Affaire des bérets rouges et verts : Des détails de l’affrontement

5

Tôt le matin du vendredi passé, le 33è Régiment du camp-para de Djicoroni a été encerclé par un imposant dispositif de sécurité composé d’éléments armés de la Garde et de la Gendarmerie nationales, de la Police, de l’Armée de l’Air et des Bérets verts, dont certains étaient à bord d’un BRDM.

 

Un soldat monte la garde devant l'entrée du 33e régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako le 2 mai 2012. AFP
Un soldat monte la garde devant l’entrée du 33e régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako le 2 mai 2012. AFP

Interrogés sur l’objet de leur présence au camp-para, ils ont affirmé venir sécuriser les lieux. Ce qui a du coup troublé les occupants du camp, notamment les femmes et les enfants des Bérets rouges qui gardent en mémoire le traumatisme des affrontements meurtriers qui s’étaient produits, il ya quelques mois. Des témoignages, il ressort qu’au cours des échanges de propos avec les femmes et les enfants des Bérets rouges, les esprits se sont surchauffés. S’ensuivirent des coups de feu et des jets de pierres. Les femmes et les enfants des Bérets rouges étaient armés de bâtons et de pierres pour croiser le fer avec ces visiteurs indésirables armés. Face à leur détermination, les assaillants furent contraints de replier avec leur BRDM.

 

Les enfants vont alors ériger des barricades avec des pneus auxquels ils mettront le feu. Quelques heures après les événements, la voie gardait encore des stigmates  de la manifestation.  Au vu de ce triste spectacle, un véhicule de transport de troupes venant de Kati s’immobilisa et ses occupants en sortirent et prirent leurs jambes à leur coup, laissant sur place le véhicule qui n’a été récupéré que 24 heures après cette folle journée. Le slogan des femmes et des enfants des Bérets rouges : «Marchez sur nos cadavres ! ».

 

Armé d’un bâton,  un jeune martèle à la fin des grabuges : «Nous étions décidés à ne laisser personne entrer ici au camp pour tirer sur nos pères qui ont tant souffert depuis les événements du 30 avril. Il leur fallait d’abord marcher sur nos cadavres pour entrer dans le camp». Malgré les menaces de part et d’autre, la vie a timidement repris son cours normal à l’intérieur du camp où ce sont les jeunes qui assuraient la sécurité pour empêcher des voleurs et autres délinquants de profiter de la situation. Les  Gardes qui étaient de service ont quitté leurs postes le 8 février aux environs de 23 h.

 

Bamed Touré, Stagiaire

 

Commentaires via Facebook :

5 COMMENTAIRES

  1. Erreur si vous radiez les plus de 800 bérets rouges (-d’un millier),car après la guerre du nord ce serait eux que la patrie affrontera puisqu’ils deviendront tous rebelles (cas du M23 au RDC).Et dans ce cas,ils seront les plus gagnants pas pour le maintien de leur corps d’élite mais pour l’occupation des postes ministériels…Car vous serez obligé de les leurs attribuer lors des négociations!

  2. Merci cousin; c’est ça la vérité; si non il ne nous fond croire que les bérets rouges volaient attaqués le camp I pour libéré leurs camarades; des propos insensés sur tout de la part de ministre; je crois que moins toi on ta pas payé pour publier les faux articles.Mon cher je vous prie de faire Beaucoup attention
    Merci et long vie a toi.

  3. Que Dieu inspire les uns et les autres afin de ne pas en rajouter aux problèmes déjà très épineux de la nation malienne. En l’état actuel le Mali peut-il se permettre de se débarasser de plusieurs centaines de soldats appartenant à l’élite de son armée? C’est pas normal. Donc taisons nos égos et trouvons ensemble la solution qui satisfasse tout le monde.A l’origine de la situation actuelle du pays, il n’y avait qu’environ une centaine d’éléments d’aqmi et quelques 200 hommes venus de Libye. Nous sommes empêtrés aujourd’hui dans les conséquences de la légèreté avec laquelle cette affaire a été gérée au départ. Une armée longtemps abandonnée à elle-même pendant des décennies ne peut pas retrouver toutes ses aptitudes disciplinaires en seulement quelques mois. Prenons le temps qu’il faut pour construire désormais une armée républicaine et capable de répondre à nos besoins en termes de sécurité, défense, protection et développement du pays.Que tous sortent de cet antagonisme inutile qui n’augure rien de bon pour notre pays.

Comments are closed.