Affaire bérets rouges : La difficile équation de la réconciliation

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La réconciliation de l’armée malienne avec elle-même, évoquée par le président de la République par intérim Dioncounda Traoré, lors de son discours à la Nation le 22 septembre, est de loin un sujet à l’ordre du jour dans les garnisons à Bamako et Kati. Si l’on n’est pas très enclin à parler du sort des bérets rouges détenus, l’affectation des éléments qui ont été enregistrés à la gendarmerie nationale fait débat. La médiation pour la réconciliation de l’armée malienne est passée par là.

Les éléments du bataillon para enregistrés à la gendarmerie ont refusé de rejoindre leur camp d’affectation, à l’intérieur du pays. Une décision du ministre de la défense fixait le délai du redéploiement dans leurs unités d’affectation au 30 Septembre, sous peine de sanction disciplinaire, notamment la radiation de l’armée. Eu égard à l’élan de médiation enclenchée et à la recommandation du de Dioncounda Traoré, comment trouver une solution dans l’intérêt de la nation, à un moment où l’armée malienne a des défis à relever ?

Selon un officier rencontré, après 72 heures d’absence, un élément est considéré comme déserteur s’il ne donne pas sa position. Cette information est relayée à travers la chaine de commandement qui va en fin de compte prendre la dernière mesure qui est la radiation de l’effectif des forces armées et de sécurité. Ceci est la procédure normale, explique l’officier. Qu’en est-il de la situation des bérets rouges ? « L’autorité militaire ne voudrait pas aller jusqu’à cette sanction ultime, à cause surtout de tout cet élan de médiation du Haut conseil islamique et d’autres bonnes volontés de la société civile qui sont en train de prôner la réconciliation des cœurs et esprits entre les membres des forces armée et de sécurité ». Selon lui, la médiation aura d’autant de chance d’aboutir que les éléments des bérets rouges se plient à l’acte de commandement posé par l’autorité militaire. Il n’exclut pas la réussite de la médiation à la grande satisfaction du peuple malien, et même la restauration du régiment des commandos parachutistes n’est pas à exclure selon l’officier. De leur côté, les éléments du bataillon des parachutistes évoquent un problème d’intégration au sein de leurs unités d’affectation où ils craignent d’être considérés comme des adversaires.

Cependant notre interlocuteur, favorable au redéploiement, rejette cet argument en estimant que « les forces armées et de sécurité ont prouvé dans un passé récent leur esprit de tolérance en accueillant les anciens combattants de la rébellion de 90 qui ont été intégrés dans tous les corps militaires et para militaires avec des grades. Personne ne les considère comme des sous-hommes, ils ont fait leur devoir de militaire en exécutant les ordres de leur hiérarchie. Cela symbolise leur esprit de discipline … ». Selon notre interlocuteur, le Colonel Abidine Guindo assume la responsabilité pour avoir pris en otage ses compagnons de la compagnie para. Pour lui, le Colonel Abidine doit répondre de ses actes devant la juridiction compétente. Le chef du régiment des commandos parachutistes serait passé devant le juge de la commune III Adama Fomba qui l’aurait mis sous mandat de dépôt, la semaine dernière. Le Colonel aurait rencontré son avocat ce lundi, reçoit les parents qu’il souhaite rencontrer. Il reçoit sa nourriture de sa famille et rencontre ses propres médecins, selon des sources sécuritaires que nous avons rencontrées.

La difficile équation reste la conciliation de la décision  hiérarchique et la volonté des para commandos d’être maintenus dans leur corps et l’abandon de leur nouvelle affectation.

B. Daou

 

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7 COMMENTAIRES

  1. AUCUN SANCTION NE DOIT ETRE PRISE CONTRE SES BÉRETS ROUGES ILS VOULAIS SAUVER LE MALI DES MAIS DES VAUX A RIEN DE CNEDRE QUI A NON SEULEMENT FOUTUE LE PAYS DANS LA MERDE ET ONT CONTINUER A NOUS TROMPER DEPUIS 6 MOIS ILS N’AVAIS RIEN ENTREPRIS DE SÉRIEUX POUR RECONQUÉRIR LE NORD SI SE N’EST QUE DE de massacré les bons militaires comment qu’une armée défait par les bandits qui continue a s’entre tuer avec nos armes en ville et laisser le mujuao venir s’installer a douenza qui était a votre porter pour mieux sécurisé vos positions tous se Temp perdue pour rien est la faute de ses mêmes militaires et le PREMIER MINISTRE QUI C’ÉTAIT farouchement opposer a l’aide de nos frères africains se refus qui est aujourd’hui la cause de tous ses retards et blocage

  2. Vive le regiment Para! Toute armée a besoin d’une force spéciale comme les berets rouges. Punissez les coupables et completez la compagnie avec d’autres hommes! C’est aussi simple que ça!!!!! Que dieu benisse le mali.

  3. Réfuser la décision du commandement militaire est une infraction (indiscipline) en plus de l’acte qu’on leur reproche.
    Dans la famille militaire exécution avant reclamation. Et demain si une autre unité refuse d’obeir au commandement en tenant comme rference ce cas-précis? où ira l’armée.

  4. Les dirigeants actuels de ce pays hormis Diouncoumda constitue un vrai cancer pour la nation toute entière.

  5. Refuser de vous soumettre a cette decission idiotes comme ceux qui l?on dicidé Vous montrerer plus digne.
    Sanogo doit etre eliminer car a ce rythme il finira par ruiner le reste du pays et cella tout les malien doivent le comprendre a commencer par le president de la republique et son premier ministre

  6. VOICI LE COMMUNIQUE DES PARA QUI N’AS PU ETRE DIFFUSE: JUGE EN VOUS MEME SI CE SONT, COMME LE DISAIT LE PM EN SON TEMPS DES PAROLES DES ENNEMIS DU MALI :
    » Nous n’avons aucune intention de mettre ce pays plus mal qu’il ne l’est déjà. Notre intention est de lever cette épée de Damoclès qui pèse au-dessus de la tête de nos politiciens, j’entends par là le Président de la République par intérim, le Premier ministre et tout son gouvernement. Le citoyen malien n’a pas besoin de souffrir puisqu’il ne souffre déjà. Notre objectif, c’est que cette jungle laisse ce pays évoluer. Que les militaires de tout bord, si vous êtes patriotes, si vous n’avez pas oublié ce pourquoi vous êtes engagés pour cette belle nation, rentrez dans vos camps, entraînez-vous, préparez-vous, parce que si nous devons mener une bataille, cette bataille doit se mener au nord, parce que le nord, je vous rappelle, est une partie du territoire national. Si nous devons nous battre contre quelqu’un, nous devons nous battre contre l’assaillant qui nous a coupé une partie substantielle de notre pays. J’espère que tous les patriotes de ce pays, chacun à son niveau, politiciens, hommes de loi, étudiants, j’en passe, militaires, que chacun à son niveau, jouera son rôle pour que cette belle nation redore son blason le plus rapidement possible. Merci de votre attention. Vive le Mali ! Vive le régiment Para ! « »

    • Depuis que CMD est aux affaires, il n’a jamais dit de propos aussi unificateur que ce qui est dit ci-dessus par la compagnie para.

      CMD fait partie des cancers qui achèveront ce pays dans six petits mois.

      Soyez patients!

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