Après un temps de détention à Bamako : Amadou Haya Sanogo transféré à Sélingué, Yamoussa à Koulikoro et Sidy Touré à Koutiala

Les trois généraux : Amadou Haya Sanogo, Yamoussa Camara et Sidy, tous anciens membres de l’ex junte de Kati et écroués dans le cadre de l’affaire de la disparition de militaires, viennent d’être transférés dans divers localités du pays..

Si le général Amadou Haya Sanogo doit aller à Sélingué, Yamoussa Camara, l’ancien ministre de la Défense sous la transition est lui transféré à Koulikoro, loin de Koutiala où a été transféré Sidy Alassane Touré, l’ancien chef des renseignements…

En début de semaine, l’information relative au transfèrement à Sélingué, du général Amadou Haya Sanogo (chef de l’ex junte de Kati) a été annoncée dans certains milieux, avant d’être démentie par une information contraire. Mais aujourd’hui, il n’y a plus aucune zone d’ombre sur l’information. Par ordonnance, le juge Yaya Karambé chargé du dossier, a effectivement autorisé le transfère du chef putschiste, Amadou Haya Sanogo, hors de Bamako. Il doit poursuivre sa détention à 100 Km de la capitale, à Sélingué. Là, toutes les dispositions ont été prises pour l’accueillir dans un grand confort. Même si, ce transfèrement à Sélingué n’a jamais été du goût du général Sanogo poursuivi avec d’autres compagnons dans l’affaire de la disparition de militaires, précisément pour meurtre, assassinats et complicité.

Il faut dire que cette ordonnance du juge Karambé n’a pas concerné que le seul Amadou Haya Sanogo.

En effet, deux autres proches, les généraux Yamoussa Camara (ancien ministre de la Défense sous la transition) et Sidy Alassane Touré (ancien Directeur général de la SE) ont été également concernés par le même type de mesure. Ainsi, le premier, le général Camara est transféré à Koulikoro (60 Km de la capitale). Alors que l’ancien Directeur de la SE est, lui, accueilli à Koutiala.

En prenant une telle mesure contre ces hauts gradés et éléments clés de l’ex junte, le juge d’instruction, voulait vraisemblablement empêcher des connexions entre eux et entre eux et ceux qui sont sous contrôle judiciaire ainsi que ceux qui pourront être auditionnés dans les jours à venir. Il fallait donc prendre les devants et éviter que l’information judiciaire ne soit perturbée par des échanges d’informations entre ceux qui sont sous mandat de dépôt et les autres membres du groupes qui sont sous contrôle judiciaire ou dont l’audition n’a pas encore eu lieu.

En gardant le général Sanogo et les autres à Bamako, il pourrait être très difficile d’empêcher que certains entrent en contact avec eux, par certains moyens : téléphone, émissaires…

 Papa Sow

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