La plupart des militaires du 33 ème des commandos parachutistes arrêtés à la suite des événements du 30 avril 2012, ont été libérés. Cette libération est intervenue seulement le mercredi 30 janvier dernier alors que le juge d’instruction Daniel Tessougué, avait autorisé depuis le 18 janvier de les relâcher purement et simplement. En somme, 29 personnes ont recouvré leur liberté et 19 autres restent toujours emprisonnés.
Ce n’était pas le Djoliba qui jouait au championnat national ce jeudi 31 janvier, mais la fête des militaires pour célébrer la libération des bérets rouges qui étaient en taule depuis 9 mois. L’histoire remonte au 30 avril de l’année 2012. Après le coup d’Etat ayant renversé le 22 mars 2012, il eut un affrontement entre frères d’armes : Bérets verts contre Bérets rouges.
Une douloureuse histoire qui ouvrira les portes de la prison pour ces militaires accusés d’avoir pris part à un contre coup d’Etat pour renverser le capitaine Sanogo. Au nombre des militaires libérés, on pourrait citer quelques figures bien connues de l’armée malienne : le fils de l’ancien président de la République et ex Président de la Commission de l’Union Africaine Alpha Oumar Konaré, le commandant de l’armée de l’air Mohamed Lamine Konaré, et le général Hamidou Sissoko, ancien chef d’état-major particulier du président A.T.T.
Cependant, de sources dignes de foi affirment que 19 militaires sont toujours emprisonnés. Mais qui pourraient être libres dans les heures ou les jours à venir. Pourquoi pas ? Pour participer aux côtés des forces franco-africaines à la libération du nord du Mali. On se souvient, au mois de janvier, les bérets rouges avaient exprimé, dans une lettre adressée au Président de la République par intérim leur ferme engagement de se battre pour l’unité malienne et pour l’honneur du Mali tout court.
C’est peut-être la fin d’une époque avec la libération amorcée des bérets rouges. Ces militaires ont arboré jeudi dernier leur uniforme et circulaient librement à Bamako ce jour-là. Au camp para de Djicoroni où nous étions, l’ambiance était tout à fait remarquable. Les militaires, leurs femmes et leurs enfants, tout le monde respirait le bonheur au cours d’un rassemblement pour donner un éclat particulier à cette liberté.Les épouses de militaires ont même arboré des foulards rouges comme pour honorer leurs époux. Partout dans le camp, c’était la fête.
Aujourd’hui, il est grand temps de revenir à de meilleurs sentiments au nom de l’unité malienne et des valeurs républicaines. Le temps n’est plus à la guerre entre les Maliens, mais à la guerre contre des hommes sans foi ni loi.
Moussa WELE DIALLO