« Officiers, Sous-officiers, militaires des rangs des forces armées et de sécurité,relativement à la carrière, je suis heureux d’annoncer la levée de la restriction à l’avancement des Sous-officiers, au grade de Sous-lieutenant, à compter du 1er février 2007».
Cette phrase, prononcée par le président de la République lors de son discours du 20 janvier, Fête de l’armée, a suscité une véritable liesse au sein des forces de défense et de sécurité. Mais, une joie de courte durée car quelques jours après, les policiers déchantèrent bien vite en apprenant qu’ils ne sont pas concernés par la décision.
C’est ce qui provoqua des remous au sein de la corporation qui a décidé de manifester son mécontentement. Ainsi, au cours d’une de leurs réunions la semaine dernière au Gms, des responsables syndicaux ont été contraints par leur base à inscrire la question à l’ordre du jour.
Le président de la République avait–il commis un lapsus ou s’est-il tout simplement ravisé après l’annonce de la décision de levée de la restriction à l’avancement des Sous-officiers au grade de Sous-lieutenant ? Les policiers se savent-ils réellement concernés par cette décision d’Amadou Toumani Touré ? Joue-t-on à opportuniste chez les pieds serrés dans le but de pouvoir bénéficier de la faveur ?
Dans le milieu des poulets, chacun interprète la confusion créée à sa manière. Pourquoi le président de la République s’est-il ravisé s’interrogent certains? Ce point, laisse-t-on entendre, figurera en bonne place parmi les revendications du syndicat de la police.
Est-ce le début d’un bras de fer entre le ministre de la Sécurité et de la protection civile et les policiers ? Gageons qu’il n’ira pas bien loin, la faveur réclamée par les poulets relevant du reste des prérogatives régaliennes du locataire de Koulouba, connu pour sa générosité en nomination au sein des forces de l’ordre et de sécurité.
Alhassane H MAIGA
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