Armée de l’Air du Mali : historique : Camouflé bleu foncé, Béret bleu

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Aux origines de la crise du Nord-Mali : Comment Modibo Kéïta a endigué la première vague de la rébellion Touareg
Défilé devant les troupes de l'armée le 20 janvier 1961 © maliweb.net

Le besoin s’est fait sentir en 1963 dans le Nord du Mali pendant la première rébellion. Le Général Abdoulaye Soumaré était le chef d’état-major de l’armée malienne et Commandant des forces d’intervention pour le Maintien d’ordre. Il fut alors décidé de la réquisition d’aéronefs de la Société nationale Air Mali. Deux appareils de type AN-2 et un appareil L 200A Morava ainsi que le personnel d’exploitation furent mis à la disposition de l’état-major opérationnel pour assurer les missions de transport et de reconnaissance. Ainsi, venait d’être constitué le premier embryon de l’aviation militaire (1er mars 1966), puis le groupement aérien tactique (novembre 1968) et enfin, l’Armée de l’air (ordonnance N°76 – 99 CMLN du 06 février 1976).

Pour rendre l’acte de création conforme aux dispositions juridiques, une nouvelle Ordonnance (Ordonnance n°99-048/PRM du 1er octobre 1999) a été élaborée et ratifiée par la loi n°99-053/AN du 28 décembre 1999. Cette loi donne à l’Armée de l’air le cadre juridique de son existence.

Missions

 Dans le cadre de la Défense nationale, l’Armée de l’air, en collaboration avec les autres composantes des Forces armées, elle a pour mission de préserver l’intégrité de l’espace aérien national ; de concourir à la Défense opérationnelle du territoire (DOT) ; de participer à la recherche et au sauvetage des aéronefs en détresse ; de participer à l’effort de développement économique, social et culturel du pays ; de participer aux actions en faveur de la paix et de l’assistance humanitaire. Elle concourt à la conquête et à la conservation de la supériorité aérienne. Elle assure également une aide rapide et efficace aux victimes d’accidents d’avion ou d’atterrissage forcé sur le territoire de la République du Mali. Elle contribue à la préservation de l’intégrité de l’espace aérien national et permet de protéger les centres d’intérêts de notre capacité militaire, politique et économique. Elle requiert une intégration des systèmes d’alerte, de contrôle et d’interception pour détecter, identifier, intercepter et déduire les forces aériennes ennemies s’attaquant aux intérêts de notre Nation. Aussi, intègre-t-elle la supériorité aérienne, dont l’objectif est d’obtenir le contrôle de l’environnement aérien, autrement dit, atteindre la suprématie aérienne.

Par ailleurs, la participation de l’Armée de l’air à la Défense opérationnelle du territoire repose en substance sur l’interdiction de son espace aérien aux avions ennemis, l’appui aérien rapproché, le transport et la protection des points sensibles. L’interdiction implique des opérations de combat dont les objectifs sont de retarder, rompre, distraire ou détruire le potentiel militaire ennemi, avant qu’il ne puise être utilisé efficacement contre les forces amies c’est-à-dire nos propres forces et les forces alliées.

Quant à l’appui aérien rapproché, il consiste à effectuer des opérations de combat ayant pour objectifs d’appuyer les troupes amies menant des opérations terrestres ou sur eau, en attaquant les forces ennemies se trouvant près d’elles. S’agissant des opérations de transport, elles consistent à déployer les forces militaires ou les moyens logistiques par voie aérienne.

Il y a aussi la participation à la recherche et au sauvetage des aéronefs en détresse dans le but d’assurer une aide rapide et efficace aux personnes et biens victimes d’un accident d’aviation ou d’un atterrissage forcé sur le territoire de la République du Mali. L’état-major de l’Armée de l’air assure la conduite de ces opérations.

Quant à la participation à l’effort de développement économique, social et culturel, elle englobe le désenclavement intérieur et extérieur du pays ; la lutte antiacridienne et anti aviaire avec les services spécialisés ; la participation au programme de pluie provoquée (l’ensemencement des nuages). À cela, s’ajoute la participation aux actions en faveur de la paix et de l’assistance humanitaire dans le cadre des Nations-Unies, de l’UA ou de la Cédéao.

