Arrestation de Amadou Haya Sanogo : Les soucis du président IBK

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ibk-sanogo« Monsieur Amadou Haya Sanogo » devait mourir le 30 septembre puis le 27 septembre. Mais il est toujours en vie et il a été capturé sans opposer de résistance. C’est IBK désormais qui a des problèmes.

 

 

Le 30 septembre dernier,  un match devait se jouer dans le camp Soundiata Keita de Kati un bel après midi. Le meurtre du colonel Habib Diallo devait en donner le coup d’envoi. Mais, le sous officier chargé de l’exécution de la sentence s’est montré si nul qu’il n’a pu que blesser le commissaire des armées,  Sg du comité militaire et proche parmi les fidèles du général Sanogo. Ce dernier devait trouver la mort au cours du match. Mais bien avant l’heure fixée, ce dernier avait réuni les hommes pour les écouter et à la fin d’une « Ag » houleuse, il avait décrété : ramasser toutes les armes, les rendre à l’adjudant-chef qui devait tout lui ramener. Et vous ne faites rien sans mes ordres. A ceux qui s’inquiétaient, il a été ferme : ne vous tourmentez pas pour ma sécurité, je sais ce je fais. J’ai de quoi me tirer d’affaire sans vous.

 

 

C’est, en substance, le message passé. Il a donc récupéré toutes les armes de tous ses hommes sans exception.

 

 

C’est après qu’un ex-élément du capitaine Konaré, renvoyé pour inconduite, a tiré sur le colonel Diallo. Et ce, avant que « Gandkoy », un autre élément renvoyé par Amadou Konaré, ne rentre dans la danse pour allumer la mèche qui devait embraser le camp. Mais, les hommes du général n’ont pas bougé -n’ayant pas de quoi jouer et de toute façon sur l’ordre de ne pas bouger quoi qu’il arrive. Donc, faute d’équipe receveuse, celle visiteuse a été réduite à tirer de plus en plus en l’air pour provoquer une réaction. Peine perdue. Pour jouer un match, il faut deux équipes. L’équipe Sanogo ayant signé forfait, le match n’a pu avoir lieu. Le général, qui devait être tué au cours de la fusillade a sauvé sa peau sans combattre. C’est la stratégie du judoka.

 

 

Plan « B »

Le monde entier a copié les Américains qui ont des planificateurs hors paire et adjoignent systématiquement à leur plan de campagne un plan de secours : le plan « B ». Le 30 septembre, Koulouba n’a pas fait peur à Kati mais il a avancé ses pions (l’avenir nous dira si tout ce qui a été dit était conforme à la réalité). Les hommes sûrs de Sanogo ont été tués ou ont disparus, son couple avec Konaré a été défait, ses hommes ont été désarmés, ses amis enlevés des postes stratégiques ou isolés dans une nasse ( Sinko, Yamoussa…), Abidine Guindo a été libéré, etc.  et il a dû déménager. Et la presse (privée) va le mettre à la « Une » tous les jours avec des titres qui préparent l’opinion. Sanogo est « cuit » et le plan « B » est programmé.

 

 

C’est ainsi que le mardi 26 septembre, il recevra une lettre de convocation pour comparaitre devant un juge d’instruction d’un tribunal de première instance. C’est-à-dire par la porte d’entrée du plus bas niveau d’une juridiction civile. Sanogo est militaire (donc bon pour un tribunal militaire), il est officier supérieur et il jouit des prérogatives d’un ancien chef d’Etat (donc il doit être jugé par une haute cour de justice ; composée non pas de magistrats mais de parlementaires). Sanogo s’en réfère alors à son avocat pour y comprendre quelque chose. Il n’en aura pas le temps. En effet, le lendemain mercredi 27 est arrivé ce que tout le monde sait.

 

 

Son domicile est investi par des militaires. Ils étaient accompagnés des forces spéciales en cagoules noires, de la gendarmerie et même les guerriers de la Minusma. Tout ce beau monde disposait de quoi libérer Kidal assiégé. Le général a usé de la même tactique qui a gagné : se contrôler et contrôler ses gens pour ne pas donner l’occasion. C’est ainsi que ce jour là aussi, il a échappé à une mort certaine et qui aurait pour seul suite : il n’a eu que ce qu’il a mérité.

