Armée malienne : Ces interrogations qui accablent

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Au moment où les autres volent au secours de notre pays dont l’existence fut des plus menacée, c’est un capitaine qui se fait royalement installé dans ses fonctions de président du Comité militaire de la reforme des forces de défense et de sécurité (CMRFDS) avec des primes mirobolantes pendant que les soldats au front menacent d’y quitter faute de condition. Alors que les Maliens se mobilisent, avec plus d’un milliard F CFA et divers autres dons pour les forces armées, c’est le Procureur général qui vient du front avec un réquisitoire très accablant sur le dénuement de nos militaires au front. Pendant que le chef du gouvernement, Diango Cissoko, indique que l’absence des soldats maliens à Kidal est une question qui est en train d’être réglée par les gouvernements malien et français, c’est le directeur adjoint de la Dirpa, le lieutenant-colonel Souleymane Dembélé qui explique le fait par un manque de moyens pour la troupe. Décidemment on ne comprend plus rien.

Soldats maliens à Gao le 10 février 2013. AFP
Soldats maliens à Gao le 10 février 2013.
AFP

Comment comprendre ce paradoxe du président de la République par intérim, Pr. Dioncounda Traoré ayant consisté à installer royalement à Bamako un capitaine putschiste, dans ses fonctions de président du Comité militaire de suivi de la reforme des forces de défense et de sécurité (CMSRFDS) avec des primes mirobolantes au moment où le pays est en guerre et que l’état d’urgence est même décrété. Nous l’avons dénoncé en son temps, l’évènement a été un déshonneur pour les Maliens lesquels croyaient qu’on pouvait au moins s’en passant d’un tel spectacle au moment où ce sont les armées d’autres pays sont au front pour payer la liberté de notre pays, au prix du sang.
Le moment n’était pas propice à un tel évènement et le capitaine Sanogo qui accomplissait déjà la fonction pouvait continuer à le faire sans un tintamarre de mauvais goût. D’ailleurs en ces moments difficiles pour la vie de la nation, la place du capitaine devrait plutôt être au front afin de mieux coordonner les opérations. Mais de cela, le capitaine n’a cure. Lui, le chef d’Etat-major général, le général Ibrahim Dahirou Dembélé de même que le ministre de la Défense, le général Yamoussa Camara, préfèrent se la couler douce dans des salons feutrés de Bamako, alors qu’au même moment, le fils du président tchadien se fait blesser au front et que le chef d’Etat-major général des armées du Tchad s’est rendu jusqu’à Tegharghar pour apporter un réconfort moral à ses troupes.
C’est dire que ce sont les autres qui sont en train d’abattre le fauve malien quand les Maliens eux-mêmes sont quasi absents. Les autres payent le prix du sang à la place des Maliens.
Certes, des soldats maliens sont au front à côté de leurs homologues tchadiens et français, mais quand on dit qu’ils font de la figuration, cela ne doit pas nous choquer d’autant plus que le directeur adjoint de la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa), est allé jusqu’à dire que c’est faute de moyens que l’armée malienne n’est pas aujourd’hui à Kidal. En conférence de presse le lundi dernier, le lieutenant-colonel Souleymane Dembélé, a indiqué que « l’armée malienne n’a pas les moyens d’être à Kidal. Cette absence n’est pas politique, mais elle est d’ordre logistique. Nous n’avons pas de véhicules adaptés aux réalités du terrain. A preuve, les militaires qui doivent être à Kidal sont toujours bloqués à Markala, faute de moyens. Ce manque de véhicules se répercute sur nos troupes déployées sur le terrain. A Gao, nous sommes obligés de patrouiller à pied ».
C’est scandaleux parce que lorsqu’on n’a même pas les moyens de se rendre dans une localité de son pays ou lorsqu’on est obligé de faire les patrouilles à pied, vraiment ce n’est pas de cette manière qu’on pouvait libérer le Mali.
Ces déclarations font froid dans le dos du Premier ministre Diango Cissoko qui attribuait l’absence des soldats maliens à Kidal à un problème qui est en train d’être réglé par les gouvernements malien et français, laissant croire que le problème est d’ordre politique quand on sait que le MNLA qui a interdit notre armée de rentrer à Kidal est aux côtés des français dans la traque des jihadistes dans l’Adrar des Ifoghas.
Ces déclarations réconfortent aussi le Procureur général, Daniel A. Téssougué lequel après une mission au front n’avait pas porté de gants pour dénoncer la misère dans laquelle nos soldats évoluent auprès de leurs homologues français, tchadiens, nigériens etc. Et la lettre ouverte d’un soldat au front, parue dans « Le Républicain » d’hier dans laquelle l’intéressé indique que les soldats quitteront le front si leurs conditions de travail ne sont pas améliorées par les autorités du pays, préoccupées par la distribution de primes pharaoniques à des capitaines fuyards à Bamako.
Du coup on se pose les questions suivantes : A quoi servent les milliards mobilisés pour l’effort de guerre, gérés par le ministre de l’Economie  des Finances et du Budget, Tiéna Coulibaly si on n’est même pas à mesure d’habiller nos soldats ? Pourquoi les armes achetées pour la guerre et longtemps bloquées au port de Conakry ne sont pas sur le terrain au lieu de servir pour la garde prétorienne d’un capitaine à Kati ?
Décidemment le Mali va mal.
Abdoulaye Diakité

