Armée malienne : Quand les militaires vont à l’assaut des postes civils

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L’Ecole Militaire Inter- Armes de Koulikoro (E.M.I.A) vient de déverser dans les camps 56 nouveaux officiers dont 6 militaires magistrats et 12 étrangers de la sous région. La cérémonie de sortie de promotion était présidée par le Général Amadou Toumani Touré, Président de la République et chef suprême des Armées.

Des officiers de plus dans une armée qui en compte plusieurs centaines. La conséquence de ce surplus est que s’il a trop d’officiers dans une armée, ils se marchent sur les pieds. Pour éviter cela, certains sont versés dans l’administration civile où ils occupent des postes clefs.

Le champ d’activité de l’armée malienne ne s’est pas limité dans les camps. Elle est aussi descendue dans l’arène politique où des militaires ont joué et continuent à jouer un rôle important dans la vie politique du Mali. En effet, le pays a enregistré deux coups d’Etat militaire et 2 des 4 présidents qui ont dirigé le pays sont des militaires. En plus d’ATT et Moussa Traoré qui ont assumé des responsabilités au plus haut sommet de l’Etat, les militaires sont présents dans toutes les sphères de la vie politique. Même aujourd’hui, le Mali ressemble à un régime militaire avec un général –président, un général- premier ministre, deux autres généraux- ministres. Les postes diplomatiques semblent être aujourd’hui le chou gras des hauts- gardés. Nous avons plus de 5 ambassadeurs militaires et la dernière nomination à ce poste est celui du Général Seydou Traoré, ex-chef d’Etat Major des armées. Des militaires occupent également des postes militaires moins importants.
Est-ce là le signe du dynamisme des soldats maliens même en dehors des camps ? A voir !
Ali Timbiné

 

Bureau du Vérificateur général :
Le Végal visiterait-il un jour la grande muette ?

En cinq rapports produits depuis sa création, Sidi Sosso Diarra et ses hommes ne sont jamais allés jeter un coup dans la gestion des fonds publics alloués aux structures des forces armées et de sécurité. Est-ce un oubli ou le bureau aurait-il peur de s’attaquer à la grande muette ? Les services des forces armées et de sécurité sont-ils sans reproche dans leur gestion ? Ce sont les questions que de nombreux Maliens se posent après la publication de son dernier rapport. Ce qui est sûr, les deux départements en charge des forces armées et de sécurité ont une part belle dans le budget de l’Etat. Comment cet argent du contribuable est géré dans les directions nationales en charge de la sécurité, dans les états majors, les camps, les commissariats… ? Les fonds pour le carburant, l’ordinaire des recrues, l’entretien et autres primes sont-ils toujours à l’abri de convoitises ? La réponse dans le prochain rapport du Verificateur général ?
Ali Timbiné

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