Le chef d’état-major particulier du président de la République, le général de division Yamoussa Camara, a été placé jeudi dernier sous mandat de dépôt par le juge d’instruction du 2e cabinet du Tribunal de la Commune III pour enlèvement de personnes, assassinat et complicité de ces infractions prévues et réprimées par les articles 24, 25, 199 et 240 du code pénal. Au regard de la cruauté de sa démarche, le général Camara serait dans de beaux draps.
Il serait surtout reproché à l’ancien ministre de la Défense et des Anciens combattants sous la transition “d’avoir signé une décision affectant des éléments, dont de nombreux bérets rouges, à l’opération Badinko, sachant parfaitement que ces derniers ont été exécutés après les affrontements qui les avaient opposés à des bérets verts”.
Si l’on considère que l’acte d’affectation n’est pas un simple acte administratif, mais plutôt un moyen de soustraction de certaines personnes à l’action de la justice, il tombe sous le coup des articles 24, 25, 199, 240 du code pénal malien. Par conséquent, cette affaire relève de la compétence des juridictions de droit commun.
A l’inverse, elle relèvera de la compétence de la Haute cour de justice qui pourra éventuellement juger le général de division Yamoussa Camara, jusque-là seul ancien ministre présumé coupable dans l’assassinat de bérets rouges.
A. D.
Tous nos soutiens inconditionnels au Général Yamoussa Camara,un des rares dignes fils du Grand Mali de nos ancêtres.
sacré kassin
-Moussa Sinko, comme ça tu es général de l’armée malienne
-Non monsieur le juge Karembé, je suis ministre de l’administration territoriale toujours en costume cravate pour faire vite et bien les élections au Mali.
Ce sont Yamoussa et Sanogo qui sont généraux.
Et ce n’est pas fini encore, je dois préparer incessamment les élections municipales du Mali.
-Très bien, et pourquoi tout le monde t’appelle général alors?
-Non ça c’est parce que Kafougouna Koné était général et j’ai pris sa place au ministère de l’administration territoriale après leur coup d’état.
-Ah bon “leur coup d’état”?
Et tu n’étais pas au CNRDRE?
-Qui n’était pas CNRDRE monsieur le juge?
Même Cheick Modibo Diarra et IBK était CNRDRE.
CNRDRE ça voulait dire (Concertons Nous, Réunissons Devant la République et l’Etat). C’est pour ça que je suis devenu ministre (et je le suis encore, un détail qui vaut son pesant d’or) dans une période difficile sinon je ne suis même pas militaire hein.
Si je vais à Kati c’est pour acheter de la pomme terre hein et non pas autre chose.
-Et tu n’as pas fait l’école militaire de Saint-Cyr en France?
-Non j’ai fait plutôt le Saint-Germain-des-Prés!
Les gens confondent toujours.
Si j’avais fait Saint-Cyr vous alliez me voir avec des tenues militaires alors que tout le monde me voit en costume cravate c’est la preuve que j’étais au Saint-Germain des Près.
-C’est où ça le Saint-Germain-des-Prés?
-Ah Monsieur le Juge, c’est un haut lieu de Paris où le vin est excellent.
Dès la fin des municipales en 2014 je t’inviterai la bas début 2015 pour une dégustation de la gastronomie et du savoir faire français.
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Du coup le juge Karembé se rend vite compte de l’intelligence de Moussa Sinko et décide immédiatement de ne pas le pas le poursuivre au risque d’avoir une instruction qui durera 25 ans. Il se tourne alors vers le général Koumaré
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-Et toi général Koumaré?
-Pareil que Moussa Sinko…
-Ah bon t’as fait aussi le Saint- Germain-des-Prés ?
-Non Barbès!
-Et tu pourras me montrer quoi à Paris?
– Le château rouge!
-Quoi?
-Le quartier du Château rouge.
Comment ça tu pourras manger africain étant chez l’homme blanc après avoir dégusté la nourriture française au Saint-Germain des Près.
-Mais vous êtes génial tous les deux. Vivement 2015!
Allez, filez!
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