Depuis le mercredi 14 décembre, les élèves officiers d’active de la 3ème année EMIA, qui s’étaient rendus coupables d’exactions ayant entraîné la mort de 5 élèves officiers de la 2ème année de ladite école, sont auditionnés à Kati.
C’est, en effet, le mercredi dernier que les élèves officiers d’active de la 3ème année de l’EMIA, qui ont été radiés suite au bahutage meurtrier du 3 octobre 2011, désormais de sinistre mémoire, sont auditionnés afin de faire éclater la vérité.
Selon plusieurs rapports provisoires d’enquête, les jeunes qui ont perdu la vie ce jour-là auraient été victimes de règlement de compte. C’est ce qui en a rajouté à l’indignation de l’opinion qui était loin de se dire que de tels comportements pouvaient avoir cours au sein de l’Armée, une institution où l’ordre et la discipline sont de rigueur.
Le fait également qu’il y avait parmi les victimes une dame, en l’occurencela Sénégalaise FatouSeck Gningue, a révolté les esprits. Mais la transparence dans l’information, ce qui est loin d’être une tradition de la grande muette, a quelque peu attenué les ardeurs d’une opinion qui pensait qu’il fallait payer courte queue par courte queue. Les sanctions en cascade qui sont tombées sur la tête des responsables de l’EMIA mais également sur celles des 56 EOC de la 3ème année ont été appréciées à sa juste valeur par une opinion en mal de justice.
L’impunité étant en passe de devenir reine dans notre cité. C’est donc normalement 24 (dont 3 étrangers) qui devront passer devant la justice, selon un communiqué de l’Etat-major diffusé après cette tragédie.
En tous cas, tous les 56 ex-EOC ont été transférés de Markala pour Kati où chacun sera édifié sur son sort.
Les auditions ayant démarré le mercredi 14 décembre dernier.
Rappelons qu’à la suite de la mort de 5 EOC dontla Sénégalaise FatouSeck Gningue, les colonels Ousmane Korongo, directeur de l’EMIA et le responsable du Centre d’instruction, Soungalo Coulibaly, avaient été relevés de leurs fonctions.
Les instructeurs présents au moment des faits ont été mis aux arrêts de rigueur.
Les 56 EOC ont été radiés et 24 d’entre eux ont été mis à la disposition dela Justice.
ll semblerait que ce sont trois familles (encore pour ne pas les citer à cette étape) de victimes qui ont également porté plainte.
Du côté des familles de ceux qui se sont rendus coupables de ces acte abominables, c’est l’expectative. En entendant que la justice tranche dans cette affaire. Pour que plus jamais de mort suite à un bahutage.
Affaire à suivre.
Abdoulaye DIARRA