L’armée malienne, depuis sa création le 20 janvier 1960, n’a cessé d’être au contact du feu. Autrement dit, en guerre. En effet, elle s’est battue avec bravoure, courage et abnégation sur plusieurs fronts, aussi bien à l’intérieur qu’ à l’extérieur, sans jamais fléchir. Elle a toujours fait la fierté des Maliens que nous sommes, en témoignent les nombreuses chansons à sa gloire.
L’armée malienne a été créée dans des circonstances dramatiques que nous connaissons tous. En 1962, le Mali nouvellement indépendant ordonna l’évacuation des bases de Gao et de Tessalit par les troupes françaises. Car, selon le président Modibo Keïta, l’un des symboles de l’indépendance pour un Etat, était le pouvoir de battre monnaie et d’avoir une armée nationale. Cette décision des autorités maliennes d’alors fut perçue par Paris comme une insulte et constituait à ses yeux comme une velléité outrageuse de mettre un frein à son plan de subordination de l’armée malienne, comme partout en Afrique occidentale. Par représailles, la France renvoya, à son tour, tous les élèves- officiers de l’armée malienne en formation à Fréjus dont un certain sous-lieutenant Moussa Traoré.
L’armée malienne s’est littéralement mise en place, pièce par pièce, avec ces élèves officiers et les anciens militaires de l’armée coloniale française, tels que les Colonel Drabo et Sékou Traore. Immédiatement, la nouvelle armée du Mali s’est illustrée, en 1963, dans les grottes de Tigharghar contre la première rébellion Touareg. Le Lieutenant Moussa Traoré et d’autres militaires maliens ont été envoyés dans les maquis de l’Afrique centrale et orientale, notamment en Tanzanie, au Congo pour encadrer les indépendantistes de ces pays.
On se souviendra aussi que dans les années 70 et 80, l’armée malienne a fait deux malencontreuses guerres contre un de nos voisins. Jamais, on ne nous a dit que l’armée malienne a tremblé ou fléchi pendant ces deux guerres. L’armée malienne est intervenue, toujours dans les années 70, en Guinée Conakry pour prêter main forte à ce pays frère contre des mercenaires venus du Portugal pour renverser le régime de Sékou Touré et on a tous vu au Camp Para de Djicoroni quelques mercenaires faits prisonniers lors de cette tentative de déstabilisation de la Guinée.
Dans le cadre des interventions onusiennes, par exemple, l’armée malienne a intervenu dans des conflits meurtriers, sanglants et des plus violents que l’Afrique ait jamais connus. Il s’agit en l’occurrence de la Sierra Léone et du Liberia. En Sierra Léone, particulièrement, les soldats maliens se sont tellement illustrés que la population les avaient surnommés les Green bérets, en référence à la couleur de leurs bérets.
Depuis la première rébellion en 1963 jusqu’à nos jours, l’armée malienne fait face à des assauts répétés des groupes armés du Nord du Mali sans qu’aucun ne réussisse à l’a faire plier. Notre armée n’a jamais cédé un centimètre carré aux irrédentistes du Nord. Elle s’est vaillamment battu contre ces groupes rebelles qu’elle a été un temps accusée de violation des droits de l’homme.
Récemment, l’armée malienne et les forces de sécurité ont fait leur preuve avec les attaques terroristes de l’hôtel Byblos à Sévaré et du Radisson Blu de Bamako. Nos forces de défense et de sécurité ont tout engagé pour mater les assaillants, sans trembler et ont ainsi montré à la face du monde entier qu’elles étaient prêtes à affronter toutes les menaces, d’où qu’elles viennent.
L’armée malienne a connu de braves soldats, des fins stratèges qui ont honoré le serment militaire et dont leurs faits d’armes sont chantés par les griots aujourd’hui. Ils ont répondu présent quand la Nation avait besoin d’eux et quand le pays était en danger. Jamais, ils n’ont courbé l’échine devant l’ennemi, au contraire, leurs armes étaient chaque fois en manque d’ennemis.
Aujourd’hui, cette armée est vouée aux gémonies et subit toutes sortes de critiques à son encontre. Son moral est quotidiennement sapé par des propagandes distillées sur des radios dites mondiales. De mauvais esprits et vendeurs d’illusions nous font croire que notre armée nationale est une armée de poltrons et est à jamais vouée à l’échec. Non ! Notre armée n’est pas finie ; elle est toujours debout.
