Au Mali, la radiation de 22 nouvelles recrues en cours de formation à Markala continue de défrayer la chronique. La porte parole des « victimes », dans des vidéos sur les réseaux, multiplie les versions de leur renvoi qui font douter ceux qui s’étaient donné pour mission de les défendre dans cette affaire qui a tout l’air d’une machination, une véritable cabale contre le Directeur Général actuel de la protection, selon des sources bien introduites au sein de la direction de la structure.
La vidéo a fait un buzz sur les réseaux sociaux, des jeunes recrues de la protection civile disent être victimes d’un renvoi abusif au profit d’enfants nantis. Maminata Diawara et ses camarades radiés accusent la direction d’avoir abusé d’eux au profit d’un recrutement par affinité. Des activistes et internautes ont fait un grand bruit afin que les soit disant victimes puissent être remises dans leur droit. Des explications ont été demandées aux autorités de la protection civile. Face à la cacophonie, le directeur général de la protection civile, le Colonel major, Seydou Doumbia, a dû s’expliquer devant les medias. Selon lui, le recrutement 2018 a retenu 500 candidats admis sur plus de 17 000 postulants dont le processus de recrutement s’est déroulé dans les régions par quota. Pour lui, cette liste des 500 candidats retenus, aux mois d’Octobre et Novembre 2018, a été suivie d’une liste d’attente de 23 éléments selon le quota par région en cas de désistement de certains candidats. A la fin de cette première étape, 10 candidats ont désisté avant le début de formation donc leurs remplaçants ont été puisés dans la liste d’attente. A l’en croire, les 500 candidats sont donc entrés en formation militaire à Markala le 30 avril 2019 où ils ont subi une visite d’arrivée à partir du 8 mai dernier par un médecin qui a décelé certaines anomalies chez 22 candidats vers les 25 et 26 mai dernier pouvant compromettre leur formation et même leur vie. C’est ainsi que, dira-t-il, la direction de la protection civile a procédé à leurs remplacements toujours en puisant dans la même liste d’attente. « Ces 22 cas avérés de pathologie peuvent déboucher soit sur une contamination ou soit sur des problèmes personnels susceptibles de compromettre leur vie. Les dossiers des candidats concernés sont disponibles à la direction générale et les intéressés sont libres de venir s’entretenir avec le médecin sans problème», a-t-il expliqué.
Malgré ces éclaircissements du directeur de la protection civile, les supputations ont continué jusqu’à ce que Maminata revienne, dans une vidéo, sur sa version de l’affaire. Dans la dite vidéo, elle demandera pardon au directeur général de la protection civile et son équipe de recrutement pour ses graves accusations. Elle admettra même être inapte à faire la formation. Par la suite, sa dernière tentative de tergiverser, dans une nouvelle vidéo, laissera de marbre ceux qui soutenaient les 22 recrues en toute bonne foi. Des sources au niveau de la protection civile sont formelles : l’affaire montée de toutes pièces est une cabale contre le Directeur Général de la protection civile le colonel major Seydou Doumbia. Le chef d’orchestre de la cabale ne serait personne d’autre, selon nos sources, que l’ancien Directeur Général Adjoint de la protection Hamada Yattara qui aurait juré de tout faire pour prendre la place de l’actuel directeur général. C’est aussi lui, selon nos sources, qui serait à la base du mouvement d’humeur à Gao où des jeunes ont marché le 10 juin dernier contre le processus de recrutement dans le corps de la police nationale et de la protection civile. Depuis fort longtemps, précise notre source, l’ancien DGA lorgnait le poste du DG. Aujourd’hui les agents de la protection ont décidé de faire bloc derrière leur directeur général le colonel major Seydou Doumbia. « Nous condamnons énergiquement cet acharnement fait sur notre service à travers la personne du Directeur Général. Nous réaffirmons notre soutien total aux plus hautes autorités de la protection civile dont leur détermination et engagement ont permis de hisser notre protection civile parmi les corps les plus enviés du Mali et de la sous région »,déclarent les agents de la protection civile.
M.D