Affaire des bérets rouges et crise du nord : En plus d’Oumar Mariko, Iba N’Diaye, Me Tapo, Fatoumata Siré Diakité, Victor Sy, général Yaya Sangaré interpellés par la SE

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Ils sont cinq personnalités politiques et militaires à avoir été entendues par la Sécurité d’Etat pour leur agissement dans l’affaire des bérets rouges et dans la crise du nord du Mali. Il s’agit du Secrétaire général du parti Sadi, Dr Oumar Mariko, du premier vice -président de l’Adema, Iba N’Diaye, du quatrième vice-président de l’Assemblée nationale et responsable politique de l’Adema, l’honorable Kassoum Tapo, de la présidente de l’APDF, non moins ancienne ambassadrice du Mali en Allemagne, Fatoumata Siré Diakité,  Victor Sy de l’UM-RDA et du général Yaya Sangaré. Il leur est reproché pour certains d’avoir soutenu financièrement et matériellement le 33ème régiment des commandos parachutistes dans son activité de défiance de  l’autorité de l’Etat et pour d’autres d’être d’ intelligence avec les islamistes du nord du Mali.

Oumar Mariko
Oumar Mariko

Le Secrétaire général du parti Sadi, Dr Oumar Mariko fut la première personnalité politique à avoir passé, lundi,  devant la Sécurité d’Etat. Il sera suivi le lendemain, c’est-à-dire mardi, par le premier vice-président de l’Adema Iba N’Diaye, et le mercredi par l’honorable député de Mopti Maitre Kassoum Tapo, la présidente de l’APDF, Fatoumata Siré Diakité, le bouillant Victor Sy connu pour son penchant révolutionnaire et le général Yaya Sangaré.

Le patron du parti Sadi a été entendu dans le cadre de ses rapports avec les islamistes du nord du Mali notamment avec le responsable d’Ansar Eddine, Iyad Ag Ghaly, qui d’ailleurs figure sur la liste des personnes recherchées par la justice malienne. Il est reproché à l’ancien leader estudiantin d’avoir des accointances avec ce dernier depuis le début de la crise du nord. La Sécurité d’Etat n’a pas manqué de lui demander les raisons de ses déplacements à Tombouctou et Niafunké au plus fort de l’occupation islamiste. Où dit-on, il avait rencontré Iyad Ag Ghaly et s’était même entretenu avec lui. Autre grief retenu à l’encontre de ce fervent adversaire d’une intervention militaire étrangère au Mali c’est le fait qu’il soit resté en contact avec Iyad Ag Ghaly pendant que la ville de Konna tombait et que lui-même et ses partisans chauffaient à blanc la capitale à travers marches et sit-in. Ce n’est pas tout, aux services spéciaux de renseignement, on dit disposer de solides preuves sur le financement de l’ONG Mèdes-Sapcom  d’Oumar Mariko par Iyad Ag Ghaly. Le chef d’Ansar Eddine fait partie des financiers de cette ONG sise à Sangarébougou, a précisé une source proche de la Sécurité d’Etat.

Quant à Iba N’Diaye, Fatoumata Siré Diakité, Kassoum Tapo, Victor Sy et le général Yaya Sangaré, ils sont suspectés d’avoir maintes fois rencontré nuitamment certains bérets rouges et de leur avoir donné de l’argent dans le cadre de leurs activités selon une source proche de la sécurité d’Etat. Le tort d’Iba N’Diaye est d’avoir voulu arranger une rencontre secrète entre le président de la transition, professeur Dioncounda Traoré et certains bérets rouges dont le Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo. Ce qui a valu en son temps à ce militaire gréviste de la faim un arrêt de forteresse de 60 jours. Quant à Victor Sy, il est accusé d’être  l’idéologue des militaires protestataires et d’avoir écrit pour le Lieutenant-colonel Seydou Moussa Diallo ses nombreuses correspondances largement diffusées par la presse malienne.

Toujours selon notre source, la bouillante militante féministe Fatoumata Siré Diakité serait à l’origine des nombreux soulèvements des épouses des bérets rouges. Il lui est reproché d’avoir initié plusieurs rencontres secrètes à cet effet à Djicoroni Para.

On nous signale que ces interpellations vont continuer et que dans les jours à venir d’autres personnalités politiques passeront devant la Sécurité d’Etat.

Aux dernières minutes, on apprend que Fatoumata Siré Diakité et Maitre Kassoum Tapo ont été libérés.

