Après le coup d’Etat du 18 août 2020 au Mali… Comment convaincre la CEDEAO avec un militaire à la tête ?

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Le Colonel Assimi Goïta, le chef des forces spéciales maliennes ayant provoqué la démission militairement assistée du président IBK le 18 août dernier est en passe de diriger la Transition politique. C’est face à une certaine méfiance des dirigeants de la CEDEAO.
-Maliweb.net-Comme le souhaitent une majorité de l’opinion publique et une partie des forces vives du pays, en principe, c’est une transition dirigée par un militaire qui est en passe d’être amorcée au Mali, après le renversement du président IBK. Comment le Colonel Assimi Goïta pourra-t-il convaincre la CEDEAO sur ce schéma ? De quels moyens disposent les militaires tombeurs de Kati pour extirper rapidement le pays de la nasse de sanctions dans laquelle leur coup de force l’a plongé ? Ce sont des questions qui taraudent aujourd’hui les esprits des observateurs à Bamako et ailleurs.
Visiblement, la junte qui a pris le pouvoir, le 18 août dernier ne compte pas le laisser de sitôt au profit des civils, politiques ou de la société civile.
En effet, le Colonel Goïta est conscient de la profonde division et des divergences notoires entre les acteurs politiques du pays. Ces divergences ont viré en de véritables antagonismes depuis le mois de juin avec la mise en place d’un nouveau regroupement de l’opposition plus en verve qu’est le M5-RFP. Ces contestataires ont réussi à mener une lutte déterminée et sans répit pour le départ du président et ont fini par bénéficier de l’appui des militaires. C’est ce qui a entraîné ce que les uns et les autres ont appelé le « parachèvement de la lutte » par les militaires du CNSP le 18 aout 2020.
Face au M5-RFP, les alliés du pouvoir déchu avaient aussi donné de la voix en revendiquant « défendre les institutions » pour défendre IBK et son régime. Ce qui avait failli provoquer des confrontations musclées dans les rues. Et c’est ce qui aujourd’hui transparaît dans l’opinion publique, fortement dominée par un certain triomphalisme des contestataires d’IBK. Ceux-ci veulent savourer leur victoire d’avoir poussé IBK à la sortie. Et c’est dans ce sens que le M5-RFP veut assumer les premiers rôles de la Transition qui se dessine. Ce qui n’est pas l’avis des militaires du CNSP.
Les militaires sont convaincus que laisser le pays dans les mains du M5-RFP entraînera une forme de persécution contre les responsables et membres de l’ancienne majorité présidentielle. Ils tentent donc de partager cette réalité avec les dirigeants de la CEDEAO.
Or, ceux-ci n’entendent pas, un seul instant, laisser un des pays membres de l’organisation être dirigé par une junte militaire. Car, cela peut inspirer des armées, surtout que plusieurs pays se préparent à des élections présidentielles sous fortes tensions.
Le Colonel Assimi Goïta et ses amis mettent tout de même le paquet pour susciter la confiance des pays voisins sur la spécificité de la situation sociopolitique au Mali. C’est pourquoi, le CNSP ne cesse de discuter avec les dirigeants ouest-africain pour les convaincre sur le fait qu’une transition dirigée par un officier supérieur sera la meilleure option pour le Mali en crise sécuritaire depuis plusieurs années.
Le Colonel Assimi Goïta serait régulièrement au téléphone avec les présidents burkinabé, nigérien, ivoirien, sénégalais, guinéens, togolais, et a déjà envoyé des émissaires vers ces dirigeants et d’autres pour les convaincre sur ses « bonnes intentions » du CNSP. Arrivera-t-il à les convaincre pour lever les sanctions ? Il semble qu’il y a des signaux dans ce sens. Surtout qu’Assimi Goïta se veut aider dans ce lobbying en prenant langue avec des anciens dirigeants du Mali en l’ensemble des forces vives du pays. Histoire de présenter à la communauté internationale le « schéma du Mali », dont il est le principal artisan.
Boubou SIDIBE/Maliweb.net

