L’auteur du coup d’Etat du 22 mars 2012, le Général Amadou Haya Sanogo a été inculpé hier mercredi dans l’après-midi de ” séquestration, meurtres et assassinats, complicité de meurtres et assassinats “. Après son interrogatoire à l’école de gendarmerie de Faladié où il a été conduit après son arrestation par les forces de sécurité maliennes dont une majorité de bérets rouges, le Général quatre étoiles a été placé sous mandat de dépôt par le juge d’instruction Yaya Karembé en charge du dossier relatif aux tueries et disparitions de militaires lors des affrontements violents du 30 avril au 1er mai 2012 ayant opposé les bérets rouges aux bérets verts, une unité à laquelle appartient le Général Sanogo et la mutinerie du 30 septembre 2013 à la suite de laquelle les corps sans vie de quatre militaires ont été découverts et beaucoup d’autres portés disparus.
Cette inculpation du Général Amadou Haya Sanogo met ainsi un terme à son refus d’obtempérer au mandat d’amener lancé à son encontre par le juge d’instruction Yaya Karembé fin octobre dernier. Le chef de l’ex-junte militaire s’était toujours opposé à l’exécution de cette décision judiciaire.
De source judiciaire, l’on apprend que l’ordre de son arrestation a été finalement décidé au plus haut sommet de l’Etat, nécessitant ainsi le déploiement d’importants moyens militaires.
Mercredi matin, entre 10 h 30 et 11 heures, plusieurs dizaines de militaires dont des éléments de la garde nationale, de la gendarmerie et de l’unité des commandos parachutistes (les plus nombreux) sous la conduite du Général de brigade Didier Dacko, chef d’Etat-major adjoint de l’armée, ont bouclé la base, quartier où réside le Général Amadou Haya Sanogo depuis son exfiltration du camp de Kati après la mutinerie du 30 septembre. Ils ont d’abord procédé à l’arrestation de sa garde prétorienne. Ils ont du utilisé la méthode forte contre ceux qui tentaient de s’opposer à leur accès au domicile de l’ex-chef de la junte putschiste.
C’est après la neutralisation de sa garde rapprochée que des officiers supérieurs, avec à leur tête le Général Didier Dacko, se sont introduits au domicile de Sanogo pour procéder à son arrestation. Il a ensuite été jeté à l’arrière d’un 4×4 encadré par deux officiers. Des témoins ont affirmé qu’il n’a opposé aucune résistance et qu’au contraire il était tout tremblotant. Le véhicule a ensuite pris la direction de l’école de gendarmerie de Faladié, suivi de plusieurs pick up.
Ce n’est que dans l’après-midi que le juge d’instruction Yaya Karembé a pu auditionner le chef de l’ex-junte putschiste.
Il y a lieu de préciser qu’au moment où les militaires procédaient à son arrestation, le juge Karembé se trouvait au chevet d’un de ses enfants agressé la veille mardi à l’arme blanche par des inconnus dont certaines sources estiment qu’il s’agit de proches du Général.
Le collectif des épouses et parents des bérets rouges disparus, par la voix de sa présidente Mme Sagara Bintou Maïga, a salué l’arrestation du général Amadou Haya Sanogo. Ce collectif avait menacé d’organiser hier mercredi un point de presse et samedi prochain une marche sur la Primature suivie d’un sit-in devant la résidence du Général Sanogo à l’ex-base pour réclamer que ce dernier soit entendu par la justice, une nécessité à leurs yeux pour que la vérité soit connue sur les circonstances de la disparition et les lieux où ont été ensevelis les corps des militaires disparus. Après avoir pris connaissance de la création de ce collectif et de son projet dans L’Indépendant, le ministre de la défense, Soumeylou Boubèye Maïga a convoqué ses responsables et les a convaincus d’y sursoir, leur promettant qu’il prendrait l’affaire en mains. L’arrestation de Sanogo est-elle la concrétisation de cette promesse ? On peut le penser.
Abdoulaye Diarra
pour le fils du juge, c’est à la suite d’échange entre deux camps rivaux lors de la mise en place d’un bureau de l’AEEM dans un lycée à sébenicoro qu’il s’est bléssé, mon chèrs journaliste trotoir verifi dabord les infos avant.
ALLAH NE DORS JAMAIS !
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