Affaire du coup d’Etat des bérets rouges : “Cette histoire de coup d’Etat n’est qu’une cabale de la restauration”

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C’est donc la semaine dernière que le parquet a rejeté la démarche de liberté provisoire déposée par les avocats des détenus, Général Hamidou SISSIKO  et le Commandant Mamadou Lamine KONARE  et autres. Pour les avocats, leurs clients sont pressés d’affronter la justice pour enfin comprendre de quoi ils sont accusés. Ils sont convaincus que des forces occultes tapies dans l’ombre sont hostiles à la tenue d’un procès ? Mais combien de temps pourront-elles tenir ?

Les berets-rouges

En tout cas la mise en place du gouvernement d’union nationale et le semblant de retour à la normale commande alors que la République récupère l’ensemble de ses prérogatives. Ainsi, bien que nous soyons dans une période de transition, il va falloir que la justice de notre pays marche. Alors, on a comme l’impression que la gestion de l’affaire dit des “bérets rouges” est l’une des plus sensibles et son dénouement va beaucoup contribuer à asseoir la crédibilité de notre système judiciaire. La gestion est d’autant sensible que plus en plus des voix s’élèvent pour demander que les différents acteurs des différentes crises soient amnistiés pour consolider la réconciliation.
Les avocats de la défense sont d’autant remontés que l’un d’eux ayant requis l’anonymat commentait : “Cette histoire de coup d’état n’est qu’une cabale de la restauration”. Il avait aussi affirmé : “Parmi mes clients, il y a le commandant Mamadou Lamine KONARE. Comment pourrait-on imaginer un instant qu’il puisse s’aventurer dans une histoire de coup d’état alors qu’il se donnait, corps et âme à son pays ? Je ne saurais en aucun instant croire à une telle histoire. Pour la simple raison que je sais qu’il venait de participer à la libération d’une tentative de ses compagnons pris en otage par les bandits armés”.
Depuis près de quatre mois que des officiers de l’armée malienne croupissent en prison sous le motif d’atteinte à la sureté intérieure de l’Etat, de détentions illégales d’armes, etc.
On se rappelle que ces détenus étaient incarcérés dans des conditions très difficiles mais les alertes des défenseurs des droits de l’Homme ont assoupis les conditions avec un semblant de liberté.
Il est aussi important de rappeler que les détenus n’ont été présentés au procureur de la République qu’une seule fois, depuis c’est le silence radio, le dossier n’évolue pas.
Dans le sillage des avocats, les familles de ces détenus sont aussi remontées, elles sont convaincues que leurs parents sont victimes de machination. Alors, il est peut-être temps que la justice reprenne ce dossier pour le vider afin que les fautifs payent et que les innocents retrouvent la liberté.
Youba KONATE

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1 commentaire

  1. Quelle justice ? Les verdicts ne sont pas distées par un ordinateur, mais par des humains. L’instinct de conservation et de survit prédominent à tout à chacun. Qui a envie de se faire kidnapper puis charcuter ??
    Avant de parler de justice, il faudrait peut être que l’ordre soit rétabli… Or, on assiste impuissant à des enlèvements, des séquestrations de personnes sans broncher.
    La situation est très grave. Et le Mali est enlisé , paralysé par des vautours, des charognards…

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