Le secteur privé a organisé, hier, une rencontre sur la situation sécuritaire au Nord du Mali, dans la salle Djéli Baba Sissoko du Centre international de conférences de Bamako. C’était en présence des présidents du Conseil national du patronat du Mali, Amadou Sidibé ; de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali, Jeamille Bittar ; de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, Bakary Togola ; de l’Assemblée permanente des chambres de métiers, Minkoro Traoré ; du Conseil malien des chargeurs, Babalaye Daou ; du Conseil malien des transporteurs routiers, B. Traoré et de la chambre des mines du Mali, Abdoulaye Pona.
La cérémonie n’a pas eu droit à l’animation ou à toute sorte d’ambiance festive, mais plutôt à une minute de recueillement à la mémoire des victimes des attaques perpétrées au Nord de notre pays. L’assistance tenait à respecter la gravité de l’heure. Les représentants du réseau des communicateurs traditionnels sont intervenus pour féliciter l’initiative qui révèle toute la portée d’un acte patriotique. En effet, Bakary Togola, porte-parole du secteur privé, a expliqué que l’heure n’était pas à la joie, car tous les Maliens, a-t-il ajouté, étaient préoccupés. Il s’agissait, a-t-il soutenu, pour les acteurs du secteur privé de se rassembler et d’exprimer leur solidarité en joignant l’acte à la parole.
Il a déclaré que des aides doivent être mobilisées, notamment pour les familles restées sur place des Maliens qui ont quitté le pays et aussi pour le retour de tous les Emigrés, suite aux récentes violences et exactions. Il a lancé un appel pour des contributions qui, a-t-il affirmé, sont possibles, car c’est une question de volonté. Il a assuré que le secteur privé a contribué à hauteur de cent millions (100. 000.000) de Fcfa. Ensuite, a-t-il fait remarquer, ils verront ce qui peut être augmenté. Toutes les aides, a-t-il soutenu, sont recevables. Il a fait observer que le président dela République et les services de l’Etat devaient aussi bénéficier d’appuis. Il faut noter que l’effort du secteur privé entre en droite ligne de la solidarité nationale à l’armée et aux victimes des attaques.
C’est à ce titre qu’il faut rappeler que les partis politiques ont élaboré un plan d’action pour la paix et la stabilité au Mali, qui a été remis au chef de l’Etat. Des négociations sont envisagées dans le cadre d’un dialogue prévu par ce plan d’action. Sur ce point, le collectif des partis politiques n’a exclu personne, car tous les contacts nécessaires seront pris, y compris ceux des rebelles. Le forum de la société civile avait recommandé que les milliards prévus pour le référendum soient reversés au compte de l’armée et des victimes des attaques. Les religieux avaient accompli des prêches pour implorer la miséricorde de Dieu afin de faire taire les armes.
Les différentes interventions avaient mis l’accent sur la solidarité nationale et l’unité du pays. Dans une contribution adressée à la presse, le Collectif des Maliens dela Diasporaavait, aussi, exprimé toute sa reconnaissance et son soutien à l’armée dans sa difficile mission de défense de l’intégrité du territoire et de la souveraineté nationale. C’est dire que l’action du secteur privé entre dans une mouvance qui s’amplifie.
Baba Dembélé