AN III du président IBK : Armée malienne : Sapées dans leur fondement existentiel, les FAMA renaissent

5
Armée malienne : Sapées dans leur fondement existentiel, les FAMA renaissent
Les forces armées et de sécurité (FAMAS)

La décennie 2000-2012 aura été, pour le Mali, un cauchemar. En proie à une menace terroriste, jihadiste et de narcotrafic, notre pays en était arrivé à perdre les 2/3 de son territoire national, notamment les trois régions du Nord. Du jamais vu. Son principal outil de souveraineté nationale, l’armée, semble en lambeaux. Les militaires maliens sont terrifiés, traumatisés et manquent de presque tout ce qui fonde une armée : le moral, la cohésion et les équipements. Il ne leur restait plus que leur volonté et leur bravoure au service de la nation, pour le bonheur des Maliens. En cela, les Forces armées et de sécurité du Mali (FAMa) méritent la reconnaissance nationale.

 

Les défis étaient nombreux et grands pour le président démocratiquement élu en 2013, après un coup d’Etat militaire. Pour l’honneur du Mali et pour le bonheur des Maliens, le président Ibrahim Boubacar Kéita engage alors son leadership pour redonner à notre outil de défense ses lettres de noblesse afin de lui permettre d’assurer les missions dévolues à hauteur de souhait. Commence alors le processus de réforme de l’armée malienne.

 La réforme

Le processus de réforme de notre armée a débuté en décembre 2013. Les réflexions ont continué jusqu’en 2014. Un groupe d’experts a été commis à cela. Des équipes se sont déplacées dans toutes les garnisons de Ségou, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao, Kayes pour livrer le contenu de la réforme à la troupe.

A termes, un format d’armée, un nouveau type d’armée, de nouveaux équipements et découpages territoriaux, de nouvelles mentalités, de nouveaux types de formation, etc. ont été retenus. Un renouveau militaire assorti à la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM). Des instruments administratifs et politiques comme le Conseil supérieur de défense ont aussi vu le jour pour une meilleure adaptation des FAMa au nouveau contexte.

Le premier bénéfice de la réforme a consacré l’honneur du soldat malien. Jadis obligé d’acheter lui-même des effets d’habillement – en tout cas pour être assez confortable – le soldat malien a été doté de trois tenues avec tous leurs accessoires. C’était du jamais vu depuis l’avènement de la démocratie au Mali !

Aussi les têtes nues, diffusées en boucle sur les médias étrangers pendant les opérations de reconquête u Nord du Mali, ont-elles été coiffées. Des casques balistiques (11 000 unités) ont été acquises pour le bonheur du soldat. S’y ajoutent près de 7000 unités de gilets pare-balles.

En 2014, le Système d’information des ressources humaines (SIRH), dans un souci de gestion transparente des effectifs participant de facto à une bonne gouvernance, a vu le jour. Sur le terrain, de nombreux équipements roulants, de type pick-up 4×4, ont été déployés pour combler le manque et pallier la vétusté de ceux existants, donnant ainsi un nouveau souffle aux opérations.

En position de défense

Le moral de la troupe s’est surtout renforcé par l’indemnité compensatrice de logement en 2015 à tout le personnel non logé. L’année 2015 a également été marquée par la révision de la grille indiciaire et l’intégration des 15 % de primes de sécurité dans le salaire à laquelle s’est greffée une modification subséquente du Statut général des militaires, votée par l’Assemblée nationale le 30 juin 2016.

Au plan des infrastructures, deux centres d’aguerrissement ont été aménagés et continuent de faire l’objet d’équipement conséquent. Dans ce domaine, l’on doit noter la pose de la première pierre de logements sociaux au profit des FAMa à Kambila (Kati). Parallèlement, la dynamisation des coopératives d’habitat des différents corps et services se poursuit.

L’année 2015 a consacré l’adoption en février puis la promulgation en mars de la LOPM. Au cours de ce même mois de mars, le Conseil de défense la validait avec un accent particulier mis sur la réalisation de douze groupements tactiques interarmées (GTIA) avec équipements organiques ainsi que la réalisation d’équipements majeurs au titre de l’Armée de l’Air.

Le recrutement de 15 000 personnels, prévu sur la période de 2015-2019 de la LOPM, continue. Déjà, 5000 sont dans les centres de formation commune de base (FCB). Très bientôt d’autres vont suivre.

La formation de l’Union européenne (EUTM) – qui entre dans sa troisième phase : délocalisation par souci d’adaptation aux réalités du terrain – a permis d’engager une douzaine de GTIA dont la prestation est assez appréciable sur le terrain des opérations.

Le rétablissement de la chaîne de commandement – bouleversée du fait de la crise politico-socio-sécuritaire de 2012 – est aujourd’hui une réalisation d’importance militaire nationale. Que ce soit au niveau des armées, corps et services ou des unités élémentaires à tous les niveaux.

Pour mieux affirmer ce leadership, le ministre en charge de la Défense a effectué de nombreuses tournées et visites dans les garnisons et sur le théâtre des opérations. Pour observer, voir, conseiller et décider. Toutes ces actions contribuent au renforcement et à l’exercice du commandement, faute de quoi les victoires opérationnelles se compliquent. C’est pour cette raison que le ministre de la Défense a célébré la fête de ramadan avec des troupes sur le terrain.

