Le juge Yaya Karembé, chargé de l’affaire des militaires disparus au Mali, a procédé à de nouvelles inculpations le vendredi 7 mars 2014. Elles sont en tout 4 personnes à être inculpées. Il s’agit des capitaines de l’armée Mohamed Ouédraogo, Bakary Coulibaly dit Bak, Boua Koné et le chasseur-féticheur, Adama Diarra, surnommé Diafrin Seydou.
Ces officiers constituaient la garde rapprochée du chef de l’ex-junte Amadou Haya Sanogo. Ils ont été entendus et inculpés avec le chasseur, mais sans être écroués. Par contre les 4 personnes sont désormais interdites de port d’arme, de communiquer avec les militaires déjà détenus, de sortir hors de Bamako et sont tenues de se présenter tous les lundis au Pôle économique.
Par ailleurs, nous avons appris que le juge a demandé une mise à disposition d’un autre capitaine. Il s’agit du capitaine Sissoko, présentement en mission en Mauritanie.
Il faut rappeler que l’ex-directeur général de la gendarmerie, le colonel-major Diamou Kéita, et l’ex-chef d’état-major général des armées, le général de brigade Ibrahim Dahirou Dembélé, sont tous mis à la disposition du juge.
Le premier a assimilé sur les antennes de la télévision nationale des éléments bérets rouges à des mercenaires sachant parfaitement qu’ils ne l’étaient pas.
Le second, en sa qualité de chef d’état-major général des armées en son temps, est signataire du document qui a affecté les bérets rouges disparus à l’opération Badenko (une opération militaire conduite au nord du pays pour lutter contre les jihadistes qui y sévissent).
D’ailleurs le général Yamoussa Camara, ex-ministre de la Défense et des Anciens combattants et ex-chef d’état-major particulier du président de la République, est aujourd’hui en prison pour les mêmes raisons.
Abdoulaye Diakité
Quand l’irresponsabilité rime avec la censure , j’avoue que ce pays a beaucoup à combler en matière de presse du moins en matière d’information! 😯
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