Le Mali s’est donné comme défi d’avoir une armée professionnelle et républicaine au service de la paix et du développement.
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Le Mali aura, le 22 septembre prochain, 47 ans d’indépendance. Quarante-sept ans ! C’est un anniversaire qui se fête car il consacre l’âge où l’on dispose de toutes ses facultés pour distinguer le bien du mal. Et c’est une armée malienne fière de son passé glorieux, soucieuse d’accomplir avec honneur et dignité ses missions républicaines et dédiée à la défense supérieure de la nation qui sera comme à l’accoutumée de la fête notamment à travers des prises d’armes dans les garnisons.
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La fête sera l’occasion de rendre grâce à tous les grands hommes, fervents défenseurs de la liberté, de la tolérance et de l’interpénétration des peuples. Elle va être aussi un espace pour rendre honneur et gloire à tous ceux qui sont tombés sur les champs d’honneur. La commémoration du 22 septembre est le jour indiqué pour rendre hommage au sang froid et à l’esprit républicain de nos forces armées et de sécurité.
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Incontestablement, la célébration de ce 47e anniversaire de l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale intervient à un moment où la « Grande muette » offre aujourd’hui à l’Afrique et au monde entier un exemple d’unité, de cohésion, de désintéressement, de discipline et de dévouement sans réserve pour la cause nationale et africaine. Elle est en passe d’acquérir l’expertise suffisante pour la recherche de la paix et la sécurité partout sur le continent.
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En tout cas, ses actions quotidiennes convergent vers cet idéal. La nouvelle loi de programmation militaire en cours d’exécution précise davantage les missions dévolues à l’outil de défense : défendre l’intégrité du territoire national, participer au développement socio-économique du pays, promouvoir la paix et la sécurité partout dans le monde, s’instruire, instruire en vue d’être efficace dans les actions.
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Notre armée, à travers ses différentes composantes, participe pleinement à la réalisation des multiples défis qui se posent. « Le Mali constitue un pôle de stabilité en Afrique de l’Ouest, aussi les forces armées maliennes participent aux opérations de maintien de la paix en Afrique et le choix du Mali pour abriter l’école de maintien de la paix n’est pas fortuit ». Cette déclaration l’année dernière du vice-amiral d’escadre Hervé Giraud, directeur de la coopération militaire et de défense française illustre parfaitement l’armée actuelle du Mali. Cette institution vient depuis quelques années de mettre l’instruction, la culture de la paix et le développement socio-économique au centre de ses préoccupations.
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« Les actions de modernisation et de montée en puissance seront poursuivies, le respect des lois de la République restaurée, de même que la défense et la préservation inconditionnelle de l’intégrité territoriale demeureront assurées. Notre outil de défense veillera en toute circonstance à répondre avant tout à des risques bien identifiés, puis de rester profondément engagé au service de la paix, du développement et de sécurité dans notre pays et ailleurs », a promis en octobre dernier lors d’une cérémonie le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Mamadou Clazié Cissouma.
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La naissance de l’armée nationale et celle de la République du Mali sont intimement liées. Son histoire date de 1959 lorsque le Parti de la Fédération d’Afrique (PFA), pour éviter la balkanisation des Etats de l’Afrique de l’Ouest, a tenté d’initier une fédération à la dimension de l’ex-AOF afin de constituer un Etat économiquement et militairement intégré. Avant l’éclatement de la Fédération, l’armée était organisée en bataillons composés de Soudanais et de Sénégalais. Le bataillon autonome du Soudan occidental (Baso) était implanté à Kayes, le Bataillon saharien basé à Nioro et les groupes nomades à Tombouctou.
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Après le départ des colons et l’éclatement de la Fédération, la nouvelle armée nationale du Mali s’était trouvée confrontée à un manque d’effectifs. Il fallait donc la redimensionner. C’est ainsi qu’un groupement a été installé à Ségou et couvrait les secteurs de Tombouctou et de Gao. Un autre a été installé à Kati et dirigeait les secteurs de Bamako et de Kayes. Une compagnie saharienne motorisée a également vu le jour à Kidal. Un peu plus tard, l’on assista à la création sporadique d’unités.
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Parallèlement à la défense de l’intégrité du territoire national, la préservation de la sécurité des biens et des personnes est un facteur déterminant de la quiétude de nos concitoyens. De 2002 à nos jours, les moyens de la police nationale, de la gendarmerie nationale et de la garde nationale ont été renforcés de manière significative, pour leur permettre de mieux assurer leurs missions.
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La couverture sécuritaire du territoire national a été étendue avec la construction des directions régionales de la protection civile, de commissariats de police, de brigades territoriales et pelotons de gendarmerie, de pelotons de la garde nationale, de postes de sécurité et des bureaux et logements de fonction.
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La mobilité des différents corps a été facilitée par la mise à leur disposition de plus de 130 véhicules. « Ces efforts pour l’équipement, vous obligent à plus de réussite dans la lutte contre le grand banditisme et toutes les autres formes de délinquances », a rappelé le président de la République et chef suprême des armées à l’occasion de la fête de l’armée, le 20 janvier 2007.
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Toutes les actions entreprises, de 2002 à ce jour, ont été guidées par le souci permanent, de mettre nos forces armées et de sécurité, en phase avec les exigences de notre temps. Les efforts de l’Etat ont porté prioritairement sur la réorganisation de l’appareil de commandement, le maintien en conditions et la préparation opérationnelle des troupes, le renforcement des effectifs et l’amélioration des conditions de vie et de travail, ainsi que l’équipement des différents corps. Toutes choses qui contribueront à consolider l’armée nationale dans sa vocation à demeurer le creuset de l’unité nationale.
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Mohamed Daou
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