Affrontements entre militaires au CAMP- PARA : Quand l’armée se ridiculise en plein jour

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Un soldat monte la garde devant l'entrée du 33e régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako le 2 mai 2012. AFP
Un soldat monte la garde devant l’entrée du 33e régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako le 2 mai 2012. AFP

C’est dans un communiqué, à la limite du ridicule, que le gouvernement du Mali a présenté ses condoléances aux personnes disparues et souhaité prompt rétablissement aux blessés lors des affrontements entre militaires le Vendredi 08 Février dernier.


Ainsi était libellé le dit communiqué : «Le gouvernement du Mali informe l’opinion nationale et internationale que suite à des affrontements qui ont eu lieu ce vendredi 08 février 2013 au Camp du 33ème Régiment de commandos parachutistes de Djicoroni-Para, il a été déploré la mort de deux adolescents et treize blessés dont trois graves. Des dégâts matériels importants ont été également constatés.
Le gouvernement présente, à cette occasion, ses condoléances les plus attristées aux familles des personnes disparues et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.»
Aujourd’hui les maliens manquent de mot pour parler sur ce qui c’est passé le Vendredi 08 Février dans la matinée. Nous comprenons cela, car un acte aussi lâche et irresponsable ne mérite pas que nous perdons notre temps pour des commentaires. C’est seulement pathétique. Et le gouvernement n’a même pas eu le culot de condamner cet acte inacceptable ne ce reste qu’à travers le communiqué.
La Maison de la presse du Mali, quand à elle, a pu et su prendre ses responsabilités en condamnant de manière énergique et ferme cette action irréfléchie des militaires avides de pouvoir.
Et dans un communiqué signé du président de la maison de la presse du Mali, M. Makan Koné, on pouvait lire ceci : «Les populations du quartier de l’ACI 2000, à l’ouest de Bamako, ont été réveillé tôt ce matin par des coups de feu nourris, entendus et émanant de plusieurs membres des forces de défense et de sécurité malienne, principalement des militaires, postés à l’intérieur et tout autour du camp dit des commandos parachutistes de Djikoroni-Para. Ces coups de feu sont le prolongement de la discorde qui prévaut depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars 2012, entre frères d’armes, repartis en la circonstance, entre bérets verts et rouges.
Cet incident vient mettre au grand jour, la forte et dangereuse tension qui prévaut au sein de l’armée nationale, désormais disloquée, clanique et poursuivant par ce genre de comportement bien d’autres objectifs que celui de la libération du territoire national, malheureusement laissé à d’autres.
Avant même que des responsabilités évidentes soient situées à la suite de cet incident et que des sanctions fermes soient prises, il paraît indéniable d’en appeler aujourd’hui à la responsabilité première du chef suprême des armées qu’est Monsieur le Président de la République par intérim.
Le peuple du Mali ne saurait plus longtemps accepter ni tolérer ces graves dérapages qui viennent troubler l’ordre et la sécurité publics, par le fait inacceptable de ceux-là mêmes qui sont chargés de les préserver.
L’honneur et la dignité militaires commandent plutôt une réelle prise de conscience nationale de l’ensemble des forces de l’ordre, de sécurité et de défense, mais aussi, un engagement plus net dans cette dynamique de reconquête du territoire national et de retour de la paix dans notre pays. Seul ces objectifs valent et rien d’autres.
A travers la présente, la Maison de la Presse : condamne avec la dernière énergie les actes de trouble à l’ordre public ; exigeons l’ouverture immédiate d’une enquête ;
exigeons que les personnes mises en cause soient déférées devant la justice ; demandons à Monsieur le Président de la République et au Gouvernement d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens durant ces période d’état d’urgence ; en appelle au sens élevé du devoir civique de tous les citoyens.»
On ne peut être plus clair. Comme le ridicule ne tue pas, aucune autorité n’a jusque là demandé l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités afin que la justice fasse son travail.
Les gens qui sont morts ou blessés grièvement par la faute des hommes irresponsables à la moralité douteuse à travers un règlement de compte absurde ne méritent-ils pas justice ? Ces affrontements, deuxième du genre resteront encore impunis comme les affrontements qui auraient couté la vie à plus de 100 personnes ? Quelle garantie avons-nous qu’un troisième affrontement n’aura pas lieu ?
Quand il s’agit de se tirer dessus à Bamako, troubler l’ordre public, tuer des civils non-armés, détruire les infrastructures publiques, il y’a toujours des armes adaptées et des munitions pour cela, mais pour libérer les régions Nord occupées pendant 10 mois par des bandits armés, nous entendons toute sorte de d’excuses : arme non adaptée, l’armée malienne est sous équipée, les hommes manquent de formation, les hommes ne mangent pas à leur fin…
Avec l’ouverture des fronts, tous les maliens se sont pourtant levés comme un seul homme pour soutenir à bloc l’armée nationale en l’attribuant toute sorte de qualificatif pour rebooter le moral des troupes et encourager les autres militaires qui sont présents au Mali pour aider les maliens à récupérer leur dignité.
En plus de cela, les maliens ont fait don de leur argent, de leur sang pour soutenir cette même armée humiliée quelques mois plutôt par des barbus. Et voilà, comment cette même armée, par le comportement de certains irresponsables, arrive à ridiculiser la nation toute entière. Pour la communauté internationale, les maliens sont seulement « inconscients » de ce qui leur arrive.
Nous partageons cette vision, par ce que si ce n’était l’intervention rapide la France, le Mali serait aujourd’hui une dictature islamique. Et malgré cela, certains continuent de se battre pour leur propre intérêt sordide.
De voir aussi qu’aucune sanction n’a été prise contre les auteurs ou pour rendre justice aux personnes tuées ou blessées dans ces affrontements nous amène à poser la question de savoir qui dirige réellement le Mali.
En tout cas, ceux qui sont sur les fronts et qui sont prêts à mourir pour le Mali, nous les oublierons jamais et nous les seront éternellement reconnaissants. Ils sont et resteront nos HEROS !
Abass BA

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. Pourquoi refuser qu’ils portent leurs beret?
    Que ce soit ceux qui sont au front ou autres personne ne port le beret rouge. Pourkoi?

    On a vu le Col Keba et le Col Baby qui sont au front. Mais ils ne peuvent pas porter leur beret rouge. Pourquoi?

  2. ce gouvernement est toujours ridicule n,attendez rien de ces trois miserables qui sont a la tete de l,etat….dionkiss ..django ..et le soulard de kati ….trois personalites de circonstence …….pauvre mali …

  3. Il faut comprendre que le reste des berets rouge sont instrumentalisés par les politiciens. Sinon l’heure est à la guerre au nord et ils ont été affecté à cette . Aulieu d’aller faire leurs preuves au nord certains beret refusent les ordres et jouent au syndicalisme. Il est clair que le regiment comado ne sera jamis dissous (d’ailleur il faut une loi votée par l’assemblée pour ça) alors qu’ils aillent combattre d’abord au nord au lieu de jouer les perturbateur devant leurs femmes à Bamako.

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