Amnesty international se félicite de l’arrestation du Général Sanogo : IBK s’abstient de recevoir la délégation

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Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (c) AFP
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (c) AFP

C’est le samedi dernier 30 novembre que l’Amnesty international  a rendu public un rapport sur l’ensemble des crimes commis dans notre pays ces deux dernières années  durant. Le document est intitulé «Mali : Agenda pour les droits Humains». La cérémonie de lancement de ce rapport  a été l’occasion pour M. Salil Shety, le Secrétaire général d’Amnesty international  de se prononcer sur le cas Sanogo,  notamment  à propos de son arrestation.

 

 

«Son arrestation est très significative, même si cela a un peu pris de temps»  a déclaré M. Salil Shety. «C’est un message à tous ceux qui ont violé les droits de l’Homme » avant d’ajouter,  à l’intention des autorités maliennes que «nul n’est au-dessus de la loi».

 

 

Dans  le cadre  du lancement de ce rapport M. Shety était à la tête d’une mission de l’Amnesty international. Mais sur place à Bamako, la délégation n’a pu rencontrer les autorités maliennes, à savoir le président de  la République, les ministres de la défense ; et de la sécurité intérieure. «C’est une occasion ratée ! Nous n’avons pu rencontrer que le ministre de réconciliation et le secrétaire général du ministère de la justice» a déploré M. Shety

 

 

Amnesty international  fait parler des témoins.

Le rapport dont il est question porte sur les crimes commis  sur le territoire du Mali du début de la crise aux derniers événements.  Lors de la cérémonie de lancement dudit rapport, Amnesty international  a fait venir  de victimes pour témoigner de la disparition de leurs proches. Celle dont les propos ont touché l’auditoire s’appelle Fadimata Oueleguem. Medecin de son Etat, elle cherche son époux enlevé à domicile depuis le 30 Avril 2012 soit 20 mois  sans nouvelle de son mari. Elle dit avoir fait des publications dans des journaux : « j’ai tapé presque à toutes les portes. J’ai été  voir le ministre de la justice, le procureur du tribunal de la C III, j’ai rencontré  les représentants  de Haya, parce que j’ai demandé audience  avec Haya, mais on m’a refusé cette  faveur »  a déclaré Mme Fadimata Oueleguem

 

 

Le témoin dit aussi avoir cherché son mari   à la justice militaire, à la sécurité militaire: « je l’ai cherché partout, mais je n’ai rien reçu jusqu’à présent, je n’ai rien entendu. Je ne sais pas où il se trouve».

La victime se dit  désespérée de la justice malienne : «la justice n’a pas dit la vérité. J’ai été voir  le ministre de la justice, l’ex-ministre de la justice du nom de Malick Coulibaly qui m’a carrément   dit: « Mme on a cherché ton mari partout, mais on ne l’a pas vu! Si un ministre de la justice tient de tels  propos où aller se plaindre encore ?».

 

 

Rappelons que l’époux en question est le Sous Lieutenant Aboubacar Kola Cissé dont le nom figure en bonne place sur la liste des personnes disparues.

Djibi

 

Commentaires via Facebook :

2 COMMENTAIRES

  1. IBK peut se dérober mais il a intérêt à être du côté de la justice et du Peuple. Il doit oublier son alliance au criminel Sanogo et ses complices.

    Une chose est sûre: la complicité entre IBK et Sanogo.
    IBK continue d’avoir des sentiments pour son ami criminel Sanogo mais il fera mieux de respecter la loi et le Peuple sans sinon et lui et son ami connaîtront une triste fin tôt ou tard.

    Amnesty International a bien fait en publiant son rapport. Il a raison de se plaidre des honneurs faits à un criminel comme Sanogo au lieu de le punir.
    Si on estime qu’il n’a pas fait autant contre les criminels du MNLA, il faut le lui dire et le faire savoir publiquement et de façon audible à l’échelle internationale.
    Le crime doit être puni et dénoncé quel que soit son auteur.

  2. Amnesty peut bien se féliciter de l’arrestation de Haya. Mais elle ne se demandera jamais qui a fait quoi à Aguelhoc?

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