A la pointe de la mise en œuvre de l’accord pour la paix

Au titre des autres efforts et actions en faveur de la paix et de la réconciliation, le département de la Défense et des Anciens combattants est à pied d’œuvre et ce, depuis 2013, pour l’affinement du processus de désarmement, démobilisation réinsertion (DDR). Un groupe de travail ad hoc a été créé. Il comptabilise à ce jour l’initiation d’une stratégie nationale DDR.

Ce document a été présenté au Premier ministre le 24 juillet 2015. Des réunions de partage ont été organisées le 26 janvier 2016 avec la CMA, la Plateforme, la Banque mondiale, la Minusma. De plus, le département de la Défense a consenti 4 385 568 000 de F CFA dans le cadre du pré-cantonnement pour la prise en charge de 600 ex-combattants par site sur un total de 24 sites.

Le Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) – créé en octobre 2015 – constitue un autre élément de contribution du département à la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Le Moc a bénéficié de dotation d’une cinquantaine de véhicules pick-up sur financement du gouvernement malien.

Depuis l’intervention de Serval, il est apparu nécessaire de revoir notre coopération avec certains partenaires stratégiques. Ainsi le Traité de coopération en matière de défense a été signé le 16 juillet 2014 avec la France. Il vise à contribuer à la stabilité et à une paix durable dans notre pays. Il prend notamment en compte : la lutte contre le terrorisme, la formalisation de la présence de forces françaises sur le territoire malien dans un contexte d’assistance et d’appui et de soutien  opérationnel. Un accord entre le Mali et la France existait depuis 1985.

Sur le terrain des opérations, les FAMa mènent des actions civilo-militaires (ACM) au profit des populations. Parmi celles-ci, on peut citer : la réhabilitation de la Maison des jeunes de Gao, le curage de caniveaux, la réalisation de dépôts de transit d’ordures à Gao, des plateformes multifonctionnelles pour la Commune de Ouatagouna, la réhabilitation du forage de Tarkint, etc.

Les FAMa veillent quotidiennement sur la sécurité des personnes et de leurs biens. Leur intervention lors des attaques terroristes contre le Byblos à Sévaré, Le Radisson Blu ou l’hôtel Nord-Sud à Bamako témoigne leur détermination et leur engagement dans la lutte anti-terroriste. D’ailleurs, des unités spéciales ont été constituées dans ce sens.

Les opérations Seno, Maliba, Sama et autres ont permis d’arrêter plus d’une centaine de terroristes et d’en éliminer près d’une cinquantaine. Dans les localités de Tominian, Bankass, Koro, l’opération Seno a permis de neutraliser plusieurs dizaines de terroristes. Les FAMa ont tué dans l’œuf les velléités de création d’une branche sud du groupe Ançar Eddine, avec déstructuration de caches d’armes et de repaires terroristes. Dans les localités de Diabaly, Nampala, Nara (secteur 5), elles ont aussi mis hors d’état de nuire de nombreux terroristes.

Au regard de la nature de la menace terroriste, les FAMa entretiennent une coopération dynamique avec leurs homologues dans le cadre du G5 Sahel, de l’Initiative de Nouakchott, etc. En 2015, de nombreuses commandes ont été lancées pour l’acquisition de vecteurs aériens. Si des aéronefs ont été commandés, les délais de livraison demeurent encore un obstacle à franchir.

Colonel Diarran Koné

(CCOM-MDAC)

 

 

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. En tant qu’ami je te conseille de ne plus remplir des pages inutilement et t’attirer les foudres de tes compagnons d’armes, tu es bien au courant de ce qui se passe au MDAC, c’est tout simplement insultant ton article bidon, de grâce dit la vérité aux gens ou tait toi.

  2. Tout ça n’est que Bla Bla, il n’y a aucune graine de vérité en ce qui concerne les FAMAs

  3. Mes amis c’est inquiétant quant un porteur d’uniforme parle comme ça. Que dieu sauve le Mali. C’est sur que lui n’a jamais été sur le front. Dieu est grand.

  4. Laissez-moi rigoler. C’est ça l’armée au top? Ce colonel doit faire parti de ceux qui détourent les primes des soldats. Il prend les Maliens pour des cons. Avec tout ce qui se passe nuit et jour, il a le culot de venir raconter les hauts faits et gestes d’un pouvoir aux abois, désorienté, laxiste à souhait, qui ne sait même plus ce qui se passe au Ministère de la Défense. Venir faire les éloges du gouvernement c’est bien, mais sur le terrain, la réalité est tout autre. Nampala, Gossi, Anefiss et le week-end dernier Bonni, viennent démentir les conneries que raconte ce colonel corrompu qui prend les Maliens pour des enfants. C’est de savoir que l’armée a reçu du matériel, mais ce n’est pas suffisant. C’est plutôt de matériel aérien que notre armée a besoin. Il faut aussi une bonne répartition sur le terrain, de façon à occuper les passages qu’empruntent les bandits pour s’infiltrer dans les localités. Lorsque les militaires prennent la fuite pour revenir le lendemain, je ne sais quelle interprétation ce colonel va adresser aux citoyens. Curage des caniveaux, nettoyage des rues, ce n’est pas ça que nous attendons de l’armée. Loin de moi l’idée de démoralisation des troupes, mais prendre les gens pour des cons, ça ne se fait pas. Je croyais que le colonel aillait nous dire autre chose que le tout va bien quotidien, et ça, I.B.K sait le faire mieux que lui.

Comments are closed.