé, cercle de Ténenkou (région de Mopti), 1 mort et 2 blessés (soldats). Vendredi 15 février 2019, des individus armés attaquent un poste de sécurité de l’armée à Mindoro (région de Mopti). Bilan : 2 morts (1 soldat et 1 assaillant). Le dimanche 24 février 2019 : Des individus armés attaquent le poste militaire de Dioungani (cercle de Koro; region de Mopti), 1 mort (assaillant) et plusieurs blessés (dont 2 militaires). Le lendemain 25 février 2019, un véhicule des FAMas a sauté sur une mine entre Douentza et Boni (région de Mopti), 1 mort et 3 blessés (soldats).
12 mars 2019 : Un véhicule de la gendarmerie a sauté sur une mine près de Dialloubé (cercle de Mopti), bilan : 2 ou 3 morts (gendarmes). Le même jour, un véhicule de l’armée saute sur une mine près de Hombori, cercle de Douentza (région de Mopti), 4 morts soldats.
Mardi 12 mars 2019 : Des véhicules à bord desquels se trouvaient plusieurs militaires de l’armée ont été la cible d’attaque à l’engin explosif improvisé, probablement une mine, dans les localités de Dialloubé et Hombori (Mopti). Le bilan provisoire fait état d’au moins 7 militaires tués et d’autres blessés dont certains grièvement. Parmi les victimes, 3 ont été enregistrés à Dialloubé et 4 entre Boni et Hombori.
Le jeudi 14 mars 2019, un garde a été tué, près du rondpoint central de Sevaré, par un homme non identifié. La victime était en poste devant une banque de la place lorsque l’auteur du crime a tiré à bout portant. Il a ensuite emporté l’arme du garde.
Dimanche 17 mars 2019 à l’aube, le camp militaire de Dioura (cercle de Ténenkou) a été attaqué par « plusieurs dizaines » de djihadistes lourdement armés. A 6 heures du matin, plusieurs dizaines de djihadistes lancent l’assaut à bord de pick-up et de motos. D’autres assaillants auraient également infiltré la localité quelques heures avant le début des combats.
L’explosion d’un véhicule piégé conduit par un kamikaze signale le début du combat. Le camp militaire de Dioura est attaqué par le Nord et par le Sud-Est. L’état-major de l’armée malienne a annoncé, lundi dernier, un bilan de 23 morts et 17 blessés pour ses troupes. Aucun soldat malien n’a été fait prisonnier. Des militaires un temps portés disparus sont retrouvés vivants dans des villages voisins situés jusqu’à plus de 20 kilomètres de Dioura.
Lundi 1 avril 2019 : un véhicule de l’armée saute sur une mine près de Itignbere, cercle de Badiangara (région de Mopti), 3 blessés (soldats). Le 16 avril 2019, un véhicule d’une patrouille de l’armée saute sur une mine entre Tonou et Sobangouma (cercle de koro; région de Mopti), 3 morts et 2 blessés (soldats).
Un véhicule militaire qui assurait le transport pour la relève montante de Boulkessi, a sauté sur un engin explosif improvisé (EEI), le mardi 27 août 2019, entre Douentza et Hombori, à environ 3 km après avoir dépassé Boussouma, dans une localité située à environ 40 km au nord-est de Douentza (la région de Mopti). Le bilan provisoire fait état d’au moins 3 militaires tués. L’attaque a également fait 7 blessés et un véhicule endommagé. Cette attaque intervient moins de 10 jours après celle qui s’est produite, le mercredi 21 août 2019, contre un véhicule militaire faisant partie d’une mission d’escorte qui a sauté sur une mine sur l’axe Boni- Hombori. Au moins 5 militaires y avaient perdu la vie. Une attaque revendiquée par le « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » notamment à travers la Katiba d’Ançar Dine du Macina.
Cinq soldats ont été tués, le mercredi 28 août 2019, dans le Centre dans une embuscade tendue par des djihadistes qui ont également détruit leur matériel, ont annoncé les Forces armées. “Une mission d’escorte des FAMas est tombée dans une embuscade entre Boni et Hombori (Centre). C’est ce (mercredi) matin 21 août. Les Fama déplorent cinq morts. Du matériel a aussi été détruit”, indique l’armée sur son compte Twitter.
Le jeudi dernier 26 septembre denier : Sept soldats ont été tués dans une embuscade imputée aux djihadistes dans le Centre du pays, ont annoncé les forces armées. Une mission des Forces armées maliennes (Famas), qui escortait un transport d’engrais entre les localités de Douentza et Sévaré, a sauté sur un engin explosif artisanal avant d’être attaquée aux armes à feu, ont dit les FAMas, imputant cette attaque “complexe” aux “terroristes”, “Sept personnels (de l’armée) ont trouvé la mort”, selon les FAMas, dans cette attaque qui n’avait pas été revendiquée.
Dans la nuit du 30 septembre au 1 octobre derniers : Les FAMas ont été attaquées à Boulkessi, tout comme à Mondoro. Selon certaines sources, ce sont des éléments du groupe terroriste, Ansaroul Islam, qui ont lancé l’assaut à Boulkessi contre les FAMas. Le détachement des soldats (déployés il y a juste deux semaines) occupant cette ville sont de la force conjointe G5-Sahel. Après des violents combats durant plusieurs heures, les assaillants ont pris le contrôle du camp. Au même moment, à Mondoro, situé à une centaine de kilomètre de Boulkessi, une autre attaque a été lancée par un autre détachement des mêmes terroristes. Les deux côtés ont mené des combats d’une rare violence à l’issu desquels les soldats n’ont su tenir tête. Le bilan provisoire des deux attaques, pour les FAMas, fait état de 38 morts, 78 disparus, une trentaine de véhicules emportés ou détruits avec plusieurs armes et munitions.
Mohamed Sylla