Armes légères et de petits calibres : Les pires ennemies de la démocratie

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"Les munitions découvertes pendant l'opération Panthère IV sont soigneusement examinées par les forces spéciales (photo récupérée auprès de l'armée tchadienne)."
“Les munitions découvertes pendant l’opération Panthère IV sont soigneusement examinées par les forces spéciales (photo récupérée auprès de l’armée tchadienne).”

La prolifération des armes de destruction massive a de lourdes conséquences sur la vie démocratique d’un pays comme le Mali où la stabilité des institutions reste encore un défi. Le pullulement des armes légères exerce des conséquences dangereuses sur la vie économique, politique, sociale, culturelle et sécuritaire de notre pays.

Toute démocratie a besoin de stabilité et c’est loin d’être le cas dans une société où une quantité énorme d’armes légères et de petits calibres circulent dans les conditions les plus illicites. En effet, plus de 4 827 armes sont fabriquées par an au Mali par plus de trois cents artisans dont seulement 32 possèdent des permis de fabrication. Les conditions de cette pratique deviennent dès lors aussi angoissantes dans un pays qui lutte encore de toutes ses forces pour retrouver sa stabilité tant économique, politique que social et sécuritaire.

 

 

Impacts sur  l’économie et le développement

Selon les estimations de la banque mondiale, le taux de croissance d’un pays en conflit réduit chaque année de 2,2%. C’est pour dire à quel point l’absence de paix nuit aux activités économiques et au commerce. Par ailleurs, le climat d’insécurité encourage moins les investisseurs étrangers qui préfèrent investir dans de meilleures conditions sécuritaires. La destruction des infrastructures, le manque de cohésion sociale ainsi que tous les autres faits d’un climat de guerre provoquent un sentiment de crainte chez les partenaires.

 

 

 

De surcroit, l’insécurité entraine une surenchère des produits de première nécessité, singulièrement dans les zones difficiles d’accès. Provoquant ainsi la destruction des moyens de survie des populations et facilitant au passage l’enrôlement des enfants soldats dans les organisations terroristes.

 

 

L’une des conséquences majeures de la prolifération des armes au Mali est la multiplication des conflits à travers le pays tout entier. Car, en dehors de la rébellion touareg, beaucoup d’autres conflits communautaires ont vu le jour à l’intérieur du pays. Notamment dans la région de Mopti qui compte le plus grand nombre de fabricants d’armes. La fréquence de ces conflits a, par ailleurs contribué à la déliquescence de la structure de l’Etat. En conséquence, les autorités qui se sont succédé à Koulouba ont éprouvé beaucoup de mal pour recoudre le tissu social, faisant planer ainsi le risque de guerre civile généralisée sur la tête des populations. De surcroit, cette atmosphère de conflits pousse de plus en plus les populations à se munir d’une arme pour assurer leur propre défense.

 

 

Impacts sur la vie  politique du pays

Politiquement parlant, l’impact majeur de la prolifération des armes est l’atteinte à l’autorité de l’Etat, faisant ainsi place à un manque de discipline au sein de la société. 

 

 

 

La concentration des armes peut également entrainer la création des milices armées au service des hommes politiques qui sont prêts à tout pour satisfaire leurs intérêts égoïstes. Par ailleurs, la détention des armes à feu par des gens mal intentionnés provoque la déstabilisation des institutions démocratiques et fait place à des pratiques anti-démocratiques comme les coups d’Etat ou le manque d’organisation d’élections transparentes.

 

 

Impacts sur la  cohésion sociale

En provoquant les conflits, les armes légères et de petits calibres contribuent énormément à la disparition de la cohésion au sein de la société au profit de la destruction des liens de solidarité. Ceci a pour conséquences majeures le déplacement des populations notamment les plus vulnérables (les femmes et les enfants) et leur paupérisation par manque de moyens de survie.

 

 

Pire encore, les activités illicites dont les crimes et l’enrôlement des enfants soldats sont monnaie courante. La violence sert d’unique moyen pour résoudre les différends en lieu et place des mécanismes traditionnels de prévention et de gestion des conflits. Sur le plan sanitaire, le constat est aussi alarmant. Cela notamment à cause de la destruction des structures sanitaires. On se souvient qu’au lendemain de la rébellion des années 1991 beaucoup de centres de santé ont du fermer leurs portes et n’ont plus été totalement opérationnels.                                

Aboubacar DICKO, Stagiaire

 

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1 commentaire

  1. Je pense que vous avec (peut être par erreur) autre chose que l’article seulement c’est possible et normal car l’Afrique ne fabrique pas les ordinateurs et l’internet, donc ont les maîtrise pas bien

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