Afri’actu : Barkhane au Burkina Faso ?: Les enseignements du Mali !

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L’opération Barkhane cherche désespérément à se redéployer au Burkina ! Précédemment basée pour l’essentiel au Mali, pourrait-elle se redéployer au Burkina Faso voisin ? D’après le général Laurent Michon, sur demande express des autorités locales, cela est bien possible, à condition que le cadre politique et de coopération régionale le permette. Mais aussi et surtout qu’il n’y ait aucune présence de mercenaires sur le sol burkinabè.  Pourquoi l’armée française, en partance, pour ne pas dire chassée du Mali, tient-elle à offrir ses services au pays des hommes intègres ? Pour y faire quoi, lorsque le Chef de Barkhane prétend qu’il n’y aurait « plus d’opération au niveau de la zone des trois frontières » ?  Que ferait alors Barkhane sur le territoire du Faso ?  Que d’interrogations !

Une chose est de toute façon certaine, la France a trop d’intérêts au Sahel : géoéconomiques et géostratégiques. Lesquelles ne sauraient se préserver sans la présence de son armée. D’où l’opération de Barkhane. L’ancienne puissance coloniale n’a pas l’intention de quitter définitivement cette zone de l’Afrique de l’ouest.  Chassée du Mali pour manque d’efficacité dans sa lutte antiterroriste aux côtés des FAMAS, Barkhane cherche inlassablement preneurs de ses services militaires auprès des pays voisins : Niger et Burkina. Mais aussi auprès des pays anciennement colonisés du Golfe de Guinée.  Elle mettrait alors tout en œuvre pour y rester, quand bien même sa présence en Afrique de l’Ouest, notamment dans les trois pays sahéliens où le terrorisme international est devenu endémique, est plus que jamais dénoncée. Les autorités de la Transition burkinabè vont-elles céder à ces nouveaux charmes ? Elles doivent énormément tirer les enseignements du déploiement de Barkhane au Mali où les forces locales n’étaient réduites qu’à un statut de supplétifs, ne pouvant opérer sans ses ordres.

Depuis la fin de la coopération militaire, il y a quelques mois, entre le Mali et la France, les Forces armées maliennes (FAMAS), sont en train de monter en puissance dans le cadre de la lutte antiterroriste. De nombreux faits d’armes, effectués ces derniers moments, prouvent cela à suffisance. Même si le Général Michon n’a pas l’honnêteté de reconnaitre explicitement cette montée en puissance des forces de Défense du Mali (assistées par les coopérants russes), tout au moins, il ne peut nier que les opérations actuelles, appelées « Kélétigui », provoquent l’afflux des mouvements terroristes vers la zone des trois frontières.  Ce qui signifie en français facile que les terroristes, désormais désorganisés par les Famas, sont en fuite vers les pays voisins du Mali.

Gaoussou Madani Traoré

 

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2 COMMENTAIRES

  1. Mr Gaoussou Madani Traoré,

    D’évidence, vous n’avez pas bien écouter ou lu ce qu’ont dit les Français au sujet de Barkhane. Mais bon , continuez à faire votre cinéma. C’est sûr que les choses vont maintenant s’arranger, mais pour qui ?

  2. Jalousie ?

    Le Mali voulait le départ des soldats français qui ont permis aux soldats maliens de se préparer..
    Alors pourquoi se soucier d’un accord pour défendre les hommes intègres..
    Cette méchante charge fait ressortir que les autorités maliennes se plaignaient de ne pas pouvoir choisir qui elles voulaient pour l’aider …
    Tout ceci sans savoir si un accord a été trouvé au Burkina
    On voit aussi que le torchon brûle avec la Mauritanie …

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