Amnistie-amnistie : Le crépuscule des putschistes ?

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Nul  n’est comparable à Dieu qui est le seul à ne pas se tromper. Le temps continue son cours, les choses évoluent normalement.  Hier les fiers  putschistes du 22 mars avaient le vent en pourpre et défiaient le monde.  Aujourd’hui ils ont recours à la Cédéao pour sauver  leurs têtes en  bénéficiant encore d’une amnistie.

L’ex-junte

Le  coup d’Etat du 22 mars n’a rien résolu  des maux qu’on reprochait aux anciens dirigeants. Un coup avorté ? L’acte anticonstitutionnel n’a donné que du fil à retordre à ses acteurs. A travers une évolution de la situation  jonchée d’erreurs inacceptables aux yeux de la justice.

Les auteurs du coup d’Etat, qui est assimilé à un crime, ont été amnistiés. Comme le disait l’autre, c’est l’acte qui est amnistié et non le fauteur. Une amnistie votée par l’Assemblée Nationale grâce aux organisations africaines (CEDEAO-UA) était due à l’acceptation des putschistes à faire revenir la constitution, qui légitime toutes les institutions de la République et donnait, avec la démission du président chassé du pouvoir, ATT, le pouvoir au Président de l’Assemblée Nationale en la personne de Dioncounda Traoré en son temps.

Mais cette amnistie n’a pas donné le meilleur de ce que les organisations africaines et l’occident attendaient de la part des putschistes du 22 mars.  Des propos incohérents émanant de la part de son chef, le capitaine Amadou Haya Sanogo, aux actes de défiance qu’il posait toujours à l’endroit des autorités légales de la transition ont fini par les discréditer aux yeux des partenaires. Le  septuagénaire qui a échappé de justesse à la mort suite à la manifestation des regroupements COPAM, MP22, YERE WOLO TON, taillés à l’image du Capitaine,  l’ont agressé jusque dans ses bureaux de Koulouba. L’acte est grave et relève d’une bassesse en matière de démocratie, dans un pays qui se réclame tant de ce régime de liberté, mais la victime pardonne. Tout simplement par ce que il y a de plus préoccupant que cela ; les terroristes menaçaient le pays entier. Mais hélas ! Tout sauf son maintien au trône. C’est seulement cela qui animait le clan des putschistes. Ils étaient sourds face à n’importe quelle menace de la part des organisations africaines et internationales.

S’en est suivi  le cas des bérets rouges, qui jugés vouloir faire un contre coup d’Etat ont été délogés de leur camp de Djocoroni Para et tous leurs armements emportés au camp Soundiata de Kati où vivent ‘’les maîtres du jour’’. De nombreuses personnes (bérets rouges et civils jugés mercenaires) ont été mises aux arrêts. Nombreux parmi eux auraient subis des tortures atroces, d’autres seraient  portés disparus ou auraient été sommairement exécutés. Une crise sans précédent au sein de l’armée nationale dont la responsabilité était attribuée aux hommes politiques et à Ouaga ou Abidjan par les putschistes à cause de la position très ferme de Blaise et Ouattara à leur endroit.

Un acte qui a poussé des organisations de droit de l’homme comme Amnesty International et Humans Right à surveiller de prêt ce pays où  les jeunes putschistes faisaient la loi tout en foulant au pied le droit international. Cela aurait dû en son temps, les pousser à plus de retenue et reprendre le bon chemin.

Malheureusement les putschistes de Kati ont fait exactement le contraire. Leur ambition était plus grande que les conséquences qui pouvaient en résulter, de par la stratégie et les moyens utilisés.

Après les bérets rouges, ils s’en prennent aux journalistes pour avoir trempé la plume dans la plaie. Rien que pour informer en toute objectivité  les citoyens de ce qui  se passe. L’agression du Doyen Saouti Haidara, Directeur de Publication de l’Indépendant ; celui du 22 Septembre, Abdramane Keita de l’Aurore, M. Fall pour ne citer que ceux-là.  Un coup dur qui a fait perdre au Mali sa position de 74eme,  à celle de 99eme sur 126 pays.

