C’est la décision des limiers de la Chambre d’Accusation de la Cour d‘Appel de Bamako en fin de semaine dernière, après des mois d’analyses de ce dossier sensible qui a fait et fait encore couler beaucoup d’encre et de salive.
Evoquer ce dossier brûlant pour le régime IBK, c’est rappeler une affaire d’état qui n’en finit pas de révéler ses faces ainsi que les accusations fortes contre le règne IBK à l’approche d’une élection présidentielle des plus compromettantes avec une montée en puissante des attaques djihadistes tant au Nord, qu’au Centre du pays, voire au Sud.
Parler du cas du Général Ibrahima Dahirou Dembélé, ex CMGA sous la transition (qui a permis l’organisation de l’élection présidentielle de 2013) qui s’est vu mal récompensé en étant trimballé dans cette affaire des bérets rouges de l’ex chef du CNRDRE, Général Amadou Aya Sanogo. Nous rappelons que ce général qui doit ses galons grâce à son expérience acquise sur le terrain (près de vingt ans passés sur tous les terrains chauds au Nord, au Sud, à l’Est, à l’Ouet du pays traquant et désarmant les groupes armés pendant que des camarades d’armes se la coulent en douce à Bamako), Ibrahima Dahirou Dembélé, c’est de lui qu’il s’agit, a précipitamment rappelé d’urgence d’Indonésie (où il étudiait) par la junte du CNRDRE pour remettre l’armée sur les rails (qui avait abandonné le terrain au Nord), afin de préparer la reconquête, se voit accusé ipso facto dans l’affaire des bérets rouges où malgré toutes ses explications, il sera logée à la même enseigne que les bourreaux des soldats tués en ensevelis à Diago. Ce général respecté jusqu’à présent par la troupe, sera privé de toute liberté (plus quatre ans durant sous IBK) et pour semble-t-il de connivence dans l’assassinat des vingt et un bérets rouges, a été sérieusement affecté. Une injustice qui sera dénoncée avec la manière par leurs épouses surtout une poursuite judiciaire, sans liberté, ni jugement du Général Sanogo et ses coaccusés dont Général Dahirou fait partie. « Cela a laissé des traces », nous confie un fin connaisseur du dossier.
Quant au Général Yamoussa Camara, même s’il n’a pas le même parcours que son prédécesseur, se voit acquérir une liberté provisoire en attendant d’être blanchi. Mais sa santé fragile aura bien joué dans cette libération, indiquent nos sources. Par cette relaxe de ces deux Généraux, le pouvoir fait un geste d’apaisement mais insuffisant, précisent les avocats qui veulent que le dossier soit vidé.
Les mêmes sources indiquent que d’autres prisonniers de ce dossier dont le Général Sanogo seront bientôt remis en liberté provisoire comme le souhaitent et défendent tant leurs familles que leurs avocats. Avec la Loi d’entente Nationale révélée par le Chef de l’Eta au cours de son discours de nouvel an, cette mise en liberté retrouvée pour les Généraux Yamoussa Camara et Ibrahima Dahirou Dembélé, celui-là même que la France a décoré pour son patriotisme, le geste de Koulouba devrait aller encore plus avec la liberté provisoire du Général Sanogo et co-accusés, nous confie le collectif des épouses des militaires arrêtés dans l’affaire des vingt et un bérets rouges.
En tout cas nous confie un parent, qui connait le degré de patriotisme de ces officiers ainsi leurs camarades, les maintenir en prison sans les juger, continuera à affecter le moral de la troupe et approfondira davantage le fossé entre le locataire de Koulouba, chef suprême des armées et son armée. Koulouba semble être avisé et vient de déclencher la machine de réconciliation entre les fils du pays, nous explique-t-on.
Ce qui est vrai et incontestable, c’est qu’aujourd’hui, l’armée malienne a vraiment besoin de tous ses hommes même ceux qui ont été admis à la retraite récemment pour faire face au péril qui menace le pays. Dans ce cas, IBK devrait sortir la grosse artillerie en faisant appel, sans exception, ni discrimination, tous les militaires, Officiers, Sous-Officiers et hommes de rangs afin de mettre en déroute l’ennemi qui gagne dangereusement de jour en jour, du terrain au vu et au su de ceux qui censés nous appuyer et qui demeurent insensibles à la détresse du peuple malien dont la cohésion, l’unité et l’intégrité du territoire sont gravement menacés.
Hamady