 L’Aviation de combat

Cette force constitue l’outil principal de notre défense aérienne. Elle a pour mission de participer à la couverture aérienne du territoire et de mener des actions au profit de la manœuvre générale ou des forces terrestres, que ce soit dans la zone des combats ou en profondeur. Les hélicoptères de combat de type MI-24 jouent un rôle de premier plan dans l’exécution des missions d’appui.

 L’Aviation de transport

Elle est destinée à assurer aux autres unités aériennes et terrestres un soutien logistique et éventuellement tactique. Les missions à caractère” logistique” sont celles exécutées dans le cadre du soutien des forces de défense armées ou de missions d’intérêt public général.

L’Aviation légère d’observation

Dotée d’avions légers, cette force doit assurer des missions d’observation, de transport, de liaison, de recherche et de sauvetage.

 Le Groupement de Défense antiaérienne

Troupes de missiles “sol-air “, ce sont des éléments tactiques de tir et de désignation d’objectifs. Ses systèmes d’armes comprennent chacun : – un radar de guidage de missiles ; – des missiles” Sol-Air” -des sources d’énergie (groupes électrogènes). Cette force contribue à la défense des points sensibles et à la protection de l’espace aérien. La gestion de ces forces, leur préparation et leur mise en œuvre en vue de l’exécution des missions dévolues à l’armée de l’air nécessite une organisation appropriée. Les unités de défense antiaérienne sont destinées à la protection du territoire national contre toutes formes d’agression aérienne. Elles ont pour mission de détruire ou de neutraliser les aéronefs franchissant l’espace aérien national et le maintien des forces et moyens en disponibilité opérationnelle permanente pour repousser toute attaque inopinée.

Au nombre des véhicules du Groupement de Défense antiaérien figurent les véhicules de transport et de chargement VTC. Comme indiqué, ces véhicules transportent et chargent les missiles sur les rampes de lancement pour le tir. Ces missiles détruisent les objectifs volant aux basses et moyennes altitudes quelles que soient leur nature et leur attitude, c’est-à-dire qu’ils soient manœuvrant, porteurs ou non de brouillages passifs ou actifs ou des missiles antiradars, en tir de rencontre ou de poursuite.

Togo, ancien à la communication de la défense

 Chevalier de l’Ordre national du Mali

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3 COMMENTAIRES

  1. Comrades we all know the Malian Arm Forces is in urgent need of modern aircrafts plus essential equipment to ensure the aircrafts proper plus timely operation however, having drones as support equipment to military bases is a much needed step forward in developing the security Malians should possess. Small drones could be helpful in recon. They could give knowledge of what harmful elements are near our troops. Of course under the conditions present in Mali small drones are no replacement for full size military aircrafts but they are cost efficient plus the information they could acquire will likely save troops from harm. In short the application of drones is a forward step in developing plus maintaining the air force Malians need for the good security we are working toward possessing. Very sincere, Henry Author Price Jr. aka Obediah Buntu IL-Khan aka Kankan.

  2. IL FALLAIT OSER!

    Je me répète: Il fallait oser!…

    Publier AUJOURD’HUI un article (au demeurant fort bien documenté!) sur, je cite, “l’Armée de l’air du Mali”, IL FALLAIT JUSTE OSER…
    .
    Quand on sait que le Mali, POURTANT EN GUERRE et en proie en permanence à des toutes sortes d’attaques sur l’ensemble de son territoire, n’a justement TOUJOURS PAS UN SEUL HELICO NI AVION DE COMBAT (alors que la majorité des pays de la sous région, QUI EUX NE SONT PAS EN GUERRE, en possèdent!), je maintiens qu’il fallait oser pondre un papier sur ce sujet “plus que gênant” (!…) pour l’image du Mali d’Ibk!

    Le pire, c’est que cette situation dramatico-risible se passe 3 ANNEES (!!!!!…) après l’accession de Zonkeba 1er au trône de Koula, soit 3 ANNEES après que notre dresseur-d’index-qu’on-ne-trimbale-pas ait triomphalement déclaré que sa TOUTE PREMIERE PRIORITE (sic) ETAIT LA REFONTE TOTALE DE NOS FORCES ARMEES!!!!!!