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40 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Certains pensent que l’armée Malienne n’existe pas.

    Je suis désolé, l’armée du Mali existe bel et bien mais n’a pas de moyens, a besoin d’être formée, d’être dynamisée et d’être réorganisée.

    Si cette armée n’existait pas, qui a arrêté les Djihadistes à Konna et les a même repoussés le 07 janvier 2013 avant leur retour stoppé par l’armée française (merci France) le 11 janvier 2013 ?

    Certes, ses moyens sont limités et elle a un problème de management opérationnel, mais elle existe.

    Il convient de faire un vrai diagnostic afin de l’aider à reconstruire sa cohésion, son unité et son management opérationnel.

    Valorisons les métiers des forces de défense et sécurité en augmentant les salaires, en établissant des paliers de grille salariale à gravir en fonction du mérite et en donnant plus de perspectives.

    Quant à l’armée, motivons-la, considérons-la, aidons-la à se relever au lieu de la dénigrer et de l’anéantir.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    EXPERT TIC/GOUVERNANCE

  2. le Mali est un pays maudit. Meme si Dieu dans sa miséricorde veut aider ce pays, les fils et les filles de ce pays feront toujours tout pour lui compliquer la tache. Un pays maudit, un peuple qui croupira continuellement dans la misère dans sa grande majorité. Bè bi ba bolo!

    • veridique, bè bi ba bolo, nga m’haculila e bina cabo i ba coro.
      Sinon tu n’allais pas traiter le Mali comme étant un pays maudit.
      Il y a beaucoup de maudits au Mali mais le pays ne pas maudit.
      Vive le Mali.

  3. Sanogo n’est pas le problème,il plus solution pour celui qui fait une analyse réaliste.
    Cherchons à sortir grandis de cette crise notre armée est surtout mal formées et en suite mal équipées à cause des actes irresponsables des responsables politiques et militaires.
    Ne fatiguez pas nos enfants à la formation une telle instruction ne permet pas de construire une armée enlévez le nom du neuveu du Ministre des unités de combat amène les autres à ne pas combattre.
    Il faut mettre fin à tout cela.

  4. Le Mali existe de nom et il est béni d’Allah. Ce pays croyant a incontournablement reçu de Dieu l’espérance de vivre et de retrouvé sa liberté . Cette victoire facile sur les bandits et criminels n’est pas seulement le fait d’une opération militaire serval bien accomplie, mais le résultat de puissantes prières collectives des Maliens. Dites moi, dans quelle opération militaire au monde, qu’on arrive en si peu de temps mettre hors d’état de nuire les principaux planificateurs d’une terreur à l’échelle européenne ! Au vu du dénouement de la crise malienne, j’attire l’attention de nos hommes politiques, militaires et société civile à plus d’humilité et de foi dans leurs actes, autrement dit, après avoir rentré par la grande porte sortiront par la petite porte couvert d’humiliation .

