Arrêté en 2013 quand il occupait le poste de chef d’état-major particulier du chef de l’Etat IBK, on reproche au général de division, Yamoussa Camara, la complicité dans l’assassinat de 21 bérets dont les corps ont été retrouvés dans un charnier à Diago (Kati). Le motif avancé pour trahir et trainer dans la boue l’image du général Camara (ministre de la Défense lors des faits) est qu’il savait bien que ces 21 soldats étaient morts, mais avait sorti une décision de mutation des défunts dans le but de couvrir les éléments de la junte militaire qui avaient décidé de les passer par les armes. Dans les procédures de cette affaire dite ‘’ bérets rouges’’ où la constitution a été violée, on comprend aisément que le général Yamoussa Camara a été poursuivi par un régime aveugle pour un motif moins noble qu’il n’a pas eu le courage d’étaler.
Et si le général Camara était victime de la vanité des hommes, querelle de positionnement des uns volonté de puissance des autres. Sinon dans l’affaire des 21 bérets rouges, on aurait pu appliquer les mesures constitutionnelles. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, en est le garant comme stipule l’article 29 de la Constitution. Il en a fait le serment, article 37 de la Constitution. Dans l’article 95 de cette même Constitution, seule l’Assemblée nationale est habilitée à mettre en accusation les ministres et présidents des institutions pour les infractions à eux reprochés dans l’exécution de leur fonction. Cette procédure constitutionnelle n’a pas été appliquée c’est parce qu’elle n’a aucune chance de prospérer.
La diversité entrainant la divergence des opinions, il est beaucoup plus facile de manipuler un juge seul qui a une certaine envergure morale, qu’instrumentaliser tout un collectif (les députés). C’est la raison pour laquelle, il a été fait recours au juge Yaya Karembé pour mettre le vernis juridique et égarer l’opinion alors que visiblement la Constitution a été violentée, malgré qu’elle est le fondement de notre contrat social. Si le régime IBK a violé ce contrat social c’est qu’il n’avait pas d’autres possibilités. Et visiblement le général Yamoussa Camara est poursuivi pour un motif moins noble que le régime IBK n’a pas eu le courage d’étaler. Le ministre de la Défense s’occupe de l’Administration pas de questions opérationnelles qui ressortissent à la seule responsabilité du commandant des opérations en occurrence le Chef d’Etat-Major général des armées. Celui-ci est aussi le conseiller militaire du gouvernement.
Rattrapée par la réalité des faits, la justice de la volonté du régime IBK a procédé à une requalification des faits à la veille de la mise en scène du procès dans la capitale du Kénédougou, Sikasso. On ne parle plus de signature de liste de déploiement comme il était reproché au général Camara mais de complicité pour n’avoir pas dénoncé les faits. Ce qui constitue la double face d’une même médaille. Les mêmes qui ont établi, signé et transmis les listes au Chef d’Etat –Major général des armées – CEMA- (Commandant des opérations) sont les mêmes qui devraient rendre compte. Car, ce sont eux qui gèrent au quotidien la situation des effectifs. Ils sont restés au-dessus des lois et n’ont jamais été inquiétés.
Alors pour le régime IBK, le slogan ‘’ Nul n’est au-dessus de la loi’’ est largement rhétorique, insipide, déclaratoire et grandiloquent.
Dans tous les cas, le tribunal de l’histoire rétablira tôt ou tard la réalité des faits.
Que Dieu sauve le Mali !
Tientigui
Le Général Yamoussa Camara : Un militaire valeureux victime d’un complot du haut sommet de l’Etat !
Dans l’affaire dite ‘’ des verts rouges’’, le général de division Yamaoussa Camara est un militaire valeureux qui a été victime d’un complot monté de toute pièce au sommet de l’Etat. Connaissant bien le fonctionnement du commandant militaire, Yamoussa Camara est un militaire qui a la propension de dire haut ce que les autres murmurent plus bas. Très craint pour cela, il fallait trouver un mécanisme pour l’écarter du commandent militaire. Retour sur son parcours ô combien atypique!
Yamoussa Camara a été nommé ministre de la Défense et des Anciens combattants dans le deuxième gouvernement de Cheick Modibo Diarra en août 2012 et reconduit au même poste dans le Gouvernement DiangoCissoko du 15 décembre 2012.Promu colonel-major depuis janvier 2011, il est né vers 1953 à Bancoumana (cercle de Kati). Diplômé de l’École normale supérieure de Bamako (en russe) et de l’École supérieure de la guerre (Tunis 2006-2007), il est par ailleurs détenteur de plusieurs attestations, certificats et brevets. Son parcours militaire le conduira à l’école militaire interarmes de Koulikoro où, en 1981, il est promu au grade de sous-lieutenant au terme de son cycle. Il occupera successivement les postes d’Instructeur permanent à l’École militaire inter-armes (Mali) de 1982 à 1983; de Commandant de la 133eme Compagnie nomade ;*.Directeur de centre de formation SNJ ; de Chef de division OPS à l’État-major général des Armées ; de Directeur du prytanée militaire de février1996 au 30 mars 2000 ; de Chef d’Etat-major de la garde nationale (mai 2011 au coup d’État du 22 mars 2012).
Chevalier de l’ordre national du Mali, le colonel-major Yamoussa Camara est détenteur de la médaille commémorative de campagne « Assalam2 », de la médaille du mérite militaire et de l’Étoile d’argent du Mérite national avec effigie abeille.
Inculpé dans l’affaire dite des ‘’bérets rouges’’, il a été mis en liberté provisoire pour raison de santé en attendant le jugement qui tarde à être fait.
Tientigui