Après Amadou Haya Sanogo : D’autres têtes vont tomber bientôt

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Après l’arrestation du Général Amadou Haya Sanogo,  la pression s’accentue sur certains responsables de l’ex Cnrdre impliqués dans les cas de tortures, d’enlèvement et d’assassinat. C’est la panique et la peur qui sont les sentiments les plus partagés chez les anciens collaborateurs ou dirigeants de la période transitoire. Aucun d’entre eux n’écarte maintenant la possibilité de rejoindre le général 4 étoiles en prison.

Le Capitaine Amadou Haya Sanogo (photo Archives)
Le Capitaine Amadou Haya Sanogo (photo Archives)

Pour refus d’obtempérer à la convocation du juge d’instruction et au mandat d’amener, une unité mixte de l’armée malienne a arrêté, très tôt le mercredi 27 novembre 2013, l’ex-homme fort de Kati, le Général  Amadou Haya Sanogo. Dès sa première comparution, il a été inculpé, selon le communiqué du gouvernement, pour enlèvement et complicité d’enlèvement et placé sous mandat de dépôt le même jour. Cette mise en détention s’explique par le fait que sa comparution a posé problème d’abord. Pour s’assurer de la présentation de l’inculpé à tout moment de la procédure, il faut le garder  en lieu sûr. En outre, le magistrat instructeur a voulu s’assurer que le Général Amadou Haya Sanogo, qui a encore beaucoup de sympathisants  dans l’armée, ne s’adonne à certaines pratiques (tels que la subordination de témoins, la destruction des preuves entre autres) contraires à la manifestation de la vérité.

Parlant de complicité d’enlèvement, force est de constater que d’autres personnes sont dans le collimateur de la justice malienne qui soupçonne le général 4 étoile d’avoir eu des «co-conspirateurs» ayant des postes «aux plus hauts niveaux de l’administration».

L’effet d’une bombe
Si la justice malienne n’en dit pas plus sur l’identité de ces «co-conspirateurs», comment ne pas penser au Général Ibrahim Dahirou Dembélé, nommé à l’époque chef d’Etat-major de l’armée, ou encore du Général Yamoussa Camara qui, au moment des disparitions, était ministre de la défense. Selon de source sûre, il aurait approvisionné les mutins en carburant ce fameux 22 mars qui bouscula le pays dans la crise profonde. Sans oublier le colonel Diamou Kéita de la gendarmerie nationale qui, à travers une diffusion télévisée, a montré des armes qui auraient été prises avec les mercenaires. Très vite, le Cnrdre n’a plus parlé de mercenaires. Parmi les mercenaires arrêtés et dont l’image a été rendue publique sur les antennes de la télévision nationale, figurent bien sûr des éléments des bérets rouges. Ces derniers, de cette date jusqu’à nos jours, n’ont plus donné signe de vie. Certaines questions taraudent les esprits au sein de leur famille et de leur entourage : où sont-ils ? Que sont-ils devenus ? Sont-ils encore en vie ?  Et Sanogo, en sait-il quelque chose ? Seule l’instruction pourrait répondre à ces questionnements. Que dire aussi du cas du Général Sidy Traoré, anciens Directeur Général de la Sécurité d’Etat devenu tristement célèbre par ses manières peu orthodoxes.

Les collaborateurs de Sanogo, Diamou Kéita, Yamoussa Camara, Ibrahim Dahirou Dembélé, Général Sidy Touré, de même qu’Amadou Konaré et autres ont de quoi s’inquiéter. Depuis longtemps, la sérénité, la confiance et l’entente ne sont plus de mise dans le camp des putschistes. Et forcement les langues vont se délier. Ce qui ouvrira une brèche pour le juge d’instruction. Certainement qu’il y’aura des révélations qui pourraient avoir l’effet d’une bombe. Aussi, il y aura sans nul doute une vague d’arrestations cumulée pour non seulement la disparation de certaines personnes, mais aussi d’autres affaires. C’est ce point qui fait peur chez les anciens collaborateurs du Général Amadou Haya Sanogo.

Cette arrestation tombe donc assez mal pour Amadou Haya Sanogo, faisant ressortir de vieilles casseroles alors que le numéro un de l’armée n’a pas encore terminé de célébrer les honneurs de distinction à titre exceptionnel qui lui ont été rendus par les autorités maliennes.
Il est à craindre de nouvelles convocations ces jours-ci, car selon des sources judiciaires, le Procureur de la République aurait instruit les limiers de retrouver toute personnes ayant participé de près ou de loin dans l’affaire de disparation et de les présenter à son Parquet après enquête. Et notre source de nous apprendre que bientôt beaucoup de personnes tapies dans l’ombre iront rejoindre Amadou Haya Sanogo.

Au jour d’aujourd’hui, le général Amadou Haya Sanogo est inculpé pour enlèvement et complicité d’enlèvement de personnes. Mais force est de constater que dans les jours à venir, il pourrait être inculpé aussi de meurtre et d’assassinat si les corps des personnes enlevées sont retrouvés.

Cette arrestation du Général Sanogo doit être aussi l’occasion de faire la lumière sur d’autres affaires sombres de la période transitoire notamment l’Affaire de Dioncounda Traoré, l’affaire de la troisième licence de téléphonie mobile dont le rapport du vérificateur général soutient la thèse de délit de favoritisme et défaut de base légale. Il y a aussi l’affaire sur l’agression de Dioncounda Traoré dont certains auteurs ou commanditaires devront répondre.

