Après le dépassement du délai de détention provisoire depuis près d’un an : Des militaires inculpés dans l’affaire dite des Bérets rouges réclament la tenue immédiate de leur procès

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Arrêtés pour l’affaire dite des Bérets rouges, les coaccusés du général Amadou Aya Sanogo, dont certains sont à près de quatre années de détention préventive et cinq années pour d’autres, semblent perdre patience. En effet pour dénoncer le dépassement du délai de la détention préventive, des voix réclamant la tenue urgente du procès commencent à se lever au sein de ces militaires détenus au Camp I de la gendarmerie.

De sources proches du dossier, ces militaires sont détenus au Camp I de la gendarmerie depuis bientôt quatre années pour certains et cinq années pour d’autres, un lieu reconnu pour des détentions arbitraires et extrajudiciaires. Constatant cette situation, ceux-ci commencent à exprimer leur ras-le-bol en réclamant la tenue urgente du procès pour qu’enfin la vérité tant attendue par les Maliens éclate au grand jour.

Toujours selon ces mêmes indiscrétions, les pensionnaires du Camp I de la gendarmerie dans l’affaire dite des Bérets rouges disent ne pas comprendre l’attitude des autorités dans la gestion de ce dossier. « Ils ont essayé d’organiser un semblant de procès à Sikasso qui a été finalement renvoyé à la première session de la Cour d’Assises de Bamako. Curieusement le dossier n’a pas été pris en compte au cours de cette session qui vient de s’achever », a fait remarquer un détenu.

Et d’ajouter qu’ils estiment que le délai de la détention préventive, conformément au Code de procédure pénale (CPP), a été largement dépassé. De l’avis des spécialistes du Droit, le CPP en son article 135 stipule que : « En matière criminelle, la durée du mandat de dépôt ne peut excéder un an ; toutefois si le maintien en détention provisoire parait nécessaire, le juge d’instruction doit renouveler cette détention par ordonnance spécialement motivée dans les huit jours ouvrables précédant l’expiration du délai ci-dessus spécifié ». Alors que l’aliéna 1 du même article même stipule que : « La prolongation de la détention provisoire peut intervenir chaque année. Cependant, en aucun cas, la détention provisoire de l’inculpé en matière criminelle ne peut excéder 3 ans ».

C’est en application de ces dispositions légales que les inculpés dans le dossier des Bérets rouges réclament la tenue urgente de leur procès. Dans le cas contraire, il y a lieu de mettre purement, simplement et immédiatement fin à cette détention provisoire illégale par la mise en liberté de ces militaires. « En application du CPP, rien n’explique notre présence au Camp I de la gendarmerie, compte tenu dépassement du délai de détention provisoire. Nous sommes détenus en violation flagrante de toutes les procédures légales en vigueur dans notre pays ainsi que dans tous les pays de droit de l’homme. Nous avons accepté cette irrégularité jusqu’ici pour que la vérité puisse éclater au grand jour à travers un procès équitable. Si cela n’est pas possible que l’on nous mette en liberté pure et simple. Du moment que nous sommes sous le drapeau, on peut nous faire appel à tout moment », a laissé entendre un inculpé.

À en croire nos sources, ils envisagent d’entamer d’autres actions légales pour leur droit soit préservé dans le respect strict de la loi. « Si rien n’est fait, nous risquons de terminer l’année 2017 dans cette situation irrégulière en violation flagrante de nos droits. Ces actions doivent aller jusqu’à déclencher une grève de la faim », a confié un militaire.

Les organisations des défenses des droits de l’homme sont désormais interpellées afin de mettre fin à cette situation irrégulière. Du point de vue des lois maliennes, rien ne saurait justifier la détention de ces militaires après le dépassement du délai de détention provisoire.

Il convient de rappeler qu’ils sont 17 militaires inculpés dans le dossier du général Amadou Aya Sanogo dans l’affaire dite des Bérets rouges parmi lesquels 11 sont détenus au Camp I de la gendarmerie, trois militaires sont détenus à différents endroits à l’intérieur du pays, dont le général Sanogo lui-même, et trois autres sont placés sous contrôle judiciaire.

Mama PAGA

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7 COMMENTAIRES

  1. Qu’on célèbre d’avance les fiançailles de Sanogo avec Fatou Ben Souda. Charles Taylor pourra lui prodiguer de bons conseils. IBK veut jouer sur le temps pour faire échapper Sanogo au peloton d’exécution en reconnaissance de services rendus. Mais qu’il ne s’y trompe pas. Les parents et amis des victimes veillent. Si une telle éventualité est se réalise, IBK doit aller chercher refuge là où il pourra être en sécurité puisque lui et son bidon de Général en payeront le prix fort. Personne n’a intérêt à ce que Sanogo échappe à la justice. Les crimes qu’il a commis sont abominables, aucune sorte d’amnistie n’est prévue dans son cas. Jamais criminel de sa trempe n’a été élargit dans toute l’histoire de la justice. Sanogo et ses complices doivent payer, et puisqu’il promet un déballage, qu’il parle pour dire aux Maliens ce qu’ils veulent savoir, c’est à dire une promesse d’IBK de le faire libérer s’il en a été question. Qu’on les pendent haut et court ces enfants de salopes.

  2. Il faut envoyer toute cette racaille avec le Capitaine Sanogo a sa tete a la Hayes, car notre soeur Fatou les attend de pleins pieds.

  3. Au Mali il ya des maliens complices et enclaves qui ont fait mal au Mali que sanogo tout ce que ont demandé de libérer sanogo et ses compagnons les complices française au nord du Mali est plus dangereux que sanogo

  4. IBK a bel et bien soutenu les putschistes qui se sont mobilisés en retour pour assurer son élection à la présidence de la République. Il difficile pour IBK de juger Amadou Aya et coaccusés. Wait and see

  5. IL faut libérer le général les juges maliens incompétent pour justice d’ état des droits .

  6. Le Mali n’ayant pu juger ces prévenus convenablement, il faut saisir la Cour de Justice de la CEDEAO qui va le faire. Sans quoi, la CPI va le faire.

  7. Il faut les mettre en liberté sous contrôle. C’est un déni de droit, pour dire le droit on ne passe pas par ce chemin là.

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