L’ordonnance de mise en liberté provisoire des 29 militaires, prise par le juge d’instruction du 8ème cabinet, Fousseyni Togola du Tribunal de Première instance de la commune III, le vendredi 18 janvier 2013, vient d’être mise en application. En effet, sur les 53 détenus composés majoritairement des sous officiers et de quelques officiers, 29 ont été libérés, hier mercredi 30 janvier 2013.
Pour rappel, les bérets rouges qui étaient favorables à l’ancien président malien Amadou Toumani Touré et les bérets verts de l’ex-junte militaire, se sont affrontés dans la nuit du 30 avril au 1er mai dernier. Par la suite, certains bérets rouges ont été arrêtés depuis avril dernier pour « atteinte à la sûreté de l’Etat, assassinat, coups et blessures volontaires, association de malfaiteurs et complicité».
C’est après la fin de l’interrogation au fonds que les 29 militaires inculpés dans la dite affaire viennent d’obtenir une libération provisoire. Une mesure d’autant plus approuvée par les Maliens qu’elle s’inscrit dans le cadre de la réconciliation tant prônée pour les autorités actuelles de la transition. Une démarche qui a d’ailleurs été réaffirmée dans la Feuille de route de la transition adoptée par les élus du peuple. «La restauration de l’Etat de droit par la lutte contre les exactions et autres arrestations extrajudiciaires et le traitement judiciaire diligent de toutes les violations de la loi», est une des recommandations fortes qui a retenu l’attention de tous les observateurs.
On se rappelle également que le département de la justice avait donné l’assurance à la communauté nationale et internationale que le Ministère de la Justice veillera scrupuleusement à l’observation stricte de la loi et des droits des personnes visées. C’est ainsi que, Malick Coulibaly vient de lier l’acte à la parole en assurant le respect strict de la mise en application de l’ordonnance de mise en liberté provisoire des 29 militaires, prise par le juge d’instruction. En effet, la mise en liberté de ces officiers et sous officiers est sans nul doute, la preuve d’une démarche concordante entreprise par le Ministère de la justice.
En attendant des jours meilleurs, le ministre de Justice a promis de suivre de près le dossier, en collaboration avec le Ministère public, pour que la justice soit rendue.
Ibrahim M.GUEYE