  5. a mon avis, cet article ne concerne pas que le mali…il s’applique a toute l’afrique de l’ouest!!!! foutez la paix a ATT et a la democratie Malienne.Au moins au Mali,le president ne reste pas 25ans au pouvoir..suivez mon regard.Aucune democratie n’est parfaite dans nos etats,la corruption,c’est partout pas au Mali seul !!Au Mali d’aujourd’hui,l’alternance politique et pacifique est une realite..regardez ailleurs autour du Mali. Donnez nous le temps de parfaire nos democraties..ne jugez pas avec trop de hate et de severite

    • @lepassant
      Je partage votre analyse. Je vais plus loin que vous en combien de temps la France est devenue une démocratie ? Et la France, elle figure parmi les pays industriel corrompu et souvent interpellé pour les pots de vin qu’elle verse pour l’attribution de marchés. Les affaires Elf, Karachi, des frégates de twain etc . Le Mali n’est pas le seul pays en Afrique ou dans le monde ou on pratique la corruption. D’ailleurs , de qui nous l’avons appris ? De la France et des Français. Cinquante ans d’indépendance et vingt ans de démocratie ne peuvent suffir là où des siècles ont suffis.Comme vous avez si bien dit qu’on nous donne le temps.

    • Pétard!

      Les coups d’état sont maintenant classifiés comme “alternance pacifique”? Ma foi, j’y perds mon …. français, à défaut d’y laisser mon latin!

  6. AUJOURD’HUI JOURNEE DE LA FEMME JE SOUHAITE UNE BONNE FETE A TOUS LES SOLDATS MALIENS QUI NOUS ONT MONTRE L’ANNEE DERNIERE QU’ILS SONT TOUS DES GONZESSES

    • @ blanche neige:

      Encore une sortie indélicate. Franchement, ce mot “gonzesse” est révoltant pour toute femme. Je suis une femme. Mais je n’ai jamais été une gonzesse.

  7. Par Danièle ROUSSELIER Ecrivaine.

    J’ai occupé le poste d’attachée culturelle à Bamako de 2007 à 2009 et je voudrais, au moment où la guerre s’installe durablement au Mali, montrer à travers quelques exemples l’aveuglement de la France. Et donc sa responsabilité partielle dans l’engrenage qui a mené à cette guerre.

    Le Quai d’Orsay, comme notre représentation diplomatique sur le terrain, a soutenu et a favorisé une fiction de démocratie au Mali, pays supposé paisible et consensuel. Nous avons fermé les yeux sur le clientélisme, la corruption, l’absence de tout débat véritable. Avec, en parallèle et en lien de cause à effet, le glissement du débat vers la sphère religieuse et la montée de l’islamisme, non seulement dans le Nord mais à Bamako même.

    Depuis 1991 et la conférence de La Baule sous François Mitterrand, le Mali était devenu le faire-valoir d’une politique française différente en Afrique de l’Ouest. Il ne fallait pas ternir l’image du Mali «bon élève» – où un militaire, le futur président Amadou Toumani Touré (ATT), avait rendu le pouvoir aux civils – au mépris de la réalité quotidienne sur le terrain.

    Je me contenterai de rapporter certains faits ayant jalonné mon séjour.

    Dès septembre 2007, j’ai participé à un déjeuner avec un officier des renseignements responsable de la lutte antidrogue. Au milieu du repas il nous a expliqué que Bamako était devenu la plaque tournante mondiale de la drogue en provenance de la Colombie. La cocaïne remontait ensuite vers la Méditerranée en traversant le Sahara. Information sidérante qui ne me sembla pas considérée par l’ambassade comme un élément essentiel d’analyse de la situation politique du Mali.

