En l’absence de tout compte rendu, difficile d’évaluer le montant exact des sous. Avec un cotisation de trois mille (3.000) F CFA par mois et par élément, nos vaillants soldats voudraient désormais voir clair. Les regards se dirigent vers le patron de la structure, le Colonel Satao. Les griefs sont nombreux. Par exemple, un militaire peut cotiser durant 30 à 40 ans, à la retraite ou à la mort, sa famille ne toucherait qu’un petit million de F CFA. Entretemps, il n’aurait même pas droit à un bon. Et pourtant à la Garde, Police ou Armée de l’Air, les choses ne se passent pas ainsi.
Les scandales qui touchent la Grande muette, l’Armée malienne, se suivent et se ressemblent presque. L’interpellation de certains Officiers supérieurs dans l’affaire des primes générales d’alimentation (PGA) ne semble guère émouvoir les autorités du pays. L’opinion publique attend, en tout cas, que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
Il y a moins de deux semaines, ce sont des éléments de Bataillon GTIA 8, en formation à Koulikoro, qui protestaient contre la rétention de leurs primes de risques. Apparemment, les choses s’arrangèrent après la mise en demeure du Ministre de la Défense et des Anciens Combattants. Mais, devrait-on s’arrêter là ? Les responsabilités ne devraient-elles pas être situées ? A-t-on déjà passé l’éponge sur cette affaire tout comme la précédente ?
MUTUELLE DE L’ARMEE DE TERRE – OU LA GESTION AU NOIR
Combien sont-ils exactement ? Difficile de le dire. L’Armée restant toujours muette sur ses chiffres comme sur ses matériels, l’on peut parler de quelques milliers d’hommes dans l’Armée de Terre de notre pays. La presse internationale évoquant, il y a des années, 5 à 6 mille hommes. L’on suppose qu’il y a en aurait un peu plus aujourd’hui.
Cela dit, il se trouve qu’au compte de la Mutuelle, l’on retient la coquette somme de trois mille (3.000) F CFA sur la solde mensuelle de chaque élément. La Mutuelle est dirigée par le Colonel Satao depuis près de dix ans. Selon diverses sources, il n’y aurait pas de compte rendu. ” Aucun militaire ne saurait dire exactement ce que contient la caisse de la Mutuelle “, nous-a-t-on rapporté. Ce qui choque certains éléments aujourd’hui, c’est qu’il faudrait cotiser 30 à 40 années pour voir sa famille bénéficier d’un petit million. L’argent n’est perçu qu’à la retraite ou à la mort de celui qui cotise.
Contrairement à la Garde nationale ou à l’Armée de l’Air qui octroie des bons à leurs personnels, à l’Armée de Terre, c’est l’omerta. Dans les deux corps précités, le retraité s’en sort avec 1,5 million ou plus. A la Police, le montant avoisine les deux millions. N’est-il pas temps d’auditer cette Mutuelle de l’Armée de Terre ? Ou serait-ce le patrimoine du Colonel Satao ?
B.KONE
” GESTION AU NOIR “, ” PATRIMOINE “! Rien que du sensationnel dans cet article. On accuse mais on ne fait pas cas de malversation. Des insinuations. Primo : ” pas de compte-rendu”. Comment le savez-vous?. Secundo: “montant inconnu de la caisse”. A quoi sert l’organe de contrôle interne de cette Mutuelle?. Comme preuves de mauvaise gestion, vous évoquez la ” coquette somme de 3 000 F.CFA “, le ” petit million “, ” 30 à 40 ans de cotisations “. Ce colonel n’a rien inventé. Ce sont des dispositions statutaires. “Omerta” pour les bons. C’est la tutelle qui a décidé de surseoir à tout octroi de bon à cause du faible taux de remboursement des bons. Enfin, avant de parler de différence de traitement entre les adhérents des Mutuelles de l’Armée de terre, de l’air ou de la Police à la radiation des effectifs, dites-nous d’abord combien chacune d’elles prélève par mois sur la solde de ses adhérents.
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