L’étau commence à se resserrer autour du Comité National de Redressement de la Démocratie et la Restauration de l’Etat (CNRDRE). Le Sommet extraordinaire de la CEDEAO , tenu le jeudi 26 avril 2012 à Abidjan, a enfoncé le clou. En effet, ce Sommet demande au CNRDRE de retourner purement et simplement dans les casernes ; au Président intérimaire, Dioncounda Traoré, de diriger la transition ; aux autorités d’assurer le retour et la sécurité de l’ancien président Amadou Toumani Touré.
Le Sommet d’Abidjan était programmé pour faire une évaluation de la situation au Mali, après la signature de l’Accord Cadre signé entre le CNRDRE et la CEDEAO le 6 avril 2012. Depuis ce jour, tout allait bien dans le cadre du retour à l’ordre constitutionnel, car le président de l’Assemblée Nationale Dioncounda Traoré a trouvé le fauteuil du Président intérimaire et Cheick Modibo Diarra, nommé au poste de Premier Ministre de la transition.
Entre la prise de fonction du Premier Ministre et la nomination des membres du Gouvernement, le CNRDRE et certains de ses éléments incontrôlés ont posé des actes qui auraient débordé le vase. Il s’agit notamment des interpellations hors normes des personnalités politiques et militaires, les agissements des militaires au moment du départ de l’ancien président ATT à Dakar, l’évacuation difficile de Soumaïla Cissé à Paris pour recevoir des soins, etc. Ces actes des militaires ont été très mal appréciés dans les chancelleries occidentales et les organisations sous-régionales, régionales et internationales. Même si après plusieurs tractations les choses sont rentrées dans l’ordre, la Communauté internationale a mis en veilleuse la bonne foi du CNRDRE d’un retour effectif à l’ordre constitutionnel.
L’aile exécutive de la Communauté internationale pour la situation au Mali, qui est la CEDEAO a été mise en branle. A rappeler que toutes les actions de la CEDEAO dans la crise malienne sont soutenues sans exception par la Communauté internationale. Ainsi, la CEDEAO a estimé que les actes posés par les militaires ne rentraient nullement dans un cadre légal alors que le pays est doté un président de la République , fût-il intérimaire et d’un Premier Ministre. Donc, il y a une violation de l’Accord Cadre de la part du CNRDRE et on se demande jusqu’où il peut aller. Sans autres formes de procès et de façon unilatérale, la CEDEAO a tapé très fort.
Elle demande le prolongement du mandat de Dioncounda Traoré président intérimaire au-delà des 40 jours prévus par la Constitution. Elle fixe aussi 12 mois comme délai de la transition. La CEDEAO réclame le retour du CNRDRE dans les casernes. Pour elle, la mission du CNRDRE est terminée après la mise en place du Gouvernement de transition dont le chef est doté des pleins pouvoirs. La CEDEAO voit très mal le retour des militaires au pouvoir après les 40 jours d’intérim de Dioncounda Traoré à la présidence de la République du Mali.
Les chefs d’Etat et de Gouvernements de la CEDEAO ont par ailleurs demandé aux nouvelles autorités maliennes d’assurer le retour et la sécurité de l’ancien Président ATT. Ils se proposent aussi d’envoyer les casques blancs de la CEDEAO pour la sécurisation des organes de la transition.
Le niet du capitaine Sanogo !
Après les décisions du Sommet extraordinaire de la CEDEAO , la réaction du CNRDRE ne s’est pas faite attendre. Le capitaine Sanogo, président du CNRDRE, a rejeté les décisions de la CEDEAO , jugées unilatérales. Pour la junte, ces décisions ont été prises sans consultations préalables du CNRDRE. Au niveau du Capitaine Sanogo, tout est clair : pas une heure de plus sur les 40 jours d’intérim de Dioncounda Traoré.
Ce nouveau bras de fer entre la CEDEAO et le CNRDRE risque de replonger davantage le pays dans la crise.
Ahmadou MAÏGA
Je demande a Mr Maiga de bien reflechir et de ne pas supporter l’insuportable car la CEDEAO est un club de chef d’etat qui ne chreche qu’a diviser le pays sour le controle de la france. Ces gens la ne sont pas pour le bien du peuple des etats membres, si non les choses commencaient a se decanter et ils craient un autre front en complicite avec les leaders politique pour oublier le nord.
Pour ceux qui vilipendent la cedeao, qu ils sachent que ces pays de la cedeao n ont absolument aucun interet à preserver au Mali.Ils ne cherchent ni petrole ni or.Le seul but de leur intervention,c est d aider le Mali.Ceux qui disent que la cedeao est guidé par la france,qu ils sachent que Sarkosy lui même il se cherche actuellement(le pauvre),il a mieux que ça à faire.
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