    En novembre 2009, les autorités maliennes ont tenté de camoufler l’incendie en plein désert, près de Gao, d’un Boeing 727 transportant six tonnes de cocaïne «évaporée» dans les sables. L’affaire du Boeing «Air Cocaïne» a révélé ouvertement à la fois que le paisible Mali était bien devenu le carrefour du trafic de drogue en Afrique et, plus grave, que les trafiquants avaient bénéficié de complicités dans l’administration et dans l’armée au plus haut niveau. En a-t-on pour autant tiré toutes les conséquences sur la nature profondément corrompue du régime d’Amadou Toumani Touré, faisant le lit des trafiquants de drogue et favorisant par là le narcosalafisme avec les conséquences que l’on sait sur le fragile équilibre avec le Nord et les Touaregs ?

    J’ai assisté à des élections législatives et municipales à Bamako. Certes, les campagnes et les scrutins se déroulaient dans le calme et le respect des règles. Mais tout se jouait en amont : clientélisme et pots-de-vin.

    Je m’étonnai un jour auprès d’une amie teinturière de «bazins» (tissus traditionnels) qu’elle vote pour un candidat à la mairie notoirement corrompu alors qu’elle ne cessait de dénoncer avec virulence la corruption de la classe politique. Elle me répondit que ce candidat lui avait promis de ne pas faire appliquer dans sa rue le règlement antipollution. Car Aïwa la teinturière et ses co-épouses déversaient chaque jour dans les rigoles de Bamako des seaux de teintures chimiques très toxiques. Quand je relatais divers faits de cette nature à mes collègues de l’ambassade, on me répondait que cela n’entachait en rien le processus démocratique au Mali. Le mythe de la «bonne gouvernance» avait la peau dure.

    Dans le même temps, le débat démocratique n’existant pas en raison de l’analphabétisme, de la misère et de l’autocensure des médias, les seuls lieux de parole avaient pour cadre la mosquée, et les seules manifestations de rues possibles étaient organisées par les imams. L’exemple le plus frappant en fut l’immense manifestation d’août 2009 à Bamako, déclenchée par l’imam wahhabite Mahmoud Dicko, président du Haut Conseil islamique, en réponse au code de la famille promulgué par Amadou Toumani Touré et qui offrait des droits nouveaux aux femmes, en contradiction avec la charia. La manifestation fut si vaste que le gouvernement, laïque, choisit de reculer.

    Fermer les yeux sur la faiblesse du régime, couvrir la corruption, voire la favoriser… j’en fus non seulement témoin mais aussi actrice involontaire.

    J’eus la chance, à mon arrivée, de disposer d’une grosse enveloppe financière (FSP) pour soutenir certains projets culturels d’envergure devant être portés par les Maliens eux-mêmes. Ces sommes ne pouvaient être allouées que sous des conditions très strictes, contrôlées par Paris, de manière à limiter abus, gabegie et passe-droits divers. Fraîchement nommé, le ministre de la Culture me présenta un projet à prétention «archéologique» de protection d’une mosquée à Gao, région dont le nouveau ministre était l’élu.

    J’expliquai à mes supérieurs que je refusais d’allouer les 60 000 euros demandés qui serviraient à «arroser» l’électorat du ministre. Etant donné les conditions très strictes d’attribution des fonds, il était aisé de lui expliquer, sans blesser sa dignité ni risquer un incident diplomatique, que sa mosquée ne pouvait bénéficier de l’aide française. Mais l’intéressé ne voulant rien entendre, je décidai d’organiser un déjeuner en petit comité à la Résidence pour que l’ambassadeur lui-même lui explique que sa demande ne pouvait en aucun cas «entrer dans le cadre» de notre aide culturelle.

    Alors que, pendant tout le déjeuner, j’expliquai pour la énième fois au ministre que sa demande de subvention était «techniquement»irrecevable, quelle ne fut pas ma surprise, au dessert, d’entendre mes supérieurs lui accorder la somme exigée ! Demandant des explications une fois le ministre parti, on m’expliqua que je n’avais «pas le choix» !Ce qui, je le maintiens, était faux.

