Après la découverte de deux charniers dans les alentours de Diago, derrière Kati, le juge Yaya Karembé en charge de l’instruction du dossier des « bérets rouges » vient, une fois de plus, de procéder à l’exhumation de cinq corps de militaires découverts dans une fosse commune, près de Kati.
L’affaire dite des « bérets rouges » est loin de connaître son épilogue et Sanogo et sa bande sont loin de sortir de l’auberge. Car avec l’allure que prend cette affaire, nombreux sont ceux qui se demandent jusqu’où elle va conduire Sanogo et sa bande.
Selon une source judiciaire, cette découverte macabre a eu lieu dans deux fosses communes par une équipe conduite par le juge Yaya Karembé.
En effet, il s’agirait des corps de cinq militaires découverts les mains ligotées derrière le dos, avec des traces de tortures.
Cette nouvelle découverte en rajoute aux 21 autres corps découverts, il ya quelques semaines dans un charnier près de Kati, non loin de Diago.
Ce qui conduira ainsi à 26, le nombre de corps de militaires découverts dans cette tristement célèbre affaire dite des « bérets rouges » qui a déjà mis dans les mailles de la justice, le Général Amadou Haya Sanogo, Chef de l’ex-junte, le Général Yamoussa Camara, ex-ministre de la Défense sous la transition et ex-chef d’état-major particulier du président IBK, l’ex-numéro 2 de la junte, Amadou Konaré et plusieurs autres militaires membres de l’ex-CNRDRE.
Cette fosse commune découverte aux alentours de Kati ne serait d’ailleurs pas la dernière, car selon nos sources, d’autres, déjà, localisées feront l’objet d’exhumation par le juge.
Pendant que certains estiment qu’il pourrait s’agir d’autres « bérets rouges » assassinés lors du contre-coup d’Etat du 30 avril 2012, d’autres estiment qu’il pourrait s’agir plutôt des corps du Colonel Youssouf Traoré et d’autres soldats qui se sont mutinés le 30 septembre dernier contre le chef de l’ex- junte et qui sont toujours portés disparus.
La suite, on la connait : plusieurs corps de militaires ayant pris part à cette mutinerie ont été découverts sans vie soit dans les alentours de Kati, ou de Bamako. Et d’autres sont toujours portés disparus car leurs familles et leurs collègues sont sans nouvelles d’eux depuis cette date fatidique du 30 septembre 2013.
D. Diama
Le peuple veut seulement que la justice soit indépendante et impartielle.celui qui commet un crime répondra a son acte partout dans le Mali.
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