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4 COMMENTAIRES

  1. MAIS ATTENDS ; ON N’A PAS BESOIN DE L’AVIS DE QUI QUE CE SOIT. NOUS SOMMES LE MALI. NOUS NOUS APPARTENONS. NOUS SOMMES SOUVERAINS. MAIS EN RÉALITÉ LA CEDEAO NOUS EMMERDE AVEC SES DIKTATS. NOOON MAIS C’EST PAS POSSIBLE. OUI NOUS AIMONS LE COLONEL ASSIMI GOITA. ET D’AILLEURS À MON AVIS PERSONNEL ; LE COLONEL ASSIMI GOITA CHEF DE L’ÉTAT SERA LE SUPERVISEUR GÉNÉRAL DE LA TRANSITION AVEC SON STAFF MILITAIRES. C’EST À DIRE QU’IL VA S’ENTOURER DE QUELQUES OFFICIERS MILITAIRES POUR SUPERVISER LA TRANSITION DANS SA GÉNÉRALITÉ DONT IL EST LE CHEF DE L’ÉTAT ET SUPERVISEUR GÉNÉRAL POINT BARRE. LA TRANSITION ELLE MÊME AURA COMME COMPOSANTS À MON AVIS : SOUMANA SACKO PRÉSIDENT TRANSITION ; OUMAR TATAM LY COMME PREMIER MINISTRE ; BASSARY TOURÉ COMME MINISTRE DES FINANCES ET DE L’ÉCONOMIE ; DOCTEUR PAUL TRAORÉ COMME MINISTRE DU BUDGET ; IGOR DIARRA MINISTRE LIÉ AUX AFFAIRES BANCAIRES ; CLÉMENT DEMBELE À LA JUSTICE GARDE DES SCEAUX ; ISSA KAOU DJIME AUX RELATIONS EXTÉRIEURES AVEC RANG DE MINISTRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ; ISMAEL WAGUE CHEF ADJOINT DES ARMÉES AVEC RANG DE MINISTRE ; CHEICK OUMAR CISSOKO LE CINÉASTE À LA CULTURE ; MOUSSA SINKO COULIBALY COMME CHEF DES ARMÉES AVEC RANG DE MINISTRE ET LES AUTRES MINISTRES SERONT ISSUS DU CLAN MILITAIRE ET CIVILS. IL ME SEMBLE TRÈS BIEN VOILÀ UN BON SCHÉMA . JE RAPPELLE QUE LÀ TRANSITION DOIT ÊTRE SUPERVISÉE DANS SA GÉNÉRALITÉ PAR LE COLONEL ASSIMI GOITA CHEF DE L’ÉTAT AVEC SON STAFF MILITAIRES. VRAIMENT C’EST MON SOUHAIT LE PLUS PERSISTANT. C’EST PAS LA FIN DU MONDE ; NOUS SOMMES TOUS DES MALIENS POINT BARRE. À PARTIR OÙ LA FRANCE ET LA CEDEAO NE VEULENT PAS DU TOUT L’ÉPANOUISSEMENT ÉCONOMIQUE, SOCIAL, POLITIQUE ET AUTRES, VRAIMENT IL VA FALLOIR QUE LE CNSP AMORCE DÈS MAINTENANT LES RÉCUPÉRATIONS DE NOS MILLIERS DE MILLIARDS DE FRANCS CFA VOLÉS PAR LES DÉLINQUANTS FINANCIERS DÉCHUS. C’EST UNE EXIGENCE ET UNE URGENCE NATIONALE. JE VOUS DIS ET VOUS RÉPÈTE ; LA FRANCE ET LA CEDEAO NE VONT JAMAIS ET JAMAIS OFFRIR GRATUITEMENT AU MALI DES MILLIERS DE MILLIARDS DE FRANCS CFA JAMAIS DE LA VIE. NOUS SOMMES NOUS MÊMES. POINT BARRE. J’ATTIRE L’ATTENTION DU CNSP DE FAIRE TRÈS TRÈS ATTENTION. IL Y A BEAUCOUP DE MAUVAIS, D’OPPORTUNITÉS TRÈS INTELLIGENTS QUI PRENDRE UN AUTRE HABILLEMENT POUR FAIRE CROIRE AU CNSP QU’ILS ONT DES BONNES IDÉES POUR L’AVENIR DU MALI ET DES BONNES ORIENTATIONS. C’EST FAUX ET ARCHIFAUX. CEUX SONT EUX QUI ONT PENDANT PLUSIEURS ANNÉES À DÉTRUIRE, À METTRE NOTRE ÉCONOMIE Â GENOUX SANS AUCUN REMORDS. C’EST AUJOURD’HUI QUE CES DÉLINQUANTS DE TOUTES SORTES SORTENT DE LEUR TANIÈRE POUR SE RAPPROCHER DU CNSP. VRAIMENT C’EST INCONCEVABLE, INSOUTENABLE ET IMPARDONNABLE. JE PRIE LE CNSP DE BIEN COMPOSER AVEC LE M5 RFP AVEC D’AUTRES CAR ON PARLE DE TOUS LES FILS DU PAYS. MAIS FAITES TRÈS TRÈS ATTENTION LE CNSP. NOUS SOMMES DANS UN TOURNOI TRÈS DANGEREUX. UNE PETITE ERREUR MINIME SOIT ELLE ; LE MALI VIVRA UN REVERS IRRÉCUPÉRABLE À JAMAIS. ON NE LE SOUHAITE PAS. PRIONS À CE QU’ON SE RAPPROCHE ASYMPTOTIQUEMENT DU RWANDA. VIVE LE MALI = RWANDA. QUE DIEU SAUVE NOTRE MALI. AMEN AMEN YARABI. MERCI BEAUCOUP.

  2. NOUS N`AVONS PAS BESOIN DE L`AVIS DE LA CEDEAO POUR QUE LES MILITAIRES PRENNENT LA TETE DE LA TRANSITION.

    OU ALORS LES POPULATIONS SORTIRONT CONTRE LA CEDEAO …………………

  3. CERTES, C’EST NÉCESSAIRE DE DISCUTER AVEC SES PAYS VOISINS D’UNE PART MAIS IL FAUT CHOISIR CE QUI EST IMPORTANT POUR LE MALI D’AUTRE PART.
    TOUJOURS LA SÉCURITÉ D’ABORD ET C’EST AVEC LES MILITAIRES QU’IL FAUT COMPTER, LA CEDEAO N’EST PAS UNE FIN EN SOIT.D’AILLEURS ILS N’ONT JAMAIS ÉTÉ SOLIDAIRES AVEC LE MALI.SI CE N’EST CHERCHE COMMENT NOUS NUIRE.
    JE PENSE QU’IL FAUT RÉTABLIR LES CHOSES A LA MALIENNE, C’EST-A-DIRE EN COMPTANT SUR NOUS MÊME ET TRAVAILLER AVEC LES PAYS QUI VEULENT TRAVAILLER AVEC NOUS.
    IL EST PRÉFÉRABLE D’ATTENDRE APRES LE 15 SEPTEMBRE POUR DESIGNER UN PREMIER MINISTRE ET ETRE EN PORTE A FAUT AVEC LE DICTÂT DE LA CEDEAO.
    S’IL Y A SANCTION QU’ELLE SOIT RÉCIPROQUE.

  4. Je suis pour les militaires à 100% comme la majorité des maliens il faut un président militaire gouvernement militaire sans ces politiciens véreux

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