Après la marche nocturne des partisans d’Amadou Haya Sanogo pour demander sa libération… Désarmement effectif du camp «Soundjata Keïta» et des arrestations en perspective

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Entrée du camp militaire de Kati,
Entrée du camp militaire de Kati, près de Bamako, Mali, le 3 octobre 2013.
AFP

Les autorités politiques et militaires ont pris la ménace très au sérieux suite aux manifestations nocturnes survenues à Kati, fief des putschistes du 22 mars. Elles ont fait vider le camp Soundajata Keïta de tous ses arsénaux militaires. Et d’autres mesures d’envergure sont envisagées.

 

 

C’est dans la nuit du 29 au 30 Août dernier que des militaires proches de l’ex-junte ont procédé à des manifestations nocturnes entre 00 et 03 heures du matin. Ils exigeaient la libération de tous les prisonniers militaires et l’abandon de toutes poursuites contre les suspects dans leurs rangs. Une demande qui fait suite à la mise en liberté du jihadiste Ould Houka Houka, inculpé de crimes et de mutilations ainsi que d’autres narcotrafiquants.

Liberer de tels individus et garder en détention ou dans les liens de l’accusation, des militaires accusés ou tout simplement soupçonnés de présumés crimes, s’avéraient, de leur point de vue, inacceptable. D’où les manifestations nocturnes et des menaces de mutinerie.

En réaction à ces mises en garde, les pouvoirs politiques et militaires ont procédé, en debut de semaine dernière, au désarmement total du camp militaire en question (camp Soundjata Keïta) qui régorgeait encore d’un important arsenal lequel a justement permis la mutinerie suivie du coup d’Etat militaire du 22 mars 2012. La mission a été assurée par les éléments de la Garde Nationale, mais surveillée de près par la MINUSMA. En définitive, il n’existe plus d’artillerie lourde et de munitions appropriées au camp «Soundjata Keîta de Kati», La nouvelle destination des armes n’a pas été révélée

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Cette démarche, semble, en tout état de cause, la prémière d’un plan visant à interpeller les organisateurs de la marche nocturne désormais soupçonnés de tentative de destabilisation. De sources proches de l’enquête en effet, des arrestations seront opérées dans les prochains jours.

 

Sont particulièrement soupçonnés de hauts gradés, déjà sous contrôle judiciaire et retenus dans les liens de l’accusation dans l’affaire dite des «Bérets-rouges» et la disparution des éléments «Bérets Verts » impliqués dans la mutinerie d’Octobre 2013. De sources bien introduites, il nous revient que cette nouvelle affaire a été confiée au juge instructeur, Yaya Karembé, déjà en charge des dossiers précédents.

 

B.S. Diarra

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