Ibrahim M.GUEYE

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8 COMMENTAIRES

  1. SI LE PROBLEME DE MR. SANOGO EST BASE SUR LE CAS DES BERETS ROUGES; DONC IL N A RIEN FAIT. C’EST UN COUP D’ETAT. ET SI LES MEMES BERETS ROUGES DE ATT, AVAIENT PU REPRENDRE LE POUVOIR, QUEL SERAIT DEVENUE, MR SANOGO ET SES COMPAGNONS, ET SURTOUT ” LE MALI “.
    LES BERETS ROUGES ET LEUR MENTOR ATT, ONT DETRUIT LE CARACTEUR: D’UN MALIEN DIGNE. SAUF LES IMBECILES VEULENT DEFENDRE SES APATRIDES.
    LES MALIENS SERONT A LA PORTEE TOUS LES MAUX PENDANT DES ANNEES SINON UN SIECLE. ALORS OU ETAIT IBK, ETANT PRESIDENT DE L’ ASSEMBLE?
    JE SUIS TRES SURE QUE, LE MINISTRE DE LA DEFENSE SERAIT LE GROS PROBLEMES D’ AUJOURD’HUI.
    MR. SANOGO N A PEUT ETRE PAS ETE SERVI LEGALLEMENT DU DOSSIER DE LA JUSTICE, PARCEQU’ON NE FAIT RIEN AU MALI DANS LES NORMES.

  2. Un conseil mon Ami IBK
    Maintenant que vous êtes Président par la volonté de Dieu; débarrassez-vous de toutes les mauvaises montures qui vous ont amenées à Koulouba. Que votre confiance se repose sur Dieu seulement. Plus de mensonge rien que la vérité et le MALI sera sauvé.Les malien sont au courant de tout aussi bien que la communauté internationale. Si vous lâchez SANOGO et ses complices par crainte; Dieu vous jugera très rapidement. Que Dieu vous protège. Amina!

  3. En matière pénale quand il y a infraction à la loi il y aura peine si procès.

    Une infraction à la loi est commise soit en auteur principal soit en complicité avec un élément matériel (la faute proprement dite) et un élément moral (l’intention de le faire).

    Dans le cas d’espèce, il y a eu fautes (séquestrations, sévices, disparitions, meurtres).

    Les faits sont donc suffisamment graves car il y a eu mort d’hommes donc forcément une infraction à la loi car le droit à la vie est un droit constitutionnel garanti pour tous les citoyens même quand ils sont mutins à Kati ou bérets rouges à Djikoroni para.

    1. Donc nous avons un élément matériel consitutif de l’infraction pénale.

    L’analyse intentionnelle sera facilitée par les pièces à conviction constituées de preuves matérielles et complétées par des témoignages et l’analyse des circonstances dans lesquelles les faits sont réellement intervenus pour établir qu’ils ont été faits dans l’intention de nuire.

    2. En ce moment le deuxième élément de l’infraction pénale qu’est l’élément moral ou intentionnel serait établi pour qualifier définitivement les faits d’infractions pénales et à considérer comme telles par l’instruction puis par le tribunal.

    3. Reste les auteurs des faits en auteurs principaux et en complicité simple ou passive ou aggravée ou active .

    C’est le procès après les enquêtes qui l’établira définitivement.

    Pour cela il faut un procès équitable avec le respect des droits des accusés et de leur défense comme le prévoit la loi.

    4. Mais il faut surtout sauvegarder la présomption d’innocence jusqu’à établissement d’éventuelle culpabilité de tels ou tels accusés.

    5. Une dernière chose, est la sauvegarde du secret de l’instruction, très essentielle et du respect strict de la procédure pour éviter que le procès ne soit frappé de nullité pour vice de forme.

    Vive le Mali démocratique dans un État de droit!

    Que le droit soit dit en république du Mali.

    Et que Dieu bénisse le Mali.

    • LE MALI PAIE LE PRIX D'AVOIR NOMMER UN JOURNALISTE INCOMPETENT A' LA SE, AUX AFFAIRES ETRANGERES ET AUJOURD'HUI A' LA DEFENSE!!!

      VA TE FAIRE FOUTRE AVEC TES LOIS!!! LES NARCOTRAFIQUANTS ET LA MAFIA SONT ENTRAIN DE FOUTRE LE BORDEL AU SEIN DE NOS FORCES ARMEES ET DE SECURITE’!!!!
      VOUS N’AIMEZ PAS LE MALI!!! VOUS ETES ENTRAIN DE CREER DES PROBLEMES ET DES MENSONGES POUR MAINTENIER NOTRE FASO DANS LA MERDE!!! VOUS NE POUVEZ PAS REGLER VOS PROPRES PROBLEMES AU NORD; VOUS VOULEZ UTILISER LES FORCES ARMEES ET DE SECURITE DU MALI COMME UNE AUTRE MILICE GANDAKOY!!!! NOS SOLDATS NE SONT PAS VOS MERCENAIRES ET ILS N’OBEIRONT A VOS ORDRES IMBECILES D’OUVRIR LE FEU SUR DES POPULATIONS DESARMEES!
      ALLEZ-Y AU DIABLE AVEC VOS IDEES IMBECILES ET HYPOCRITES. OU’ ETAIT TON ETAT DE DROIT LORSQU’ON FAISAIT DES MILLIERS DE MORTS SILENCIEUX EN DETOURNANT L’ARGENT DESTINE’ AUX PROJETS DE SANTE’? OU’ EST TON ETAT DE DROIT POUR SAUVER LE MALI D’UNE PAUVRETE’ ENDEMIQUE ET DONNER L’ESPOIR A’ QUELQUES 200 000 DIPLOME’S CHOMEURS?
      VOUS N’ETES QUE DES IMBECILES ET DES CRIMINELS AVEC DES DIPLOMES IMBECILES!!!! DES INTELLECTUELS MALHONNETES!!!

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