Les troupes françaises ont placé, mercredi 30 janvier au matin, l’aéroport de Kidal sous leur contrôle. Au même moment Paris souhaite désormais que les troupes africaines prennent le relais de son action au Nord-Mali. Pourquoi donc un ultimatum aussi pressé de la France aux africains ?
Quelques 48 heures après les prises de Gao et Tombouctou, c’est au tour de Kidal, la troisième ville du Nord-Mali et fief de Iyad Ag Ghali, chef d’Ansar dine, lequel aurait pris la fuite avec l’émir d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) en direction des montagnes proches de la frontière algérienne.
« Un avion français s’est posé sur la piste de l’aérodrome de Kidal. Les soldats ont pris position sur l’aérodrome », a déclaré un responsable de l’administration locale. Un témoignage confirmé par des notables Touaregs de la région et une source de sécurité régionale.
MIA ou MNLA ?
La question est désormais de savoir si des islamistes ou des rebelles touaregs, jusque-là alliés, tenteront de résister activement ou passivement à la reprise de la ville par les forces franco-maliennes. « Deux entités prétendent contrôler la ville. Un groupe dissident d’Ansar Dine, qui se dit favorable aux négociations avec Bamako, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA). Et le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), par qui la rébellion avait débuté au début de 2012, mais qui avait été chassé du Nord par Ansar dine et AQMI » selon Rfi.
Paul N’Guessan