    Je décidais, de mon propre chef, de ne donner que 30 000 euros pour la mosquée. Le ministre ne s’en offusqua pas et m’appela désormais sa«petite étoile».

    Un an plus tard je chargeais une personne allant à Gao de prendre des photos des «travaux de préservation» de la mosquée. Rien n’avait bougé, évidemment.

    La France n’était, certes, pas la seule à fermer les yeux. L’aveuglement fut international : on avait trouvé un pays à qui dispenser l’aide, et les bailleurs de fonds comme les ONG se précipitaient sur ce pays modèle dont la façade démocratique a volé en éclats lors du putsch du 22 mars 2012.

    Etant aussi chargée de suivre l’enseignement secondaire et supérieur, j’ai pu constater que, malgré notre aide et celle de l’Union européenne, la situation, déjà catastrophique, ne faisait qu’empirer. Le niveau du français (langue officielle) baissait et l’analphabétisme, du fait de la croissance démographique, progressait. La voie était ouverte au salafisme qui développait ses écoles coraniques.

    Dans le même temps, le «poste» se félicitait du dynamisme culturel du pays. Cultures-France, émanation du ministère des Affaires étrangères, organisait de brillants et coûteux festivals (festival Etonnants Voyageurs, Biennale de la photographie) dans le but officiel de promouvoir cette créativité malienne alors que ces manifestations servaient principalement à faire venir au soleil – pendant le long hiver parisien – divers apparatchiks du monde français de la culture.

    Surtout, plus grave pour le pays, une grosse partie de l’argent partait dans les poches de certains «opérateurs culturels» locaux. Et nous le savions.

    Ainsi, au nom de la «bonne gouvernance», nous avons été complices d’un Etat malien prédateur, appuyé sur une «société civile» artificielle profitant de la faiblesse et de la corruption du régime pour s’enrichir à vive allure sur le dos du pays.

    Des chercheurs remarquables travaillent pourtant sur le Mali. Bien avant 2012, ils analysaient avec pertinence la situation sociale et politique du pays, les risques de basculement dans la violence, la montée de l’islamisme. Mais ces analyses n’étaient pas prises en compte, ou si peu, par le Quai d’Orsay et l’Elysée. Elles se perdaient en route dans les sables de l’administration.

    Le travail diplomatique privilégie la procédure et l’administratif au détriment de la recherche de terrain. Cette déperdition considérable est aggravée par l’insuffisance croissante des investissements dans la recherche sociale sur les mondes musulmans, ce qui nous place derrière les Etats-Unis et nos partenaires européens.

    Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères, semble conscient des faiblesses de notre prospective puisqu’il a décidé de renforcer l’ancienne direction, rebaptisée Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (Caps) qui devra fournir toute une série d’avis sur le monde de demain.

    On ne peut qu’espérer que le savoir considérable accumulé par les chercheurs français sur l’Afrique soit enfin pris en compte et utilisé pour l’action. Mais on peut en douter quand on sait que le 27 février, à l’Assemblée nationale, le même Laurent Fabius a appelé à des élections au Mali «le plus rapidement possible», montrant par là une parfaite méconnaissance du terrain, malgré les notes fournies par certains experts.

    Dernier ouvrage paru : «Seule, journal de deuil», éditions Léo Scheer, octobre 2012.

    Source: Libération

    • salut Koudis et merci pour cet article fort intéressant qui confirme ce que nous pensons de l’etat de decrepitude du Mali . Qu’une personne representant le gouvernement français publie çà montre bien que tout le monde n’est pas aveugle ……mais qu’il y a beaucoup de sourds malheureusement !!!!!!!
      Ca me rappelle une conversation que j’avais eu à Bamako en 2007 avec une personne de l’ambassade. Un etudiant malien etait demandeur d’une bourse d’etude en France .Au vu de son dossier scolaire partiellement trafiqué ainsi que des revenus de sa famille la bourse lui a été refusée . Seulement son père avait été un candidat malheureux à la presidentielle ,du coup le dossier est remonté jusqu’à l’ambassadeur . Tout le monde etait emm..erdé !! Finalement la bourse a été accordée pour raison d’etat : imagines que le papa ait été élu president en 2012 ,il pouvait faire payer cher à la France la bourse refusée au fiston 👿 👿

