Arrestations musclées, tortures, détention arbitraire… Pour qui roule la sécurité d’Etat ?

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Après le coup d’Etat du 22 mars 2012, le Mali tombe dans un régime au relent totalitaire. Le rétablissement de ‘’l’ordre constitutionnel’’ qui a permis au président de l’Assemblée nationale d’assurer l’intérim du pouvoir, a empiré la situation. Dioncounda Traoré ressemble plus à un tyran qu’un démocrate. A la solde, certainement, du président de la République, la SE –Sécurité d’Etat- utilise des méthodes de répression d’un autre âge. Des méthodes qui rappellent Hitler, Mussolini ou Staline.
Dans un Editorial intitulé « le vrai visage de Dioncounda » (les Echos du 20 mars 2013), Alexis Kalenbris écrivait : « aujourd’hui, beaucoup, au vu de son attitude, de ses absences mettent en doute son parcours et tout le combat pour la démocratie et l’Etat de droit qu’on lui prête…Jamais, il n’y a eu auparavant autant d’agressions, de menaces et de sévices contre les journalistes. Jamais les journalistes n’ont été autant tenus éloignés de Koulouba. Ce constat est autant aussi pour la presse que pour les autres… ».
Hélas ! Le pouvoir révèle notre pauvre président au grand jour. Même s’il n’a jamais caché son côté tyrannique.
Arrestations musclées, séquestrations, tortures, détentions arbitraires, telles sont entre autres, les méthodes de la sécurité d’Etat depuis un certains temps. Si certains de leurs actes sont signés d’autres sont commis par des mystérieux agents qui disent agir au nom de la SE. L’agression des journalistes (Abdramane Kéïta de Aurore et de Saouti Haïdara de l’Indépendant) n’a jamais été élucidée. S’y ajoute l’interpellation de Boucary Dao, Directeur de publication du ‘’Le Républicain’’. Il a été interpellé par des sbires de la sécurité d’Etat comme si nous la justice n’existait pas. Un déni de justice qui met en mal la démocratie de façade malienne. Que dire de l’incarcération de Oumar Mariko, leader du parti Sadi dans les geôles de la SE. Ce dernier a d’ailleurs porté plainte devant la Cour suprême contre cet organe de répression du président Dioncounda Traoré.
Combien d’anonymes sont encore détenus illégalement dans les geôles de la sécurité d’Etat ? Impossible de le savoir. Puisque nous sommes sous un régime au relent totalitaire.
Si cette SE était efficace pourquoi elle n’a pas vu venir les rebelles et autres islamistes. Pourtant, ces derniers avaient fait leur nid dans le nord du Mali depuis des lustres. Et même si la SE le savait ?
Basta ! Les sbires de la SE doivent savoir qu’ils ne sont pas plus Maliens que les autres et que chacun fait son travail de son côté.
Zélée ou pas la SE se trompe d’ennemi et de combat !
Alhassane H.Maïga

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4 COMMENTAIRES

  1. Ils (agts SE) ne sont pas là pour la Sécurité de l’Etat malien, mais seulement pour protéger certaines personnes hauts placées et des intérêts sordides. Qu’Allah veille sur le Mali !
    Malheureusement, il serait très hasardeux de supporter les journalistes maliens à cause d’un manque notoire de professionnalisme, d’intégrité, de probité morale, d’honnêteté intellectuelle ou tout simplement de franchise. Ils sont pour la plupart des “journalistes alimentaires” qui n’honorent guère la profession de journalisme qui peut se révéler être un contrepouvoir efficace de régulation des rapports sociaux et gouvernants/gouvernés, s’il est pratiqué selon les nobles règles du métier. En effet, pour bien pratiquer cette profession il ne suffit pas seulement d’être instruit, de savoir écrire ou parler. Elle demande des qualités humaines beaucoup plus importantes qu’hélas tout le monde ne possède pas.

    Il est temps que les hommes ou femmes qui sont présentement aux affaires au Mali sachent (et ils doivent le savoir afin de rester humbles), qu’ils sont là (élus ou nommés) pour les maliennes et maliens qui ont de ce fait un droit de regard sur tout ce que les premiers posent comme acte (public ou privé). Les citoyennes et citoyens ont le droit de les critiquer sans rien risquer que ceux qu’ils critiquent chez eux soient fondés ou infondés. On n’est pas homme public pour rien. Ceci demande la droiture, l’honnêteté, la franchise avec obligatoirement de la TRANSPARENCE. L’homme ou la femme du secteur public est là pour servir les autres. C’est ce qui explique surtout l’importance de son traitement qui vient d’ailleurs du Peuple. Homme et Femme du public, sachez que vous êtes là pour servir le peuple, travailler pour toute la population. Message à retenir par tous ceux qui prétendent nous gouverner.

  2. Ils (agts SE) ne sont pas là pour la Sécurité de l’Etat malien, mais seulement pour protéger certaines personnes hauts placées et des intérêts sordides. Qu’Allah veille sur le Mali !
    Malheureusement, il serait très hasardeux de supporter les journalistes maliens à cause d’un manque notoire de professionnalisme, d’intégrité, de probité morale, d’honnêteté intellectuelle ou tout simplement de franchise. Ils sont pour la plupart des “journalistes alimentaires” qui n’honorent guère la profession de journalisme qui peut se révéler être un contrepouvoir efficace de régulation des rapports sociaux et gouvernants/gouvernés, s’il est pratiqué selon les nobles règles du métier. En effet, pour bien pratiquer cette profession il ne suffit pas seulement d’être instruit, de savoir écrire ou parler. Elle demande des qualités humaines beaucoup plus importantes qu’hélas tout le monde ne possède pas.

  3. S.E de me couilles, cette merde nous casse les oreilles sans rien faire de bon, ils ont des couilles bien gonflés uniquement pour des civiles désarmés, mais jamais pour des ennemis de la nation comme mnla ou aqmi, honte à cette bande de merde,

  4. Ce qui est dramatique dans cette affaire, c’est l’absence de réaction de ceux qui ont vraiment subi les exactions de la Sécurité d’Etat (des leaders politiques, des journalistes, même des marabouts). Tous ceux qui ont été tabassés, fracturés du bras, de la jambe ou du dos, arrêtés arbitrairement, doivent se liguer pour porter plainte contre le Gouvernement malien (bien sûr que ceux qui ont eu le crâne fracassé en sont exclus). C’est l’occasion ou jamais de réagir alors que la MISMA et la FRANCE sont encore là. Sinon après les élections, les choses risquent de se compliquer encore…

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