            Abdoulaye DIARRA

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5 COMMENTAIRES

  1. J’ai honte pour ce pauvre pays “mali”. Pendant que les enfants d’autres pays amis dont l’un des fils du Président Deby, sont le front en sacrifiant leur vie pour libérer notre territoire occupé. stupéfaction et grande surprise de voir au sud nous assistons à un règlement de compte entre bérets rouges et bérets verts; à une manifestation en grande pompe pour investir un putschiste qui n’est prévu dans aucun texte de la république, en dépit de l’état d’urgence qui interdit aux bérets rouges de se réunir dans leur propre camp. Je pense que Les 1ers responsables du pays sont directement responsables de ce qui s’est passé, ils doivent répondre sur cette terre ou devant le tout puissant qui est l’unique juge et le vrais. Comment comprendre que cette situation de bérets traîne depuis combien de mois, ni le Président ou le 1er ministre (des civils) ne se sont jamais prononcé là dessus. La question que je me pose pourquoi exigé des bérets rouges le changement de leur béret en vert s’ils doivent revenir au rouge après la reconquête du nord quel guachi ? Le doute persiste sur l’intention réelle des responsables militaires qui impose cette vision. Tous les bérets rouges ne sont pas coupables à ce que je sache et ceux qui sont sortis pour le contre coup ont reçu des ordres comme les bérets verts qui ont fait leur coup d’état. On nous dit que les ordres militaires s’exécutent d’abord les questions viennent après. Je pense qu’un député a demandé l’amnistie comme pour les 1 ers putschistes il faut aller dans ce sens sinon tout le monde est coupable et les derniers coupables sont les deux 1 ers responsables civils du pays pour la morts des 2 personnes du 8 Février et les dégâts matériels.

  2. Mon cher vous n’avez rien vu encore !

    Attendez les élections que Djonkounda a annoncées pour juillet 2013.

    Avec une graine humanité, tu renonceras à ta nationalité.

    Vous allez savoir également que ce monsieur qui a été imposé pour gérer un pays qu’il a largement contribué à détruire, ne doit même pas conduire deux ânes à fortiori des êtres humains en détresse.

    Pour le Mali, le statut d’un Etat est de trop. Territoire d’outre mer, c’est juste ce qu’il lui faut pour le moment. Si non c’est bonjour le danger pour tout le monde entier.

  3. Les berets rouges doivent se battrent d’abord au nord pour la patrie( comme le fait actuellement les berets verts, les gardes, les gendarmes, les comado de l’armée de l’air, les comendo de la Dami qui sont tous au nord) et ensuite (après la guerre pour la patrie) ils pouront faire leurs sydicalisme( toléré) à Bamako. En en croire certains restés à Bko (malgré leur affectation au nord) ils ne seront jamais prets à renoncer aux nbreux avantages que le regime d’ATT leurs accordait au detriment des autres corp. 😈

  4. je crois que le mali a besoin d’être aussi debarassé de tous ces hommes politiques qui animent les berets rouges pour se rebeller contre la seule institution legaliste de nos jours à savoir l’armée.
    il faut enfin mettre fin à tous ces leaders qui empêchent au mali de retrouver sa place dans la sphère des pays civilisé et democratique.
    Les leaders qui sont de mêche avec les mercenaires de tout genre doivent repondre de leurs actes. Idem pour toute personne qui pactise avec les djihadistes.
    La seule chose à laquelle aspire aujourd’hui notre pays est la paix.Certes, le mali a été débarassé d’un état voyou dirigé par ATT.Une sortie honorable est trouvée pour le capitaine qui, il faut le reconnaitre a sauvé le pays d’un drame de 20 ans. Nous devons aujourd’hui faire la paix avec nos frères égarés et relancer veritablement le developpement de notre pays.
    Pour ce faire, la seule solution est d’extirper tous ces hommes et femmes politcards du champ politique.

  5. À voir tout ce qui se passe en ce moment à Bamako, j’ai honte pour mon pays. Des citoyens des autres pays amis le plus significatif, le fils du président Deby, sont sur les différents fronts en engageant leurs vies pour libéré nos régions occupées par des bandits armés, qu’est ce qui se passe , nous assistons à un règlement de compte entre bérets rouges et bérets verts; à une nomination en pompe d’un putschiste à la tête d’une structure militaire taillé pour lui en guise de prime; à des interpellations d’hommes politiques qui peuvent attendre; à un président qui croit prendre des décisions alors qu’il ne prend rien; un premier ministre béni oui oui. Au vu de tout cela, il faut dire que le petit crédit qui nous reste, celui d’attendre que nos hôtes retournent chez eux avant qu’on règle nos comptes, s’est aussi envolé en éclat. Qu’est ce qui nous arrive? Nous sommes devenues les risées de l’Afrique. J’ai même honte de dire que je suis Malien, alors que, être Malien,était une fierté .

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