      • Tu sais depuis des années on ne parle que des maux de ce pays… Certes tu n’es pas malien mais bien avant ce chaos nous avons pas arrêté de le dire… Sur ce point je peux te dire merci… Comme tu dis il y aura toujours des sourds… J’espère que mes frères “Lynx” et “Miri” vont lire cet article, nous les éternels aigris depuis 2008… 😈 😈 😈

        • @Koudis ,tu sais avec toutes les aides que vous avez touché des pays occidentaux ,le Mali n’aurait jamais du manquer d’argent pour son developpement .Le mot “democratique ” vous ouvraient de nombreuses bourses .Le problème c’est qu’il y avait beaucoup de voleurs a contenter et ils n’en ont jamais assez !!!!!J’ai souvent parlé des maliens qui faisaient l’autruche pour ne pas voir ni savoir……….mais d’aprés ton article ,il semblerait que beaucoup de dirigeants occidentaux aient fait pareil 👿 👿

          • Salut Blanche neige!
            “.mais d’aprés ton article ,il semblerait que beaucoup de dirigeants occidentaux aient fait pareil”
            Exact! Mais à leur décharge, les occidentaux ont une priorité absolue avec les pays d’afrique (et la france en particulier eu égard à son passé colonial), c’est de ne pas être e.merdés avec des régimes dictatoriaux, anti-démocratiques, etc, etc… Alors, quand ils ont la chance d’en trouver un qui ait les “apparences” de la démocratie, un qui soit “fréquentable” en terme d’image, ils se frottent les mains! Ca leur suffit! Du moment que leur image ne risque pas d’être écornée en faisant ami-ami avec le Mali, ils font ami-ami de grand cœur avec le Mali! Bien entendu, ils ni stupides ni naïfs ! Ils savent parfaitement que le pays est pourri jusqu’à la moelle, mais bon ! Il suffit de boucher le nez quand il faut ou de fermer les yeux quand il faut, et le tour est joué… C’est plutôt celle qui a pondu l’article, qui à mon sens, fait preuve d’une naïveté désarmante ! Le côté « militant fleur au fusil » !…
            Je me fous d’être taxé de cynismer, mais après tout : EN QUOI LE FAIT QUE TEL OU TEL PAYS D’AFRIQUE SOIT CORROMPU, VEROLE, ETC . DEVRAIT ETRE LE SOUCI MAJEUR DE LA France OU DE L’OCCIDENT ???? QU’EST QU’ILS EN ONT A F… APRES TOUT ???
            Ca fait 50 ans qu’on clâme haut et fort et en toutes circonstances notre INDEPENDANCE ! INDEPENDANCE et SOUVERAINETE sont les Maître-mots du discours Malien ! Ca revient dans nos discours comme des renvois de poivrons ou d’oignons crus !… Mais puisque nous sommes souverains et indépendants, pourquoi attendre DES AUTRES qu’ils mettent un terme à NOS propres travers ? Pourquoi la France aurait-elle dû taper sur les doigts d’ATT sous prétexte qu’il était laxiste, corrompu, népotiste, etc. Pourquoi ? Etait-ce vraiment le problème de la France, ou était-ce surtout LE NOTRE ??
            Je ne supporte plus cette hyprocisie qui consiste chez nous à cracher à la g. de l’ancienne puissance coloniale, et en même temps, à tout attendre d’elle ! Ca suffit ! Soyons un tant soit peu matures et… honnêtes intellectuellement ! En fermant les yeux sur la pourriture du régime ATT, la France a eu un comportement NORMAL ; Elle n’était pas là que je sache pour veiller à l’intégrité ou aux compétences de NOTRE état ! Du moment que sur la scène internationale, notre pays avait tous les signes extérieurs d’un pays mature et démocratique, pour elle, c’était l’essentiel ! Point-barre !
            Aujourd’hui, dès que la France se montre un tant soit peu critique à l’endroit d’un pays Africain, tout le monde hurle à l’ingérence ! Quand elle ferme les yeux sur des travers Africains, les mêmes hurlent à la complicité !
            I HAVE A DREAM: Et si on devenait enfin adultes ??? Et si on assumait enfin nos PROPRES responsabilités ??? Peut être qu’alors, on pourrait enfin se prétendre INDEPENDANTS et SOUVERAINS !!!