 

 

« Monsieur  Amadou Haya Sanogo » est désormais entre les mains du pouvoir. Certes, « Kati ne fera plus peur à Bamako…en tout cas pas à Koulouba », mais l’inquiétude a changé de camp. Il n’est plus possible d’éliminer « Haya » et le pouvoir sera désormais comptable de tout ce qui pourrait lui arriver. Ensuite, si nul n’est au dessus de la loi et si le pardon ne devait être accordé à la peau blanche, cela va être difficile pour IBK de libérer d’autres tueurs du Mnla et des Djihadistes camouflés dans le Hcua. Il en sera de même pour les prédateurs des fonds publics dont le bureau du vérificateur général vient de fournir une bonne liste. Lui, IBK, ne peut plus dire : je ne peux pas humilier un chef de famille. Et les policiers de la Ccr qui rançonnent les usagers de la route tous les jours et toute la journée dans les rues de Bamako, et ce à ciel ouvert ? Et les professionnels de la magouille foncière ? Et les agents des impôts et de la douane qui remplissent leurs poches et pas le Trésor publique ?

 

 

Par ailleurs, tue ton chien méchant et celui du voisin te mordra. L’Armée malienne est plus que jamais divisée avec cette « arrestation » (d’aucun parlent d’enlèvement) et le Mali n’en sera que plus dépendant de ceux qui veulent nous recoloniser et faible face aux touaregs et arabes séparatistes et racistes. IBK en sera lui-même en besoin supplémentaire de sécurité. Est-ce un hasard si le même jour où « monsieur » Amadou Haya Sanogo a été cueilli, une longue colonne de soldats du Serval lourdement armés et équipés est rentrée à Bamako couverte de sable rouge ? Pour veiller sur IBK (les hommes de la Minusma étant jugés peu fiables) ? Un otage donc ?

 

 

En tout état de cause, les Maliens ont voté « IBK » pour le nord. Mater la junte ne suffira pas, surtout si les marchés juteux ne tombent pas ! Le lendemain de la capture de Sanogo, il a envoyé son Pm installer les autorités locales à Kidal. Il devait penser pouvoir compter sur la gratitude du Mnla pour l’embastillement de Sanogo. ATT a tellement fait pour ces gens là…mais plus il faisait pour eux plus ils lui étaient ingrats. On pouvait penser qu’IBK le savait.

 

Amadou Tall

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12 COMMENTAIRES

  1. L’ARRESTATION DE SANOGO EST VRAIMENT TRES EVIDENT ET JE SUIS ENTIEREMENT D’ACCORD MAIS CE N’ETAIT PAS LE MOMENT.ILS ONT TROP FAIT TOUT LE EST INANIME DE ça…MAIS D’UNE PART ET D’AUTRE L’ETAT NE DEVRAIT PAS LIBERER LES BANDITS ARMES QUI ONT VOULU EGEORGER NOS SOLDATS MALIENS AU FRONT(KIDAL),L’ETAT N’AURAIT DU PAS LIBERER BANALMENT COMME ça,ils devraient être juger .JE TROUVE ça TRES PARADOXE.je ne suis pas pour SANOGO ni au côté des BERETS ROUGES MAIS LA CHOSE LA PLUS GRAVE MAINTENANT,NE SURTOUT PAS ECOUTER LES RUMEURS(LES FAUX JOURNALISTES QUI NE DISENT QUE LES BAUBARDS SUR LES JOURNAUX ET LES ONDES)laissons la juste fait son travail,je crois que c’est la meilleure des choses.Je crois qu’il ya beaucoup de choses dans obscurité et tout va être eclairer dans le jour à venir…

  2. Bonne analyse M.
    Comme la procédure n’est qu’à son début, j’ose espérer que les éléments de bérets rouges impliqués dans le contre coup d’état seront interpelés à leur tour et éventuellement les politiciens qui les ont incités dans cette aventure.
    Aucun doute sur la pertinence de l’interpellation de Sanogo, mais si l’affaire n’est pas politique, elle risque de faire beaucoup de surprise. Wait and see !

