Après des propos injurieux contre le ministre Sadio Gassama: Ce qui guette Niamé Keïta

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Trois semaines après son limogeage par le président de la République, l’ancien directeur général de la police a décidé de rompre le silence. Dans un brûlot diffusé dans la presse, Niamé Keïta s’est attaqué  à son  ministre de tutelle, général Sadio Gassama,  qu’il a qualifié d’ « officier porte-galon félon, de menteur… ». Ces déclarations qui ont provoqué un vif émoi dans les milieux militaires et paramilitaires, suscitent une polémique dans le pays et surtout des interrogations sur la suite de cette affaire très gênante pour notre pays. Que risque donc l’ex-flic en chef ?

La fin de la semaine dernière a été marquée par une  sortie médiatique plutôt maladroite de l’ex-directeur général de la police contre le ministre de l’Intérieur et de la Protection civile, Sadio Gassama, traité de tous les noms d’oiseaux. Niamé Keïta est allé de toutes les injures possibles contre son ex-patron qui n’est pour lui qu’un «  porte-galon félon,  un  menteur et un officier félon… ». Il s’est aussi permis des écarts contre un autre général et de surcroit le président de la République, Amadou Toumani Touré. Cet agissement qui a animé les causeries tout le long du weekend dernier, continue de susciter des supputations et des interrogations.  Niamé Keïta court-t-il des risques de sanctions par sa hiérarchie ? Avons-nous posé la question aux spécialistes.

Selon un haut responsable de la gendarmerie, « sur le plan militaire l’ancien patron de la police peut être difficilement sanctionné.  Car, il n’est pas régi par le statut des militaires. C’est un policier. Et les dispositions ne prévoient aucune sanction professionnelle contre lui. Cependant, étant un civil (les policiers ont un statut civil), il peut être poursuivi juridiquement si le ministre Sadio Gassama décide de porter plainte pour injures. Si c’était un militaire, il n’osera pas parler de cette façon ».

Une allégation confirmée par Me Amadou Tiéoulé Diarra que nous avons contacté hier. «  L’injure publique est une faute bel et bien réprimée par le code pénal. Si Sadio Gassama décide donc de porter plainte pour « injures publiques », Niamé Keïta risque une peine d’emprisonnement en réparation de préjudices causés, et éventuellement une peine d’amende », a-t-il expliqué. Autant dire que Niamé Keïta peut payer chère sa sortie ratée du weekend dernier.
Issa Fakaba Sissoko

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