          • @ Plus censuré : “EN QUOI LE FAIT QUE TEL OU TEL PAYS D’AFRIQUE SOIT CORROMPU, VEROLE, ETC . DEVRAIT ETRE LE SOUCI MAJEUR DE LA France OU DE L’OCCIDENT? QU’EST QU’ILS EN ONT A F… APRES TOUT”

            Je ne le répèterai jamais assez: voilà le problème de la mentalité africaine (pas seulement malienne): refus total de sortir de l’enfance, refus total de toute prise de responsabilité . Refus total de se remettre en question.

            Tout ce qui concerne l’Afrique est toujours la faute d’autrui.

            Et on se demande depuis combien de temps, déjà, POURQUOI ce sous-développement persistant de l’Afrique?

    • MON CHER KOUDIS, TOUT CE DONT ON A BESOIN, C’EST DE JUSTICE ET SURTOUT D’UN NOUVEAU “ETRE, INDIVIDU,et CITOYEN MALIEN”, CAR CES “NOS AUTORITES” QUE L’ON ACCUSE SOUVENT NE TOMBENT PAS DU CIEL. ELLES NE SONT QUE LE REFLET DE CE QU’EST DEVENU LE MALIEN.

      QUAND AU PAYS, LE MALI, IL N’EST PAS DIFFERENT DES AUTRES PAYS, MEME CE QU’ON APPELLE LES “DEMO(N)CRATIES” OU L’INIMAGINABLES ARRIVENT TOUJOURS APRES, pourtant DEs “SIECLES DE DEMOCRATIE”: VOL DU SUFFRAGE AEN FLORIDE EN 2000, VOL DE PLUS DE 50 MILLIARDS DE DOLLARDS (pas de francs Cfa, mais des MILLIARDS DE $) par un seul homme), Financement des chef d’Etats par ceux que ces meme personnes appelent ou appeleront plus tard “dictature” dont il faut se debarasser pour cacher ses accointements, ces emplois qu’on offre ” pour services rendus.
      DANS LE CAS DE TON ARTICLE, ON NE SAIT MEME PAS QUI EST PIRE ; ENTRE LA FRANCE ET LE MALI. PEUT ETRE QU’ON KIF/KIF

      • C’EST VRAI LE MALI A BENEFICIE ” DE MANE” DE LA DEMOCRATIE ET ON A MANGE COMME DES OGRES, MAIS J’AU AUSSI VU A KIDAL DES LOGEMENTS SOCIAUX, DES CENTRE DE SANTE COMMUNAUTAIRES DANS DES COINS LES PLUS ELOIGNES, etc…
        PHYSIQUEMENT, C’ETAIT TRES DIFFERENTS DE CE QU’ETAIT LE MALI DE MON ENFANCE.

    • merci de ton article j’espère que beaucoup le lirons pour comprendre ds quoi nous sommes.Alors rejoint la Nouvelle majorité pour engager cette bataille qui serai impitoyable

  8. Pourquoi vous êtes si aigris contre le capitaine sanogo sans lequel vous serez colonisez par les rebelles, dommage que que votre haine vous aveugle tant pis pour vous il est la et il mérite d’être la notre sauveur, vive amadou aya sanogo .

    • Moussa peut etre Sanoge est ton père ou quoi.C’est le plus minable de tous le capitain.vive les vrais militairs o front

    • moussa je ne sais pas si tu parle franchement si non vraiment le Mali sans ce capitaine irai mieux car il a deçu vraiment les vrai patriotes maliens donc taisez vous et arrêtez de retournez le couteau ds une plaie béante.