  3. Sanogo a ete con. Tout ce qu il n’a compris est qu’il ne fallait pas proteger ce vil individu d’ibk. En fait les gens ne comprennent rien. Le plan de l’arrestation de sanogo est fait des mains d’bk. C’est simple, il l’a fait quitter kati pour bamako pour faciliter son arrestation, car il sait bien qu’etant a kati ca serait tres dificile. Et c sa que que sanogo devrait refuser et rester absolument a kati dans sa base. N’oubliez pas que la nouvelle résidence de sanogo est a zero pas du camp para. Voila vous aurez tout compris mes chers.

  4. M.Tall! vous avez fait une analyse très pertinente. Je crains beaucoup pour mon pays. Prions pour notre président que nous avons librement choisi. Je sens qu’il ne contrôle pas grand chose dans ce pays.

  5. Mdr!à lire cet article, j’ai cru qu’à la fin ce serait signé par un élément de Sanogo, ça aurait pu etre crédible, ou bien ce ce journaliste était sur place? Bizarre, bizarre

  6. Quelque chose de mal arrivera au Mali.
    IBK sera la première victime. Sanogo a été piégé. Et maintemant on est entrain de piégé IBK. IBK devrait attendre la fin du 2 e tour pour que ces chose là se passe. Mais l’homme suis son destin. Beaucoup de gens qui ont voté pour lui au 1 er tour ne voteront en sa faveur au 2 e T. Si on doit devenir président et tombé, c’est ce qui arrivera inéluctablement.

    • Sanogo a ete con. Tout ce qu il n’a compris est qu’il ne fallait pas proteger ce vil individu d’ibk. En fait les gens ne comprennent rien. Le plan de l’arrestation de sanogo est fait des mains d’bk. C’est simple, il l’a fait quitter kati pour bamako pour faciliter son arrestation, car il sait bien qu’etant a kati ca serait tres dificile. Et c sa que que sanogo devrait refuser et rester absolument a kati dans sa base. N’oubliez pas que la nouvelle résidence de sanogo est a zero pas du camp para. Voila vous aurez tout compris mes chers.

      • Ce qui est à craindre comme nous venons de loin, c’est le risque de divertissement avec cette affaire des bérets rouges. IBK doit faire beaucoup attention, les Maliens l’attendent sur les affaires de corruptions et de mauvaises gouvernance, il doit vite enclencher les procédures à ce niveau.
        IBK n’est pas à l’abri d’une surprise désagréable, les caïmans ne vont jamais ce laisser faire,je crains pour lui.

  7. Ce qui se passe est vraiment un reglement de compte et non une justice. Car KAREMBE cherchait à etre Minister et Sanogo a refusé au profit de Malick Coulibaly. Et IBK cherchait un alibi pour arrâter Sanogo et être seul à bord du beteau Mali

  8. Merci monsieur pour les rappels. Il faut que cela soit la reforme de la justice aussi pour toujours. Mais ce qui se passe me semble malheureusement être un règlement de compte plutôt que de la justice. Mais nous espérons que ça soit la fin des intouchables (ce qui n’est pas sur)

  9. POURQUOI ARRETER CERTAINS ALORS QUE D4AUTRES ONT ETE LIBERES??? TOUTE LA QUESTION, IL FAUT ETRE JUSTE ARRETER TOUS IL Y AURAIT PAS DE BAVARDAGE INUTILE SUR CES FAUX EVENEMENTS.
    LES PARENTS DES MILITAIRES EGORGES ET CEUX TUES PAR LES COUPS ET CONTRE COUPS D’ETAT ONT LES MEMES DROITS!!! ALORS POURQUOI LIBERES D’AUTRES ET PRENDRE CEUX QUI N’ONT PLUS LE POIDS.
    IL FAUDRA VOIR CET ASPECT DE NOTRE JUSTICE PAS FAIRE LONG FEU AVEC CETTE MASCARADE DE MONTAGE POUR SE FAIRE UNE PETITE SANTE CAR POUR LE PEUPLE LES CRIMINELS DU NORD DOIVENT AUSSI ETRE DEVANT LA JUSTICE.

  10. Du n’importe quoi. Si vous n’avez rien à écrire, alors, abstenez vous de nous affabuler avec une telle salade.

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