Armée malienne : L’heure de la Réconciliation

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Des soldats maliens près du camp militaire de Kati, pr-s de Bamako, le 3 avril 2012 © AFP

Au regard de tout ce qui s’est passé dans notre pays, il est important de souligner que des actes suffisamment graves se sont déroulés. Des faits graves se sont passés. Sur la scène, le Capitaine Sanogo et ses compagnons, une certaine classe politique, et la médiation sous- régionale. Les premiers se seraient retirés des affaires par le bout des lèvres. Avec leur entité, le CNRDRE, ils détiennent et maintiennent certains de leurs compagnons d’armes en prison. Ils ont eu des places dans le gouvernement de transition.

Sous leurs yeux, le président de la République, le Pr. Dioncounda Traoré, fut agressé à mort dans son bureau.

Quant à la classe politique, elle se débat et cherche des alternatives de sorties de crise.

Tout cela se passe sous les regards de la Communauté internationale. La médiation de la CEDEAO, mal entamée, a accouché un accord – cadre qui n’en est pas un en réalité. D’où tous les dérapages  enregistrés ça et là. Le chef du gouvernement n’agirait que par la volonté des membres de l’ex – junte militaire. Il n’aurait aucune emprise sur ces hommes en tenue.

Ceci expliquerait cela. En tous cas, ils ont entre leurs mains le Général Hamidou Sissoko et autres. Les motifs sont désormais connus. L’opinion publique n’a en aucun moment été convaincue par ces allégations. Pour elle, ce qui compte avant tout c’est que la vaillante armée retrouve sa sérénité et sa cohésion pour faire face à l’essentiel. Pour les Maliens, continuer à emprisonner des éléments des forces  armées et des services de sécurité en ces temps pénibles dans la vie de la nation ne servirait à rien. Pour nombre d’entre – eux, l’Armée sortirait grandie en s’engageant sur une autre voie que celle de la répression. De notre avis, cette voie, la meilleure est toute tracée. Et elle doit prendre le chemin de la réconciliation. Car, il ne fait pas de doute que les engagés volontaires que sont le Général Sissoko et autres n’avaient eu pour ambitions que de servir leur pays.

Pour rien au monde, nous confie t – on, ils n’échangeront pas le Mali contre l’ennemi. Leurs proches parents rapportent qu’ils seraient toujours prêts à se sacrifier pour la défense de leur patrie.

Leur sort est maintenant dans les mains de la justice. Leur destin dépendra du Bon Dieu. Mais, il est clair que le Capitaine Sanogo et ses compagnons ont une grande  responsabilité dans la gestion de  leurs dossiers. Ils peuvent et doivent s’assumer devant l’histoire. De la suite de l’affaire, le Capitaine aurait la conscience tranquille. La conscience de n’avoir pas envoyé à la vindicte des innocents, des pauvres compagnons d’armes, des chefs de familles de militaires et policiers.

Le Mali du Capitaine Sanogo ne devrait pas ressembler à celui des époques barbares où les purges avaient pignon sur rue. Car, mieux que quiconque, le Capitaine sait que le Général Sissoko et autres n’envisageaient pas de s’attaquer à la République. Il a sur lui suffisamment d’éléments d’informations, de renseignements, pour se rendre compte que toute cette histoire était basée sur du faux. En s’évertuant de les maintenir dans les liens de la prévention, sur la base de simples présomptions et de rumeurs colportées on ne sait comment, le Capitaine causerait un énorme préjudice à son armée.

Or, il a plus que jamais besoin de ces officiers de valeur pour faire face aux bandits  armés. De même, les sous – officiers et hommes de rang ramassés dans la foulée devront retrouver leurs places dans la reconquête des zones occupées par la rébellion. Inutile de rappeler qu’une troupe divisée, victime de purges et de règlements de comptes, ne peut apparaître que fragile.

Face à la gravité de la situation, le Capitaine doit faire parler son cœur, son sens du pardon et de la réconciliation. Voyez – vous tout le tollé soulevé par les défenseurs des droits de l’Homme. A l’intérieur comme à l’extérieur du pays, l’on s’inquiète du sort réservé à ces détenus de Kati. Dernière en date, c’est l’indignation d’Amnesty International. Pour démentir tout cela, le Capitaine devrait faire preuve de retenue, de sagesse, de capacité d’effacer ce qui s’est passé. Déjà, tout le monde sait que ces détenus n’aspirent qu’à la liberté, à leur présence au sein des puissantes forces armées nationales. Cette clé se trouve dans les mains du Capitaine. Et l’histoire le regarde. Le sait – il ?

B. Koné 

Commentaires via Facebook :

6 COMMENTAIRES

  1. Vous ete mieux d’enterrer vos differents et revenir UNE ET UNE SEULE ARMEE, sinon vous seriez la honte de toutes les armees. 😈 .

  2. Bonjour Mesdames et Messieurs,
    Voici la stratégie que doivent adopter l’armé du Mali pour libérer le nord du Mali très rapidement.
    Ils doivent doter d’armes silencieuses de petits calibres (des pistolets silencieux) à une petite quantité de ces éléments. Les éléments ainsi dotés de ces pistolets doivent infiltrer les villes de Gao et de Tombouctou en attendant.
    La mission des ces éléments serait de rendre l’existence difficile dans ces villes à tous les mouvements armés qui y vivent en créant une situation de psychoses, de méfiances, et d’affrontement entre ces différents mouvements. STRATÉGIE A APPROFONDIR. Salut

  3. Pour la restructuration de notre Armée nationale l’état doit faire en sorte que chaque soldat ait son permis de conduire, ou en cas de son incapacité, exiger à chaque candidat qui veut entrer à l’armée d’avoir son permis de conduire . on dit que pendant les affrontements au nord les rebelle avaient tiré sur le chauffeur de armée nationale et que les autres soldats ne connaissant pas comment conduire l’engin les rebelle les ont eu tous.

    • Vous avez raison Zerbo! en plus ce journaleu se fait l’avocat du Diable. Je mets ma main au feu qu’il a été payé pour ce plaidoyer!vous écrivez :ceci:”Les motifs sont désormais connus”.Mais vous ne nous donnez pas ces motifs.vous donnez l’impression de vous adresser à quelqu’un de précis! en effet vous parlez de Sanogo…mais on s’en fiche! des innocents civils ont perdu la vie dans cette affaire dite “des bérets rouges”. cela, vous vous en moquez n’est-ce pas? D’accord pour la réconciliation, mais pourquoi ne pas laisser la justice faire son travail? 🙄

      • Décidément tout le monde est preneur d’argent .
        Chaque fois qu’ on parle de sanogo de son clan et des pros putschistes .les partisans des militaires qui ne veulent pas aller en guerre te qualifient d’avoir pris de l’argent.Pourvue qu’il n’y ai pas de paix à fin qu’on puis parler de guerre.S’il y a paix aujourd’hui on va forcement parler de guerre .Puis qu’il ne veulent pas allé en guerre donc il maintenir le climat d’insécurité à BAMAKO;tandis que les braves population sont entrain de battre a GAO, KIDAL , TOMBOUCTOU , MOPTI à main vide au yeux et au vues de sanogo et son clan . BRAVO A VOUS.
        S’ENTOURER AVEC NOS PROPRES ARMES A KATI ;C’EST CA DES VRAIS MILITAIRES.
        DRESSER LES ARMES CONTRE SES PROPRES FRÈRES,CONTRE SA PROPRE POPULATION :C’EST CA DES PATRIOTES :MRECI A VOUS L’HISTOIRE RETEINDRA.

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