    • ” le capitaine sanogo sans lequel vous serez colonisez par les rebelles,”
      Le plus grave, c’est que le mami d’aujourd’hui peut encore produire des primates capables de dire des choses pareilles! Et dire que notre cher Moussa doit avoir le droit de vote!… On est pas encore sortis de la m… au Mali!

      “dommage que que votre haine vous aveugle”
      Dommage que toi,Moussa, ce soit ta c.onnerie qui t’aveugle! Mais bon, on a la cécité qu’on mérite!

    • @ moussa: “sans lequel vous serez colonisez par les rebelles” Ah! Je vois…. Sanogo, le Nouveau Soundiata, le chef militaire héroïque qui est en train de se battre comme un lion contre les rebelles du Nord 😀 😀 😀

      Heureusement que le ridicule ne tue pas: vous seriez tombé raide mort après avoir rédigé cette phrase. 😯

      • “Heureusement que le ridicule ne tue pas: vous seriez tombé raide mort après avoir rédigé cette phrase.” QUOI TU RIGOLES LaBamakoise? IL FAUT PLUTOT DIRE QU’IL SERAIT TOMBE RAIDE MORT APRES Y AVOIR PENSE SEULEMENT 😆 😆

  9. Le pire est que certains membres du gouvernement de transition semblent plus enclins à venir piailler tous les jours devant des journalistes plutôt que de donner les moyens à nos soldats pour botter le cu… de ces gens une bonne fois pour toutes. Pendant que le Chef d’état-major des armées se glorifie des améliorations des conditions de vie des soldats qu’aucun observateur ne voit à par lui et ses affidés, le MNLA continue à se foutre de la gueule des maliens à travers des déclarations belliqueuses et des parades militaires dans toute la région de Kidal. La guerre ne se fait pas avec des belles paroles. Ce sont les hommes et les moyens. Nulle ne peut dire aujourd’hui que la motivation n’est pas du côté de l’ensemble de nos forces engagées sur le théâtre des opérations. S’il y a bemol ça ne peut-être qu’au niveau de la hiérarchie qui préfère le micro aux actions concrètes. On est fatigué de tout ces charabias-là!

  10. ce vaurien de capitaine va amener le mali a la derive pour ses interets egoistes si les maliens ne prennent pas leurs responsalités vis a vis des actes que posent ce jeune insouciant et arrogant.Tu sais j’ai le jamais aimé et je continue à le detester chaque jour de plus et je parie ma tete qu’il a un avenir trés trés sombre mais le temps va nous juger inchallah.Et le pire c’est le chef d’état major incapable devant ses responsabilités, tu sais, il fait honte a l’armée malienne; selon un ami senegalais l’armee du mali est a l’image de ses chefs et il fait reference au chef d’etat major le nommé Tahirou.TAH HALAN

    • Toujours la même chose! Les vrais journalistes sont aussi sur le théâtre des opérations. Des journalistes étrangers trouvent des documents importants d’aqmi et où sont les journalistes maliens ?

        • Moussa,

          Peut etre vous etes du meme quartier que sanogo ou un proche parent.
          1- Sanogo n’a meme pas fait de coup d’etat, c’est ATT qui a fui.
          2- Pour un militaire lorsue le pays est dans une situation pareille, on demande à monter au front
          Au contraire in se tait et se terre pour qu’on l’oublie et qu’il ne lui soit pas demande d’y aller.
          Valable pour toute la clique de Kati qui l’entoure.
          Les vrais soldats sont au front actuellement

          • @ Djibril Traoré: Le “Général” Moussa Traoré, même topo: pas d’instruction ou si peu…soudard borné, etc…

            Il aura fallu plus de 20 ans de “règne” pour voir le résultat d’un tel “gouvernement”. Oui, c’est lui qui a préparé le terrain à tous les Kapi, présents et futurs.

    • ce n’est pas le jour de la chasse qu’il faut preparer le chien

      ces rebelles ont fait la pluie te le beau temps depuis plus de 10 ans

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