Malgré tout, les putschistes ont continué à faire parler d’eux. Le Premier ministre de pleins pouvoirs, Cheick Modibo Diarra, qui fut proposé par la CEDEAO, a été forcé à la démission. Une démission remise au chef des putschistes dans un pays où c’est la constitution qui est en vigueur et en plus à une heure  tardive. Dioncounda n’y pouvait rien? Il a qu’à même accepté cette démission qui lui est parvenue des mains des putschistes. Le monde condamne, le capitaine justifie en sa manière. L’agresseur fait de sa première victime un bien aimé, à travers des propos, pour abattre son acolyte qui était devenu un point de blocage pour la réalisation de ses rêves.

Dioncounda est menacé de nouveau. Par qui ? Les mêmes pro-putschistes accompagnés cette fois-ci d’IBK qui réclament, suite au souhait de Dioncounda à faire passer la Feuille de Route à l’Assemblée, la tenue des concertations nationales mais aussi son départ immédiat. Des manifestants à Kati qui  déroulent des banderoles et arborent des Tee-shirts réclamant l’investiture immédiate du De Gaulle Malien, comme Président de la République, mais  aucune réaction de celui qui avait juré deux semaines plutôt de protéger Dioncounda Taoré; des manifestations qui ont eu lieu parallèlement  à la chute de Konna entre les mains des terroristes. Les terroristes menacent Sevaré et même l’ensemble du sud, malgré tout, les pro- putschistes continuent leurs manifestations pour renverser les autorités de la transition.

Le jour où ils perdent tout

Le refus de l’intervention internationale ne fut que d’une courte durée. Vue l’urgence qui se présentait, Dioncounda informe le président de la République Française, François Hollande. Le déploiement et l’intervention des troupes françaises pour stopper  l’avancée des terroristes vers le centre furent prompts. Quelle réaction du  capitaine ? Un simple remerciement et un large sentiment de désolation.

Il ne peut plus rien, maintenant il faut chercher à sauver sa tête. Une seconde amnistie pour les putschistes de l’ex junte qui sont dans le vitriole des organisations de droit de l’homme ?

Cette fois-ci  la CEDEAO leur aurait demandé de libérer le camp Soundjata de Kati, injonction qu’ils auraient accepté à la condition d’une sortie honorable.

La perte de vitesse instaure donc la raison. Et ils comprennent (putschistes) aujourd’hui que  nul  n’est comparable à Dieu.    

Boubacar Yalkoué

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15 COMMENTAIRES

  1. S ils veulent une sirtie honorable, ils ont 2 choix :
    1. Sortir par mon cuit
    2. entrer dans les grottes des ifoghas pour se combattre avec les terroristes et quand ils sortiront vivant, ils auront une sortie honorable.
    QU ILS AILLENT SE FAIRE ONCULER

  2. JE VOUS AI TOUJOURS DIT QUE SANOGO N’EST RIEN ET IL NE SERA RIEN. AINSI VA LA VIE. MÊME SI ON DIT QUE LE MALI EST TOMBE PAR LA FAUTE DES MINABLES COMME IBK, GUINDO, MARIKO ET AUTRES CHAROGNARDS, SANOGO NE PEUT PAS DIRIGER CE PAYS. IL N’A NI LE CHARISME, NI LA CARRURE, NI LA SAGESSE ET NI TOUT SIMPLEMENT LE PROFIL D’UN CHEF. PAUVRE TYPE, IL CROYAIT QU’ON POUVAIT RAMASSER UN PAYS DANS LA RUE COMME UN CHIFFON. IL A ETE ROYALEMENT IGNORE AFIN QU’IL COMPRENNE QU’IL NE PEUT PAS ÊTRE UN OBSTACLE POUR L’UNIFICATION DU MALI. IL A ETE MAUDIT PAR LA MAJORITE SILENCIEUSE A CAUSE DES SES AMBITIONS DEMESUREES

  3. 1. Tout le malheur de ce pays est arrivé par la faute du capitaine SANOGO et de ceux là qui l’ont soutenu dans cette mafieuse action malheur 😈 😈 😈

  4. Monsieur le journaliste je te donne raison car ces militaires ex putschistes ont été lâches en donnant le pouvoir aux civils aussi vite que prévu si non tu allais avaler ta plume 😆 !
    La réalité ce que personne ne veut mourir pour la cause de ce pays qu’ils soient militaires, journalistes et simples fonctionnaires tout court comme j’en suis. Qu’Allah vient en aide pour le Mali car ses fils sont égarés.