Mais, que vaut une armée sans une volonté politique ? Une armée sera ce que les dirigeants politiques veulent qu’elle soit. Elle est sous les ordres des politiques et c’est à eux de définir sa mission. Si les politiques veulent qu’elle soit une armée de conquêtes, elle le sera ; s’ils veulent qu’elle soit une armée de défense, elle le sera. Ils lui donneront en ce moment les moyens d’atteindre sa mission.
Un homme politique averti sait que le développement harmonieux de son pays passe nécessairement par une armée digne de ce nom. Il doit avoir conscience que rien de durable, pas de prospérité, pas de cohésion sociale, sans une armée qui vous protège et vous permet de vivre dans la paix et la quiétude.
Aucune Nation n’est trop petite ou trop grande pour disposer d’une armée qui veille sur elle. Un Etat qui oublie cette règle fondamentale de ce monde, sera phagocyté par les autres.
Dans le concert des Nations, chaque Etat peut être un prédateur et en même temps, une proie. Chaque Etat a le souci du bien-être de son peuple. Mais, comment obtient-on ce bien-être ? C’est aux politiques de chaque pays d’apporter une réponse à cette question. En se demandant que faire pour atteindre ce bien-être ou que faire pour préserver ce bien-être , reviendrait à formuler une politique nationale de défense et de sécurité propre à chaque pays.
On voit comment les armées des grandes puissances se comportent ; ce ne sont pas des armées conçues pour seulement la défense leur territoire, mais bien des armées de conquêtes et de coercition. Dans les relations avec ces puissances, quand leurs intérêts sont en jeu, la méthode consiste d’abord à utiliser la coopération, la diplomatie, les sanctions économiques et embargos. Mais, quand tout cela ne suffit pas, leurs armées se mettent en marche pour obtenir de vous ce que vous ne voulez pas lâcher. Et c’est cela la Realpolitik.
C’est cette politique des armes qui prévaut depuis les temps médiévaux et se sera ainsi jusqu’à la fin de nos jours. Qu’on vous déclare la guerre ou que vous la déclariez, vous êtes tenu d’avoir une armée.
Ne jetons pas l’opprobre sur notre armée, car dit-on, dans un pays, il y a toujours une armée : soit l’armée nationale, soit l’armée d’occupation. Mais, tout le monde préfère une armée nationale qu’à une armée d’occupation…
La débâcle récente de notre armée au Nord ne doit pas occulter les bons et loyaux services qu’elle nous a rendus. Nous avons certes perdu une bataille à Kidal et dans le Nord de notre pays, mais nous ne devons jamais cesser de nous défendre. Nous devons nous battre pour défendre notre Patrie et léguer à nos enfants un pays prospère, une Nation libre et digne.
Les défaites militaires font partie de la philosophie de guerre. Toutes les grandes puissances militaires (Etats-Unis, Russie, France, Allemagne, Israël…) ont tous connu des défaites militaires, parfois même humiliantes, mais cela ne les a pas empêchés d’être aujourd’hui des puissances militaires.
B. MAO DIANÉ
Analyste politique
La population malienne doit savoir maintenant que, sous le régime d’IBK, l’armée est bien en place, capable et déterminé à protégés sa population contre toute personnes de mauvaise volonté. IBK est en train de redresser et reformer l’armée, pour la protection de sa population et de leur bien.
Un commentaire sur l’armée malienne érroné, fantaisiste et maladroit. Lorsqu’il y a un mal, on le soigne, on ne fait pas l’éloge du mal. Laissons de la vérité à la postérité et ne falsifions point notre histoire. Certes, notre armée a eu une glorieuse histoire mais elle a connu aussi des déconfitures qu’il faut honnêtement raconté dans nos livres pour la postérité. Les erreurs et les défaites d’aujourd’hui fourniront les armes de la réussite à nos enfants qui se relevront du gouffre “Inch’ Allah”. Soyons honnête avec nous meme. Personne n’est née avec des honneurs, l’honneur s’acquiert dans la bravoure et l’audace; cela ne s’achète pas et ne se négocie point. Les accords, les pactes sont des arrangements mais ne rétablissent jamais un honneur perdu. Il faut le conqueror mes chers compatriots. Ne nous leurrons point. Notre destin doit être entre nos mains et non dans celles d’un autre. L’honneur du Mali, cela se conquiert, il n’est pas dans les discours. L’Ex Président ATT a été victim de ses nombreuses concessions concensuelles et de compromissions. A force de compromissions, voilà que l’Etat du Mali meme est compomis, qu’en deviendront des Maliens?
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