Affaire bérets rouges : Les parents des victimes opposés à la liberté provisoire pour Sanogo

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Amadou Haya Sanogo - magistrat
Amadou Haya Sanogo

Au cours d’un entretien qu’ils nous accordé hier à Faladié, Mme Sagara Bintou Maïga, présidente du Collectif des parents des 21 bérets assassinés par l’ex-junte, et Siaka Kéita, membre du Collectif, ont sévèrement mis en garde les autorités du pays par rapport à une éventuelle mise en liberté provisoire pour le général Amadou Haya Sanogo comme le disent ses avocats.

 

Parlant au nom de tous les parents des victimes, nos deux interlocuteurs ont été on ne peut plus clairs : “Si jamais les autorités judiciaires venaient à suivre les avocats de Sanogo dans leur demande de liberté provisoire pour leur client, le pays serait à feu et à sang”.

 

 

Mme Sagara Bintou Maïga et Siaka Kéita sont respectivement mère de Pangalé Sagara et père d’Abdoul Karim Kéita, deux des 21 bérets rouges assassinés dans la nuit du 2 au 3 mai 2012. Ils ont rappelé que jusque-là, il n’y a pas eu de funérailles pour les victimes encore moins de jugement pour les assassins. De ce fait, il est tout à fait inimaginable pour eux de parler de liberté provisoire pour Sanogo, dont l’acte relève d’un crime de guerre.

 

 

“Il faut que les assassins répondent de leurs actes parce que nul n’est au-dessus de la loi comme l’a dit le président de la République. Ce combat, nous allons le mener jusqu’au bout, jusqu’à la dernière goutte de notre sang et nous ne sommes pas seuls à le faire. Nous avons l’accompagnement des organisations de défense des droits de l’Homme comme Amnesty international. Il faut que la justice fasse son travail. Les Maliens doivent comprendre que le monde entier nous observe dans cette affaire et la CPI est à l’affut”, a souligné Mme Sagara Bintou Maïga.

 

 

“A qui on a accordé une liberté provisoire dans ce pays après qu’il ait commis de tel crime de guerre ?”, s’est interrogé Siaka Kéita qui dit être un ancien sous-officier ayant passé 32 ans sous le drapeau national.

 

 

“Me Harouna Toureh peut prendre son argent, mais de grâce qu’il arrête de jouer à la provocation, de tenir des propos incendiaires. Demander aujourd’hui une liberté provisoire pour Sanogo relève de la provocation. Il veut mettre le feu au pays et nous n’avons pas besoin de ça”, a soutenu Mme Sagara Bintou Maïga.

 

 

Il faut dire que cette sortie musclée des parents des 21 bérets rouges assassinés fait suite aux propos tenus par Me Harouna Toureh à l’issue de l’interrogatoire sur le fond du général Amadou Haya Sanogo par le juge d’instruction Yaya Karembé le 22 avril 2014. Des propos rapportés par la presse. “Nous sommes allés confiants à l’interrogatoire du général Amadou Haya Sanogo, nous en sommes sortis encore plus confiants à l’innocence de notre client. Ce qui nous amène à déposer dès ce mercredi 23 avril, une demande de liberté provisoire”, avait déclaré l’avocat. Cette phrase est restée une arête de poisson en travers de la gorge des parents de militaires retrouvés dans un charnier à Diago.

 

Abdoulaye Diakité

 

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4 COMMENTAIRES

  1. ont peux accorde. ce que vocat de sanogo a demander. mais les malien ne peux pluis facer confiance a sanogo . en plus ils ont fait beaucoup du mal. dieux et grand.nous avons perdu des hommes bravo comme le 21 commando.qu ils ont mort comme pouler.

  2. Oui c’est ça grosse gueule le pays sera à feu et à sang 👿 Qu’avez vous fait quand d’autres criminels ont été élargis sans même passés devant le juge comme Sanogo. Je veux parler des terroristes du mnla pris sur le champ de bataille armes à la main 👿 👿

  3. que la justice soit faite, mais de toute les façons que la Sanogo reçois la peine de perpétuité ou qu'il ai un liberté provisoire n’amèneras jamais les 21 bérets rouge comme vous le dites.on sais bien que c'es dur pour tout un père, mère,épouse,fils ou fille.

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