    Or, TROIS ANS APRES, et malgré que de malheureux soldats tombent ici ou là sous les attaques sporadiques de simples “assaillants en moto”, le Mali d’Ibk, grande risée sous régionale et internationale, ne possède TOUJOURS PAS le moindre hélico ou avion…

    Et tant qu’à pousser le ridicule à son comble, ce même Mali en guerre possède un bataillon de PARACHUTISTES (reconnu comme étant très bien formé!), mais pas un seul avion ou hélico………..POUR LES PARACHUTER!

    Comme le dit la sagesse populaire, on ne peut pas tout avoir…

    Mais loin de moi l’idée d’accabler Zonkeba en l’accusant de manque d’intérêt pour l’aéronautique; S’il n’a toujours pas (EN 3 ANS!) fourni le moindre avion ou hélico DE COMBATà nos armées en guerre, il n’a en revanche mis quelques mois à fournir “à la présidence” un Boeing VIP.

    Conclusion: Notre Zonkeba-Chef-Suprême-des-Armées est bien, contrairement à ce qu’affirment les médisants, interessé par l’aéronautique, mais seulement par l’aéronautique…CIVILE!

    Dommage pour le pays, et pour les soldats qui tombent un peu partout depuis 3 ans…

    Houbien?

  3. Bonjour,
    Aucun état ne peut vivre en autarcie (isoler des autres).

    Bien sûr, comme le disent certains, évitons d’être assistés.

    La collaboration avec d’autres états est indispensable si elle est de type gagnant-gagnant et si elle nous apporte ce que nous n’avons pas et que nos besoins exigent.

    CE QUI EST AUSSI VALABLE POUR LA DÉFENSE ET LA SÉCURITÉ.

    Nous devons donner une importance à notre défense et sécurité.

    C’est pourquoi, la modernisation des forces de défense et sécurité Maliennes souhaitée par IBK est la bienvenue tout en n’oubliant pas de valoriser les fonctions associées et les Hommes qui les assument.

    Centrées sur l’Homme et la cohésion nationale, la loi d’orientation et de programmation militaire et la reforme du secteur de sécurité (avec une vision globale prenant en compte tous les acteurs) prennent en compte ces aspects.

    Nous arriverons, ainsi, à bâtir des forces de défense et sécurité à même d’assurer leurs missions régaliennes, DONC, LA PROTECTION, LA DÉFENSE ET LA SÉCURITÉ DE LA NATION, DES PERSONNES ET DES BIENS.

    Valorisons (1) nos forces de défense et sécurité, (2) valorisons les fonctions associées (à travers le renforcement de capacités, de meilleurs salaires, des avancements en adéquation avec les salaires, constitution d’une force d’élite composite (combinant des éléments de la défense et ceux de la sécurité) et expérimentée (bien formée et bien entrainée) dont celles (à intégrer plus tard, pour plus de cohésion, dans cette force d’élite composite) contre le terrorisme sont un début, …) et (3) impulsons-les, elles nous protégerons, défendrons et sécuriserons mieux et seront autonomes.

    Une telle force d’élite composite (combinant des éléments de la défense et ceux de la sécurité après la mise en place effective du DDR (Démobilisation, Désarment et Réinsertion) et de la RSS (Reforme du Secteur Sécurité)) devra être affectée et gérée par l’état major général des armées (au Ministère de la défense) en coopération étroite avec le ministère de la sécurité et de la protection civile.

    Si les deux ministères (défense et sécurité) ne s’entendent pas sur l’affectation de cette force d’élite composite, elle pourrait être affectée à l’état major particulier du Président.

    Si ce n’est pas un problème de ressources (financières et humaines), cette force d’élite composite serait affectée à l’état major particulier du Président et les deux forces contre le terrorisme (celle au ministère de la défense et celle au ministère de la sécurité) resteront dans leurs ministères respectifs comme c’est actuellement.

    Ainsi, se construiront petit à petit des vraies forces d’élite au Mali pour une défense et une sécurité optimales et sans faille pour que plus jamais ça (ce qui s’était passé).

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 95 58 48 97

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