    • @ Allan est éternel qui dit:

      “…..Monsieur le journaliste je te donne raison car ces militaires ex putschistes ont été lâches en donnant le pouvoir aux civils aussi vite que prévu …”

      Vive la lâcheté, alors! (je ne savais pas que la lâcheté pouvait être une grande qualité) 😀

  5. Dieu est grand, fort, puissant qui est au dessus de tout, il ne dort pas, il ne somnole pas, il n’oublie pas et il voit tout, et je savais que Dieu ne va jamais laissé notre pays souffrir et encore noyer, je veux tout simplement que Sanogo et sa bande ne peuvent pas se retrouver à la tête de ce pays pour le finir de leur faveur. Merci le tout puissant de nous sécuriser de ce sanogo et ses alliés qui sont copam et gnamogo din ton encore plus des terroristes du nord.

  6. Tout compte fais ce gars on a jamais eu besoin de lui et on aura jamais besoin de lui.Il a mis le pays en péril et sa seule domiciliation c’est la CPI.
    Il faut faire savoir aux porteurs d’uniforme que les moments de coup d’État sont révolus, on le permettra plus. Un régime corrompu doit être sanctionner par les urnes et c’est tout

  7. Pauvre petit Haya. Cheick Modibo était ton seul et dernier rempart, le seul qui te protégeait. Tu l’as trahi…bientôt ta fin…LOL. Je jubilerai, je te le jure…Vas au diable, vas rejoindre Dadis à Ouaga si tu es un peu chanceux, sinon tu iras faire le thé pour Gbagbo à la CPI ou nous nous ferons un devoir de traîner ton cadavre de Kati à Bamako. Aucun membre du CNDERRière ne doit être épargné y compris les militaires ministres comme Sinko, Yamoussa et Koumaré.
    N’oublions pas que plusieurs officiers sont encore dans ses geôles et continuent à boire l’urine des putchistes mélangés à du café tous les matins.
    BILAKORO FANGA BANA

  8. ils ne doivent pas s’en sortir à si bon compte, car cela creerait un facheux precedent au Mali et en Afrique toute entière. ils doivent devant les tribunaux pour haute trahison.

  9. Voilà des écriveurs qui ne font pas honneur à la presse. Accompagner ATT durant ses mandats et vouloir faire porter le chapeau à d’autres personnes. Je reste sur ma position le problème du Mali ce n’est pas le coup d’Etat mais la gouvernance. On voit que la CEDEAO n’est pas prête, où est-elle en ce moment. Il fallait agir au Mali pour sauver leurs têtes. Si tout allait bien ce n’est pas un petit groupe de sous-officiers et d’hommes de rang qui va réussir un coup en quelques heures. Venez ici en France ou dans d’autres pays européens et essayez de parler aux politiques sincèrement. Leur analyse est tout à fait différente de ce que vous dites. Vous n’allez plus connaître ce type de période où il suffit de faire la courbette et accepter quelques subsides pour survivre, nous voulons du journalisme. Rappelez-vous l’affaire Wikileaks, elle montre que ce que disent les chancelleries occidentales est la plupart du temps différent de ce qu’elles pensent. Vive le Mali pour toujours!!!

    • Soit consequent envers vous même tout en acceptant la liberté de presse. Ce journaliste n’a fait qu’une analyse selon sa vision des choses. On pet être d’accord ou pas. Evoluons dans l’acceptation des différences.

      • Toi tu est intelligent ce qui n’est pas le cas ce beaucoup de nos concitoyen

      • @ Le future président, qui écrit:

        “….Mon frère tu te trompe il y a pas plus débile que les politiciens europen….”

        Vous êtes vous-même la preuve du contraire de ce que vous affirmez ici.

        J’espère quand même qu’avant de devenir … Hum …. président, vous aurez amélioré votre orthographe.

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