Après les Bérets rouges et les putschistes du 22 mars, c’est le tour de certains policiers du GMS de manifester leur ras-le-bol face à des actes qu’ils jugent mafieux : l’avancement des uns au détriment des autres. Quel avenir nous réserve l’armée malienne ?
Est-ce donc par des « duels » de ce genre, avec tirs à balles réelles (s’il vous plaît !) que nos forces de défense et de sécurité veulent affronter ce grand défi du jour qui consiste à bouter les envahisseurs terroristes hors des frontières du Nord-Mali ? Après l’affrontement entre des Bérets rouges du camp para de Djicoroni et les putschistes du camp « Soundiata Kéita » (une guerre d’intérêts qui avait causé beaucoup de pertes en vie humaine), c’est au tour des policiers pro et anti putsch. Les Bérets rouges aussi n’avaient pas bénéficié des « faveurs » du coup d’Etat du 22 mars dernier contre le régime d’ATT.
L’une des principales causes de ce bras de fer est relative à certains avancements et nominations, lors du 22 septembre. Selon les policiers anti-putsch, ces avancements et nominations n’ont été faits ni dans les normes, ni de manière catholique. Comment les Maliens peuvent-ils donc avoir confiance en leurs forces de défense et de sécurité, surtout lorsque ces forces, qui sont censées protéger les populations, se battent entre elles-mêmes pour des places juteuses ? Quel avenir nous réserve l’armée malienne, particulièrement les forces de défense et de sécurité qui ont pourtant plein de défis à relever ?
Des régions du Nord-Mali sont aux mains de rebelles armés qui appliquent leur fameux, voire mal famé charia sur les populations du septentrion. Cependant, le Président Dioncounda fait-il réellement confiance en l’armée ? En tout cas, il avait déclaré qu’il n’y aura pas de soldats de la CDEAO à Bamako. Finalement, il a accepté le déploiement des militaires de la CDEAO. Tout cela démontre l’incapacité de l’armée malienne face à la libération du Nord. Pourtant, c’est aujourd’hui que notre armée doit montrer le bon exemple car c’est la souveraineté même du Mali qui est en cause.
Bamed Touré, Stagiaire